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Dissertation SES: La croissance économique est-elle compatible avec la préservation du développement durable ?

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Par   •  17 Avril 2018  •  Dissertation  •  3 014 Mots (13 Pages)  •  3 574 Vues

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QUINTANA

Caroline

TES1

DM n°6 → Dissertation de SES

        

        L’Accord de Paris est le premier accord universel sur le climat, il fait suite aux négociations tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) sur les changements climatiques et la volonté de favoriser la croissance économique.

        La croissance économique est une augmentation sur le long terme de la quantité de biens et de services produits par tous les agents économiques sur un territoire et peut engendrer la dégradation de l’environnement en cas de surproduction ou de crise économique, et nuit donc au développement durable, qui permet de satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs. Il s’agit donc de se demander si la croissance économique nuit-elle nécessairement à la préservation de l’environnement.

        La croissance économique est-elle compatible avec la préservation du développement durable ?         

        Pour répondre à ce problème, nous étudierons dans un premier temps les raisons pour lesquelles la croissance économique nuit à la préservation de l’environnement. Cependant, dans un second temps, nous démontrerons également qu’il existe une possibilité d’estimer que sous diverses conditions, la croissance économique et la préservation de l’environnement sont compatibles.

        Dans un premier temps, la croissance économique nuit à la préservation de l’environnement, à cause de ses limites écologiques.

        Un première limite écologique de la croissance qui nuit à la préservation de l’environnement est la production industrielle.

        Historiquement, la dégradation environnementale remonte à la croissance des Trente Glorieuses aux États-Unis en 1940, puis s’est répandue en Europe de l’Ouest, en Corée du Sud et au Japon entre les années 1950 et 1960, entraînant le développement de la production de masse, des gains de productivité donc une augmentation du progrès technique et de consommation de masse. Le progrès technique accumulé entraîne un mode de vie plus stable pour les individus qui peuvent se payer une voiture, une consommation liée aux échanges internationaux. Ce mode de production s’accélère et engendre une atteinte à l’environnement. En effet, en 1972, le rapport Meadows : « Limits to growth » rédigé par des scientifiques qui tirent l’alarme en soulignant les limites environnementales de la croissance, visant un objectif de croissance zéro. Cependant cette thèse à été vivement critiquée par les pays du Sud qui étaient offensés de ce prétexte pour bloquer leur croissance et leur développement. Le développement de la production industrielle depuis plus de deux siècles engendre des pollutions qui contribuent au réchauffement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre.

        Dans le document 3, entre 1990 et 2012, les émissions de CO2 ont augmentés de 51,3% dans le monde. Cette augmentation est due en partie par le développement du modèle industriel dans les pays émergents comme le Brésil, des émissions de CO2 multipliées par 7,9 ou encore la Chine avec des émissions de CO2 multipliées par 3,1.

        Une autre limite de la croissance qui nuit à la préservation de l’environnement est la notion de biens communs.

        

        En effet, il n’est pas possible de modérer la consommation d’une ressource par la fixation d’un prix, ce qui correspond au caractère non excluable du bien commun. De même, chaque unité consommée entraîne une diminution de la disponibilité pour un autre agent économique, ce qui correspond au caractère rival du bien commun. Ces deux caractéristiques engendrent une surexploitation de la ressource commune et peut être la cause de sa disparition car les agents économiques qui cherchent à satisfaire leurs besoins épuisent cette ressource sans être informé des conséquences. Au lieu de se contenter d’une « bonne » utilisations des ressources naturelles, le libre arbitre et le libre jeu du marché conduisent à son épuisement. Le coût subit par les autres individus à la suite d’une utilisation excessive de la ressource commune entraîne des externalités négatives. On doit donc distinguer un coût social et un coût privé : le coût privé correspond à la rémunération des facteurs de production et le paiement des impôts, donc un coût directement lié à la production, et un coût social correspond à l’ensemble des coûts des dommages causés à l’environnement, qu’ils soient directs ou indirects et peuvent prendre plusieurs formes : une hausse de frais médicaux ou une dégradation de la qualité de vie (usine à charbon). Pour cela, il faut faire en sorte que ce soit le coût social qui soit prit en compte dans les décisions des agents économiques.

        Comme le démontre le document 2, le modèle productiviste peut engendrer la disparition de certaines ressources naturelles comme les poissons. La surpêche de thons destinés à être vendus sur le marché s’élevait à 6,3 millions de tonnes et risque de faire disparaître cette espèce de poisson. Cette surpêche consiste à surexploiter les ressources naturelles pour répondre à la demande des agents économiques.

  1.          La croissance économique nuit à la préservation de l’environnement à cause d’une croissance difficilement soutenable.

        Les effets néfastes de la croissance sur l’environnement donnent lieu, au cours des années 1980, à la définition de la notion de développement durable

        En effet, la notion de développement durable apparaît pour la première fois en 1980, grâce au rapport Brundtland qui définit le développement durable comme un développement permettant de satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs, formulé par l'Union internationale pour la conservation de la nature, sur l'environnement et le développement. Les interactions entre le système économique et l'environnement ne peuvent plus être ignorées. Ce développement durable ou soutenable se décrit en trois dimensions : une dimension sociale car le développement durable doit permettre de satisfaire les besoins fondamentaux de tous en évitant de transmettre une charge d'endettement aux générations futures. Également une dimension économique parce que le développement durable doit permettre de créer des richesses et d’améliorer les conditions de vie matérielle qui doit être répartie de manière égalitaire pour tous les agents économiques, et enfin  une dimension environnementale parce que le développement durable doit permettre de préserver les ressources et la planète. Elle vise à préserver les ressources naturelles pour les générations futures. Le développement durable ne se base pas uniquement sur la préservation de l’environnement, il doit également rendre compatible la création de richesses, la satisfaction des besoins essentiels et la préservation de l’environnement.

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