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Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?

Chronologie : Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2022  •  Chronologie  •  2 388 Mots (10 Pages)  •  275 Vues

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PHILOSOPHIE

« Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ? »

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« Sans un pouvoir commun exercé par l’État, les hommes vivent dans un état de guerre permanent », Hobbes. L’État est une entité politique, ainsi qu’une instance détenant un type de pouvoir différent de ceux exercés par l’ordre familial ou bien religieux, ce n’est pas quelque chose de naturel : c’est une construction des sociétés humaines. Ainsi, les opinions sur l’État, ses réussites ainsi que son rôle varient d’un individu à l’autre et sont alors de fait, extrêmement variées. C’est pourquoi, aujourd’hui, et d’autant plus en ces temps d’élections, il convient de se demander si c’est à l’État que revient le rôle de décider de ce qui est juste, le juste étant, le fait de rendre/donner à chacun ce qui lui est dû. Pour ce faire, il s’agit d’abord de voir que l’État permet de maintenir une certaine justice, puis, que toutefois il ne détient pas le monopole du mérite attribué à l’ordre maintenu, et enfin qu’il doit prendre certaines positions sur ce qui est juste ou non.

En effet, l’État permet de maintenir, via notamment les lois, une justice et un ordre. Par ces mêmes lois, il évite certains débordements ainsi que certaines inégalités.

Pour Hobbes, les individus sont spontanément destructeurs entre eux à cause de leur nature belliqueuse, c’est pourquoi l’état de nature représente pour lui la guerre de tous contre tous. En effet, à l’état de nature les lois de l’intimidation et de la violence règnent, expliquant ainsi la création d’un État afin de protéger sa propre vie et ses biens. Effectivement, à l’état naturel l’Homme est libre de convoiter et de prendre ce qui ne lui appartient pas : hormis le rapport de force et les représailles, il n’encourt rien d’un point de vue légal (au sens de ce que nous connaissons actuellement dans nos sociétés humaines). Ainsi, la mise en place d’un État nous permet de bénéficier d’une protection contre la violence d’autrui. Les actions violentes, qui nuisent à autrui et à leurs biens, mais encore maintenant grâce à l’évolution du droit, aux animaux et à la planète sont condamnées, même si ces lois restent relatives et propres à chaque sociétés. Ceci permet de grandement limiter l’expression de la violence et des pulsions enfouies en nous même s’il existe toutefois quelques écarts. Elles sont d’ailleurs mal vues. Hobbes, avec sa revendication d’une soumission totale à l’État (donc monarchie absolue), confie une confiance totale en la justice de l’État. Si nous suivons ses convictions, l’État nous permet assurément d’être protéger et refrénés. À la fois des autres, mais aussi de nous même. Il est certes indésirable de faire face aux pulsions des autres, mais il n’est pas pour autant facile de faire face aux siennes. Par exemple dans le cas d’un meurtre : si quelqu’un tue un proche, le fait qu’il y ait une justice qui va condamner son bourreau est rassurant voire apaisant. Toutefois, si je décide de faire justice moi-même à cause de la rancoeur et de la colère, je vivrai avec le poids de la culpabilité d’avoir tuer quelqu’un durant toute ma vie. C’est pourquoi l’État nous garanti grâce à la justice autant sécurité physique de nos vies et biens mais aussi une sécurité psychologique.

De plus, l’État, de part sa vision de la justice sociale et du juste en général, nous aide à côtoyer un autre type de sécurité : la sécurité financière. Les aides sociales, médicales, ou bien financières nous aident à ne pas supporter un certain coût de vie (paiements de lourds frais médicaux par exemple) dont nous ne sommes pas capable d’en assumer les frais (ou même si on l’est, le fait de ne pas les payer soulage financièrement). John Rawls, un économiste, va dans

N° d’inscription : 003 Épreuve : Tronc commun Section : Générale Matière : Philosophie Session : 2021-2022

« Justice sociale », évoquer le rôle de l’État dans l’égalité. Pour lui, l’État se doit d’être juste en prenant en compte nos diverses ressources (naturelles, sociales..) afin de, lors de la redistribution des richesses, être le plus juste. Il prône par ailleurs une égalité des chances pour tous, qui va permettre à chacun d’avoir la possibilité d’obtenir la place qu’il souhaite dans la société, mais aussi une égalité des positions, c’est à dire un rapprochement des conditions économiques via une juste redistribution des richesses. Ces attentes de l’État montre qu’il possède un rôle dans la justice, en tout cas sociale dans ce cas de figure, et que les citoyens ont des attentes vis-à-vis de la justice, l’égalité et l’équité opérées par l’État. Évidement ces attentes diffèrent en fonction de chacun, et notamment du rôle qu’a à jouer l’État dans leur vie. Si nous sommes démunis et précaires (dans le cas de ceux se situant dans un rapport inter-décile inférieur à 1 dans un classement de richesses, par exemple), l’État va avoir un rôle et une aide beaucoup plus conséquente dans notre vie, on va donc de fait, avoir beaucoup plus d’attente et d’espoirs à placer en lui, à l’inverse de ceux qui n’ont pas besoin d’aides de l’État pour vivre et qui pourrait éventuellement s’en passer pour certains, alors, du côté de la justice sociale ils n’auront que très peu d’attentes, ou tout simplement moins vis-à-vis d l’État.

Ainsi, le rôle de l’État dans nos vies apparait très clairement, toutefois il faut voir si l’État est le seul à jouer un rôle dans la justice et s’il apparait pour tout le monde comme acteur de la justice.

Comme précédemment évoquer, les visions sur ce qui concerne l’État et la justice ainsi que notre rôle à nous, citoyens, varient.

Certes l’État via notamment le pouvoir législatif joue un rôle dans l’application de la justice, néanmoins, les citoyens on aussi un rôle important à jouer. Pour Aristote, la justice est déterminée par l’ordre. La justice est une vertu individuelle qu’il faut cultiver car sans l’entretient de cette vertu individuelle qu’est le juste, aucunes sociétés ne peut se prétendre être juste. En effet, l’État applique la justice avec la loi et ses droits/devoirs, mais les citoyens l’appliquent également via leur comportements. Une personne juste, du moins qui essaye de l’être, va équilibrer toutes ses forces intérieures afin d’atteindre une stabilité physique et psychologique, et ainsi être en accord

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