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Que signifie "être soi-même" ?

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Par   •  10 Novembre 2018  •  Dissertation  •  4 014 Mots (17 Pages)  •  10 537 Vues

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Dissertation de philosophie : Que signifie « être soi-même ? »

    Cette notion d’identité personnelle, « être soi-même » est une expression qui, de nos jours, est très utilisée afin de conseiller le monde à trouver soit disant, la clé du bonheur et de la réussite. Être soi-même pouvant signifier ici, être ce que l’on est, ne pas se sentir obligé de porter un masque ou de jouer un autre rôle en société, en soit, cela signifierait se connaître et s’assumer, ne pas être hypocrite car notre vraie nature finit toujours, à un moment donné, par être découverte. Pour Descartes, on serait tant qu’on penserait être quelque chose, le « je » serait composé d’après lui, de deux substances qui ont toutes les deux des fonctions différentes, l’une étant l’esprit qui a pour fonction de penser, l’autre étant le corps qui a pour fonction d’occuper l’espace et d’avoir un mouvement . Être soi-même reviendrait-il dans ce cas, à dire que notre identité réside dans notre esprit et notre apparence/corps ? Dans cette idée là, le psychanalyste René Spitz affirme que l’enfant né à trois organisateurs qui va le mener à l’affirmation de soi et à son identité, l’un d’eux étant l’angoisse : le pouvoir de l’enfant à reconnaître sa mère et de la distinguer des personnes inconnues, notre identité résiderait-elle alors entièrement dans notre apparence d’un point de vue extérieur ? Mais dans le même fait, l’affirmation « je pense donc je suis » serait-elle valable si le « je » qui pense n’est pas celui qui est, celui qui se rapporte donc, d’après Descartes, à l’esprit ? Mais qu’est-ce qui est vraiment le « moi » si le « moi » et cette identité qu’on tente de se bâtir n’est jamais identique ? Car durant la puberté, les adolescents ne viennent-ils pas à une transformation physique mais également psychologique de ce qu’ils appelleraient leur « moi » ? Ce qui est sûr, c’est que nous avons besoin de croire en lui et en notre identité car chacun aurait son « moi » qui lui permettrait en effet de se différencier des autres, ce serait une réalité permanente d’après Hume. Ce « moi » subsiste, on pense qu’il a toujours été là, mais selon Hume, il ne serait jamais atteignable, tout ce qu’on trouverait, ce serait des sensations, des sentiments, des idées.. il n’ y aurait donc rien de durable et de consistant, comme durant cette puberté, rien n’est permanent, dans la vie, tout serait alors dans changement constant. Mais en même temps, ne pourrions-nous pas dire que c’est le caractère éphémère de celui-ci qui nous permet justement de nous construire, inventer et changer ? Comme le soulignerait la pensée du néant de Jean-Luc Nancy, le fait de penser à la mort nous inciterait a vivre et le fait de n’être rien nous mènerait justement à être quelque chose, cela étant l’une des plus grandes libertés de l’Homme d’après les existentialistes. C’est le pouvoir de l’être humain de ne jamais être seulement ce qu’il lui est arrivé, mais d’être encore ce qui est possible.

Nous pourrions donc dire, dans un premier temps, que l’Homme est en effet caractérisé par son corps et son apparence mais qu’ensuite, sa pensée, ses sensations, ses sentiments, ses idées.. jouent un rôle fondamental dans la construction de son identité et de son « moi », mais que finalement ce « moi », est dans un changement constant qui permettrait également peut-être à celui-ci de se trouver afin d’être véritablement « soi-même ».

    Tout d’abord, l’Homme est caractérisé par son corps et son apparence, c’est l’image que les autres nous renvoient de nous-même qui fait de nous ce que nous sommes, être « soi-même » serait avant tout, avoir son propre corps.

En effet, nous pourrions appeler cela, l’identité « extérieure », c’est la façon dont on est perçu, qui fait de nous ce que nous sommes aux yeux des autres. Nous ne pourrions par exemple, pas parler d’une personne qui n’aurait pas de corps ou d’apparence car chaque personne est caractérisée par celui-ci. Nous nous faisons une certaine idée d’une personne par la façon dont on la perçois et nous la reconnaissons grâce à cette perception même. S’il n’y avait pas de corps, il n’y aurait pas de « moi », car tout d’abord, personne ne pourrait être perçu et donc, personne n’existerait car comme le dit Berkeley, si une chose existe, elle peut être perçue. Pour être soi-même il faut bien exister et pour lui, l’existence se réduit à la possibilité d’une perception, donc notre existence et alors notre « moi » est complètement définit par notre corps, puisque c’est la première chose qui est perçue.

Prenons ici, l’exemple de Locke dans son Essai sur l’entendement humain. Locke dit que même s’il venait à perdre complètement la mémoire sur certaines parties de son existence, il resterait la même personne qui a commis les actes et qui a eu les pensées dont il en eu une fois conscience. Dans ce cas, il s’agirait alors de l’homme dans son unité biologique, nous parlerions donc de corps.

Dans le même fait, quand les policiers recherchent un criminel et quand les victimes essayent de le décrire tant bien que mal, ne définissent-ils pas d’une certaine façon, de son « moi » ? Car c’est bien son identité, son visage qui va nous permettre de le retrouver et qui va faire de lui ce qu’il est : un criminel. C’est bien ce même visage et corps qui lui construira son « moi » en société, quand il entendra dire « personne très dangereuse », « c’est un monstre » ou bien « il est inhumain ». Car finalement, même si c’est notre identité extérieure, la perception qu’ont les autres de nous-même finit par nous influencer. Nous devenons l’idée que les autres ont de nous. Mais même si cette idée n’influence pas forcément notre « moi » intérieur, nous sommes en partie, définit par celle-ci extérieurement. Être soi-même voudrait donc avant tout dire, avoir son propre corps qui nous permet de nous différencier des autres.

Ensuite, cette identité est caractérisée par le corps et l’apparence car l’Homme le dispose et est libre de manifester ses intentions à travers celui-ci.

Nous disons souvent que notre corps raconte sa propre histoire, cela par les marques qui pourraient y êtres présentes. Prenons l’exemple des tatouages, si une personne se fait un tatouage, la plupart du temps, il se doit représenter quelque chose. Cela voudrait dire que l’Homme a cette envie d’avoir sur son corps, la marque d’une chose qui lui est chère. Il serait donc ridicule de dire que le corps ne présente aucune fonction dans le fait d’être soi-même puisque l’Homme essaye constamment de se l’approprier au maximum. Dans le même cas, si nous venions à parler de cicatrices, de malformations ou d’accidents qui ont menés à une déformation, nous reviendrions à la même déduction, puisqu’on entend souvent dire « ça à fait de moi la personne que je suis aujourd’hui » ou bien « c’est une partie de moi, je dois vivre avec », le corps joue donc un rôle fondamental dans notre identité et dans notre impression du « moi ».

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