Quel est l’intérêt de lutter contre les préjugés ?

Question type bac : Quel est l’intérêt de lutter contre les préjugés ?

• En rapport avec le programme : Droit et Justice (voir Moddle)

Travail prépa au brouillon : analyse de la notion d’intérêt : 2 sens principalement

1) Idée de profit, de ce qui importe = ensemble de choses utiles, avantageuses.

2) En général et d’après l’étymologie (Hegel), le mot signifie : « être dans quelque chose », y participer activement. C’est en ce sens qu’il faut s’intéresser à la politique. En politique, il ne faut pas « être intéressé » (rechercher exclusivement son bénéfice personnel) mais « y trouver intérêt », ou « s’intéresser à elle ».

Du coup, que peut bien vouloir dire cette expression « s’intéresser » à la lutte contre …, « y trouver intérêt » ?

Retour au sujet : préjuger, c’est tenir une idée pour vraie, affirmer ou nier une opinion, avant tout examen attentif, avant toute étude réelle.

Conséquence : puisque le préjugé se présente à l’esprit comme une idée vraie, il rend difficile la recherche, l’effort pour s’instruire, qui paraissent inutiles. Trouver des exemples.

On voit ainsi un des sens de l’intérêt de lutter contre les préjugés ; référence au siècle des Lumières :

• Du siècle des Lumières est venu au monde le libéralisme du Second Traité de J. Locke, la réponse de Kant à la question : qu’est-ce que les Lumières ? et le Discours sur l’inégalité de Rousseau, trois formidables pamphlets qui annoncèrent l’émancipation de l’homme des contraintes de l’histoire et du joug des croyances traditionnelles non vérifiées.

Et maintenant, au sens n°2 du mot « intérêt » ?

Partons de l’exemple de la Révolution française en 1789, et de l’exécution illégale du monarque Louis XVI (voir le tableau donné en classe et inscrit sur Moodle : Droit et Justice - que vous aurez l’obligeance d’étudier voire de compléter, ce qui préparera le cours de la rentrée).

Ainsi, les Révolutionnaires (Robespierre et les autres) ont-ils lutté contre les préjugés des Anti-Lumières ou contre ceux des mouvements contre-révolutionnaires qui s’élevaient contre la libération de l’individu par la raison.

Voir ce que dit Alain, « le préjugé ainsi appuyé sur de nobles passions, c’est le fanatisme » (Les Arts et les Dieux).

• Opposés aux Lumières, faisant partie du courant contre-révolutionnaire, et donc du parti des « conservateurs », il y avait tous les traditionnalistes qui auraient préféré que la vie du roi fut épargnée.

Mais - théoricien à part des autres -, parmi les héros des anti-lumières, il y eut aussi notamment E. Burke qui défendait les droits des Irlandais contre ceux des Protestants en Angleterre ; et qui donc ne reconnaissait comme droits de l’homme que ceux que consacre chaque tradition pour une communauté, celle qui repose sur l’accumulation des expériences des générations antérieures. Burke pensait que les droits inaliénables pour tous en vertu de leur naissance, les dits Droits de l’Homme (DDHC), étaient une contradiction dans les termes. Et il fit paradoxalement l’éloge des préjugés. La lutte contre les préjugés a donc pour lui un tout autre sens que pour les acteurs de la révolution mais aussi que pour disons les conservateurs, sens négatif pour faire court.

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