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Qu'est ce qui distingue l'Homme du reste des êtres vivants ?

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Par   •  5 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  342 Vues

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Dans cet extrait de son Anthropologie du point de vue pragmatique, E. Kant propose à l’étude la conscience de soi. En effet, la conscience de soi est ce qui distingue les Hommes des autres êtres vivants. La conscience, du latin cum sciere, voulant dire avoir la connaissance/le savoir de, est la condition de possibilité du sujet, elle fait de chacun de nous un sujet qui peut dire « je », un sujet responsable de sa pensée et de ses actes.

Puisque la conscience définit la condition humaine, il reste à déterminer quels sont les éléments distinguant l’Homme du reste des autres êtres vivants ?

La thèse soutenue par l’auteur est que la conscience définit le sujet « Je », donc sa prise de conscience que l’on est soi, démontre la supériorité humaine face aux êtres vivants, selon l’auteur.

La conscience définie, donc la condition de possibilité de toute représentation, institue l’Homme comme une « personne ».

Kant affirmera tout d’abord que la conscience de soi fait de l’Homme une personne (lignes 1 à 9), puis nous verrons que cette conscience de soi est universelle (lignes 9 à 12), pour enfin voir comment elle n’est pas innée (lignes 13 à 20).

Kant inaugure son propos par un premier argument allant des lignes 1 à 9, selon lui la conscience de soi fait de l’homme une personne.Dès la première phrase de l’extrait, Kant définit ce qu’est la conscience de soi qui est le pouvoir de « posséder le Je dans sa représentation » (ligne 1). L’auteur va chercher à nous démontrer que la conscience de soi fait de l’Homme une personne. Ce dernier peut donc se considérer comme objet de ses propres pensées. Cette pensée spécifique là est accompagnée en permanence du reste des autres pensées, en effet, ce qui différencie l’Homme du reste des êtres vivants est cette « double-pensée » : chaque pensée est accompagnée de la connaissance que l’on formule nous même cette pensée. « Je suis » donc sujet pensant, pouvant faire un retour sur moi même. Je suis consciente que lorsque je pense, j’en suis l’unique et seule autrice ou sujet de ces pensées.De plus, le « Je » (ligne 1), première personne du singulier, neutre, présente une personne consciente d’être elle-même car elle n’emploie ni « nous » ni « les hommes » par exemple, qui pourtant l’inclurait quand même. Le « Je » permet de penser de nous même, mais aussi de parler seulement de nous même, ces capacités rendent l’Homme unique et conscient qu’il l’est. L’Homme prend donc conscience de qui il est ce qui lui apporte une certaine dignité car il connaît sa propre personne. De plus, il faut noter que toutes les langues ne permettent pas d’exprimer le « Je » clairement, cependant elles le pensent. Le latin par exemple n’a pas d’équivalent pour « je » toutefois, il suffit d’ajouter le « i » à la première personne du parfait de l’indicatif afin de l’obtenir. La conscience de soi permet « d’éleve[r] l’Homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants » (lignes 2-3) Ce fameux pouvoir permet à l’Homme d’affirmer sa supériorité sur les autres êtres vivants. Elle permet ainsi de s’extraire hors de cette condition animale inférieure, qui est extrêmement différente de l’Homme de par sa nature. En d’autres termes, l’Homme, grâce à la conscience de soi, est caractérisé d’une façon spécifique d’être au monde. L’utilisation du connecteur logique « Par là » (ligne 3), étaye le fait que selon le fait, parce que l’Homme possède la conscience de soi, il existe dans le monde en tant que « personne » : « Par là, il est une personne » (ligne 3). Une personne, du latin persona, masque porté par un acteur lorsqu’il devait jouer un personnage, est selon la définition de John Locke, issu de son Essai sur l’entendement humain, est « un être pensant et intelligent, doué de raison, et de réflexion, et qui peut se considérer soi-même comme soi-même, une chose pensante en différents temps et lieux ». Ce qui veut dire que l’Homme, grâce à sa conscience de soi existe en tant que valeur absolue. Néanmoins, opposé à Descartes et son Homme comme une « substance double, âme et corps, pensée et matière », Kant se penche plus sur le principe que la conscience de soi ne fait qu’unifier « … et grâce à l’unité de la conscience » (ligne 3), permettant à l’individu de ramener à lui tout ce qui l’affecterait « … qui peuvent lui parvenir, il est une seule et même personne... » (lignes 4-5). Ce qui distingue donc l’Homme des animaux est sa conscience de soi ainsi que sa valeur « ...il est une seule et même personne, c’est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité » (lignes 5 à 7). Il restera un être qui, grâce à sa capacité de se penser lui-même, reste fidèle à ses idéaux et principes. L’Homme possède une « dignité » en se donnant un sens et une valeur à son existence, qu’il se doit de respecter étant le seul juge des es propres actions. A contrario, l’animal est un objet sans valeur « dont on peut disposer à sa guise » (ligne 7). Même un Homme muet « lorsqu’il ne peut pas dire Je » (ligne 8), malgré le fait qu’il ne puisse pas s’exprimer, est supérieur

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