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Philo schéma dissertation

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Par   •  24 Mars 2020  •  Cours  •  1 110 Mots (5 Pages)  •  541 Vues

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LA LIBERTÉ

INTRO :

1) Le sens commun utilise ce terme d’une façon affective plus que rationnelle. D’où une multitude de significations. L’expérience de la liberté est d’abord purement négative : c’est l’expérience d’une privation, qui génère désirs et fantasmes (en particulier le fantasme d’une indépendance absolue) et de multiples contradictions (nous imaginons par exemple une liberté dans la nature, ou faisons de la liberté un slogan tout en étant concrètement fatalistes).

Ainsi la question « l’homme est-il, oui ou non, libre ? » implique une formulation qui aboutit à un tout ou rien (« absolument libre » ou « absolument non libre ») et ne permet de résoudre aucun problème réel.

2) Pour simplifier, il est possible de distinguer :

a) Des libertés extérieures, concrètes et matérielles, c’est-à-dire des possibilités effectives d’agir, des droits. Le problème est alors d’ordre juridique et politique.

b) Une liberté intérieure et personnelle, définie comme libre arbitre ou autonomie (pouvoir de se déterminer par soi-même). C’est ce sens qui nous intéresse ici.

3) La question peut alors se poser de la façon suivante : l’homme est-il vraiment un sujet, apte à réaliser volontairement ses propres actes, ou est-il déterminé à agir par une foule de circonstances sur lesquelles il n’a aucun contrôle ? Cela donne lieu à un débat entre libre arbitre et déterminisme (cf. la fable de l’âne de Buridan, incapable de se déterminer). L’indétermination est indifférence et mène à l’impossibilité d’agir et de choisir. Mais à l’inverse, la détermination n’implique-t-elle pas un manque de liberté ? Les raisons de choisir n’annulent-elles pas le choix ?

Deux réponses classiques :

I) Pour Descartes, le libre arbitre est liberté du sujet lui même, et la liberté d’indifférence est le plus bas degré de la liberté : je suis d’autant plus libre que j’ai des raisons de choisir, un savoir (« il suffit de bien juger pour bien faire », et « la puissance de la volonté est sans limites »). La liberté s’identifie ainsi à une nécessité intime, profonde.

II) Pour Spinoza, l’idée du libre arbitre est une illusion reposant sur l’ignorance des causes qui nous font agir. La liberté s’identifie alors totalement avec la nécessité et doit être conciliée avec la toute puissance de Dieu ou le déterminisme de la nature.

CONCLU :

1) Dans les deux cas, une chose au moins est certaine : l’homme ne naît pas libre. La liberté n’est pas donnée mais acquise, et l’autonomie est une conquête qui implique un effort de libération. Au départ en effet, c’est le déterminisme qui s’impose sous toutes ses formes (génétique, historique, sociale, psychologique, etc.)

« Nous sommes en situation » dit Sartre, et le poids des faits (« facticité ») s’impose à tous. Nous constatons notre impuissance et notre aliénation. D’où une première tentation fataliste. La liberté est la capacité de prendre distance par rapport à ces mécanismes : elle implique d’abord un effort de conscience. La prise de conscience est son stade premier. Elle apparaît alors sous une double forme : indépendance (recul par rapport aux conditions extérieures) et autonomie (capacité de se donner sa propre règle).

La liberté n’est donc pas le refus de toute règle ou loi, mais le pouvoir de se donner sa propre règle.

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