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Qui parle quand je dis "je"?

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Par   •  25 Février 2018  •  Cours  •  2 172 Mots (9 Pages)  •  1 230 Vues

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Le Sujet

Le sujet, « qui parle quand je dis « je » ?

Qu’est-ce qui me permet de reconnaître une personne, de savoir que je suis unique ?

L’idée même de prénom renvoie à cette notion de sujet. En philosophie, le sujet renvoie à l’idée de l’homme comme centre, nous pensons parce que nous sommes humains, et nous sommes à l’origine de nos actions, de nos représentations et de nos valeurs.

Une table sera un objet, ou une chose alors que la personne est sujet.

I. Du conscient à l’inconscient (L, ES, S)

1) Quel est ce « je » qui commande, qui pense ?

Selon Montaigne, notre identité est indéfinissable, « je ne peins pas l’être, je peins le passage » (Essais, 1553-1592), il est impossible de se définir clairement, « moi à sept heure et moi tantôt sommes bien deux. »

Héraclite affirmait, on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, tout est en mouvement, et je suis, comme le reste du monde, changeant. Tout est en devenir mais rien n’est vraiment.

2) Le sujet, compris comme âme et comme esprit

L’esprit, c’est ma pensée, tout ce qui se passe mentalement en moi. « Cogito ergo sum », je pense donc je suis affirmait Descartes.

Il s’agit donc de mes pensées, de mes émotions, de mes sentiments, de mes sensations. L’âme, c’est ce qui me permet d’affirmer que je suis vivant, l’âme est immortelle.

Le travail de l’esprit est de penser et de formuler un jugement. Le corps représente la manière de penser. En effet, lorsque je m’exprime, lorsque j’agis, je fais des choix. Ces choix sont conditionnés par mes valeurs, et celles de la société. A l’heure actuelle il y a une valorisation du système scolaire alors qu’au moyen âge c’est l’agriculture qui était valorisée. Le rôle de l’Homme contemporain n’est plus le même que celui de l’Antiquité. La pensée est modelée par son contexte historique, plus précisément par l’éducation, la religion, les médias ou encore la politique.

Nous concevons l’essence, l’idée du triangle en nous même après sa disparition. Mais si il n’y a plus d’être humain pour penser le triangle, le triangle ne sera plus, mais son Idée persistera. C’est la rencontre entre l’être humain et le triangle qui a permis la formation de son Idée, et nous pouvons la percevoir hors du triangle lui-même. L’Idée du triangle restera depuis Thalès, un triangle.

Ce qui existe est ce qui apparaît dans l’espace et le temps de notre monde.

L’idée ou l’essence est inaltérable, elle reste identique à ce qu’elle est. L’esprit qui saisit l’Idée saisit l’objet en dehors de la mutabilité de celui-ci. C’est la notion même de concept. Le triangle est donc une idée générale présente en chaque esprit et identique.

L’essence, c’est ce par quoi elle est, ce qu’elle est, à l’inverse d’un accident. Pour l’exemple du triangle il suffira d’en donner une définition pour en saisir l’essence (posséder trois angles et trois côtés) pourtant le triangle est variable, on peut définir un triangle, mais pas LE triangle. Il en va de même pour l’âme, elle est l’essence de l’Homme.

« Commençons par la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. Je n'entends pas parler des corps en général, car ces notions générales sont d'ordinaire plus confuses, mais de quelqu'un en particulier. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin, toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaître un corps se rencontrent en celui-ci.

Mais voici que, cependant que je parle, on l'approche du feu : ce qui y restait de sa saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe, il ne rendra plus aucun son. La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure et personne ne le peut nier. Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement ou l'ouie, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure. »

DESCARTES, Méditations métaphysiques, Ed. Garnier, méditation II, p. 423 – 424, 1641.

3) Le sujet, perçu comme corps

Le corps présente aussi mon identité, je reconnais un visage, un corps, une manière de se déplacer. Les personnes belles ne le reste pas toujours, car la beauté est plus que physique. Je trouve une personne belle parce qu’elle possède certains attributs, elle peut correspondre à un idéal de beauté, mais elle est surtout l’expression d’un esprit. Ce qui m’attire en une belle personne ce n’est pas uniquement son splendide sourire, ou son nez parfait. Ce n’est pas ses yeux, mais son regard, autrement dit c’est le critère de l’essence. Ce n’est pas le corps qui plaît mais la manière dont il est habité. C’est la présence de l’âme. Un esprit est considéré comme beau selon ses décisions, son savoir, ses actions.

Le Bonheur est l’accomplissement de soi dans le pleinitude de ses qualités, en tant qu’être particulier, nous ne pouvons pas atteindre la perfection de l’essence, son existence est toujours en déficit de son essence.

4) La philosophie éclaire l’esprit

 Extrait Matrix (1:45) : https://www.youtube.com/watch?v=TgfLNObfwLg

Pour résister au scepticisme, Platon doit établir que la réalité n’est pas entièrement soumise au devenir, au changement. Certain objets, certaines choses ne se transforment jamais, demeurent éternellement identiques à elles-mêmes. Ce sont les essences,

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