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Dans quelle mesure l'identité est-elle fonction du groupe social d'origine ?

Dissertation : Dans quelle mesure l'identité est-elle fonction du groupe social d'origine ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 043 Mots (5 Pages)  •  552 Vues

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Pour Eric Eribon, dans son ouvrage Retour à Reims, « Ce à quoi l’on a été arraché ou ce à quoi l’on a voulu s’arracher continue d’être partie intégrante de ce que l’on est. » Ainsi, la socialisation est le processus par lequel les individus apprennent leurs modes d’agir et de penser leur environnement, ceux-ci, une fois intériorisés deviennent partie intégrante de leur personnalité. On distingue la socialisation primaire, celle de la famille et de l’enfance, de la socialisation secondaire, celle de l’école, du travail,… Le milieu social d’origine est le cadre de la famille, celui dans lequel l’enfant grandit. Il est au fondement de l’identité, qui regroupe les façons dont les individus se définissent par eux-mêmes et sont définis par autrui. Il arrive que le milieu social d’origine ne soit plus celui de l’individu. On parle alors de transfuge de classe qui peut être permis, par exemple par l’acquisition d’un capital économique, et qui engendre une ascension dans l’échelle sociale. Cependant, il semblerait que comme le décrit Eribon, que le milieu d’origine demeure partie intégrante de l’identité. Nous observerons donc dans qu’elle mesure l’identité est fonction de l’appartenance d’origine. Dans un premier temps nous verrons comment l’identité d’un individu est forgée par son appartenance d’origine mais aussi comment cette dernière le limite. Puis nous observerons que le processus de socialisation secondaire de l’individu peut nécessiter d’une remise en question du milieu d’origine.

D’abord, pour Durkheim, l’intériorisation passe surtout par l’intériorisation de la culture de la société dans laquelle l’individu s’inscrit, et donc par le partage de ses valeurs et de ses normes. Sur ce point, le rôle de la famille est essentiel car sa fonction principale est d’assurer la socialisation primaire des individus dès leur naissance. La famille a une fonction d’intégration dans la société, elle permet à l’individu d’adapter ses comportements, ses normes et ses idéaux. La socialisation primaire permet ainsi d’adopter le modèle culturel du groupe social d’appartenance. Bourdieu parle de capital culturel, économique et social transmis par son milieu d’appartenance propre. L’individu par son capital s’inscrit dans son milieu et éprouve un sentiment d’appartenance. Ainsi nos goûts et dégouts sont liés à notre socialisation primaire. Et notamment à notre socialisation de classe, différentielle selon, par exemple, que l’on est fils d’ouvrier ou de cadre. La socialisation est ainsi différenciée selon le milieux social d’origine, puisque selon la position occupée par la famille dans l’espace social, la transmission ne sera pas la même, influençant sur l’avenir de l’individu.

Cette appartenance au milieu d’origine constitue une véritable limite au développement de l’individu. En effet, Bourdieu définit à travers la notion d’ «habitus» une matrice de valeurs, de goûts, de coutumes et de normes liés au milieu social. Ainsi, le transfuge de classe est, de fait, en marge de son nouveau milieu social car il n’est pas son milieu social d’appartenance. L’individu conservera toujours une partie de son habitus d’origine qui peut cohabiter mais aussi le limiter dans son nouvel échelon social. L’individu

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