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"Peut-on échapper au temps?"

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Par   •  22 Mai 2022  •  Dissertation  •  2 063 Mots (9 Pages)  •  769 Vues

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                                Peut-on échapper à son temps?

        

        “Le temps est ce qui se fait, et ce qui fait que tout se fait”. Voilà comme Bergson définit le temps dans La pensée et le mouvant. Mais qu’est-ce qu’est donc le temps?

Le temps est pour nous, les hommes, un concept qui nous entoure, nous définit, voire nous contrôle. Cependant, le temps ne nous amène pas à une réflexion profonde, du moins très rarement, puisqu’il fait partie de manière frénétique de nos vies. Le temps est un concept, une dimension, un milieu, que l’homme a cherché à contrôler, mesurer, sans succès car ses frontières, sa même existence reste indéfinie. Le temps est un synonime d’une succession d’actions, de pensées, d’évènements, définie dans un cadre de “durée”. Le temps nous paraît si flou et à la fois si concret puisque nous le vivons continuellement, mais de manière différente et subjective, notamment à cause ou grâce aux émotions que nous vivions. Le temps peut être pour l’homme un élément plus ou moins perceptible. C’ est au moment de la prise de conscience que le temps apparaît comme opréssant, qui nous amène vers une finitude, la mort, qui est pour nous un évènement si étrange et iconnu qu’il nous effraie viscéralement. C’est pour cela que l’homme a continuellemnt chercher à comprendre le temps, à le contrôler, pour peut être échapper à sa finalité?

Mais échapper au temps, est-ce une chose rééllement possible? Ou n’est_ce qu’une illusion que l’homme se fait, dans l’espoir d’échapper à son destin inévitable?

Pour répondre à ces questionnements aussi nombreux que complexes, nous verrons dans un premier temps l’idée que pour l’homme, l’idée d’une temporalité finie est inacceptable et cherche continuellement à en échapper. Dans un second temps, nous verrons quelles sont les possibles échappatoires au temps.. Et dans une dernière partie, nous verrons les limites des échappatoires de l’homme au temps, et pourquoi à force de vouloir s’en échapper il devient en quelque sorte prisonnier du temps.

        L’homme est surêment le seul animal qui a conscience de sa mort. Elle représente pour lui un évènement à la fois incertain, mais qu’il est sûr de devoir affronter. La mort a pour l’homme un caractère flou, dans le sens où il ne sait pas et ne saura sûrement jamais comment cela se passe, quels sentiments implique-t-elle, et surtout ce qu’il y a après cette mort. De ce fait, l’homme cherche à continuellement à fuir cette mort, soit à ne pas la penser tout simplement, soit en se mentant à soi-même en la voyant comme une chose lointaine. Cependant, “éviter” la pensée de la mort revient à éviter de penser le temps et son écoulement. En effet, le temps existentiel, le temps vécu par nous, est  marqué par une fin inévitable qui est la mort. De ce fait, le temps peut donc apparaître comme une contrainte, mais une contrainte donc ne pouvons pas trouver de solution. Cette dimension du temps et de sa finitude amène donc vers un statut d’angoisse pour l’homme, la mort y apparaît comme à la fois comme une certitude mais aussi comme une possibilité, puisqu’il est impossible pour l’homme de se représenter sa propre mort. L’homme cherche donc par tous les moyens d’échapper à ce temps. Nous verrons donc dans la suite de la refléxion par quelles manières l’être humain cherche à s’échapper du temps.

Le premier moyen d’échapper à la pensée du temps est évidemment de contempler notre existence comme une vie continue plutôt que d’y voir que sa fin. Pour Nietzsche, la pensée de la vie est “plus digne” que la pensée de la mort, et il souhaite aider les hommes à adopter cette réflexion. Cet état d’esprit s’oppose à la vision humaine d’un désir de vouloir accélérer le temps dans certaines conditions. Cette pensée de la vie se voit optimiste, malgré que l’état d’esprit des hommes soit de manière générale plutôt péssimiste.

Les rêves possèdent un côté plaisant surtout du fait qu’ils nous permettent, brièvement, de s’échapper du temps. Ce phénomène se voit aussi avec l’imagination. En  effet, ces deux états d’esprit possèdent une impression que le temps s’arrête, où notre esprit ne sollicite ni le souvenir du passé ni l’incertitude du futur. Cet état amène donc à des sentiments de plaisir, de béatitude, mais cela est souvent bref. Pour échapper à la pensée de la mort, certains décident donc de l’accepter. Cela implique de penser la vie dans sa qualité et non de sa durée. Cette idée aide aussi à nous enlever une idée d’immortalité qui en réalite est une source de tristesse et d’angoisse. Cet état d’ésprit permet aussi de plus apprécier la vie et ses aspects. En réalité, ce n’est pas la mort en soi qui nous angoisse, mais la pensée de la mort qui nous envahit. Il se peut qu’en pensant que la mort n’a en fait rien à voir avec notre vie, nous la considérons qu’elle n’est rien pour nous. Le divertissement, au sens de “détourner” est selon Pascal un moyen de pouvoir échapper au temps, mais échapper au temps signifie en réalité échapper à la pensée de la mort. En effet, en nous occupant, nous ne nous percevons plus l’écoulement du temps, donc la pensée de la mort ne nous traverse plus. Dans ces moments, en plus d’échapper au temps, nous pensons pouvoir échapper à la mort. Le divertissement de Pascal contient en réalité plusieurs éléments de la vie des sociétés modernes: le travail, le jeu, les rencontres… Ces éléments nous permettent en effet d’éviter la pensée de la mort puisque, selon Pascal, elle éloigne les réfléxions profondes sur la mort et notre état de mortel, mais aussi du temps et du présente qui nous échappent. “La mort est plus aisée à supporter sans y penser, que la pensée dela mort sans péril”. Nous pouvons ajouter dans une moindre mesure les états liés à certaines substances, telle que l’alcool, qui nous permettent inconscienmment d’échapper au temps. De son côté, Sartre nous apporte une réflexion plus particulière de l’homme et du temps. En affirmant que l’homme est condamné à être libre, il expose l’idée que l’humain et son existence ne se limitent pas seulement à sa naissance et sa mort, décidée par un destin ou par un être divin. L’homme est ce qu’il fait, ses actes, ses projets, il en est responsable et c’est ce qu’appelle Sartre “être libre”. La réflexion de Sartre est intéressante. En effet, pour lui l’homme libre échappe au temps, puisqu’il peut se projeter dans son avenir, avec l’idée que la mort est inévitable mais qu’il peut avoir le contrôle sur tout le reste. Cette réflexion  peut rejoindre celle de l’acceptation de la mort vue précdemment. L’art, de chaque manière, peut permettre à son artiste d’échapper au temps. Mais le fait d’échapper au temps n’est pas vu ici comme un accès au statut d’immortel au sens humain, organique du terme, mais dans un sens de célébrité ou de savoir. Là où les hommes connaissent un nom, un personnage, celui-ci continue à vivre non au sens d’humain mais son nom continue à vivre. Les promesses que font les religions dans la promesse de l’éternité peuvent donner espoir à l’homme d’une immortalité. Dans sa dimension divine, elles promettent un prolongement de la vie ou une seconde vie, qui pourrait faire accéder aux hommes une échappatoire au temps. Malgré ces nombreuses solutions pour pouvoir s’échapper du temps, ou dans une moindre mesure de la pensée de la mort, nous verrons pourquoi en réalité la volonté de l’homme de s’échapper du temps peut en fait le faire devenir soumis à ce dernier.

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