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Peut-on concevoir l'homme sans culture

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Par   •  22 Juin 2016  •  Dissertation  •  989 Mots (4 Pages)  •  7 927 Vues

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Peut-on concevoir l’homme sans culture ?

    Dans l’histoire, beaucoup de philosophes ont réfléchi sur ce qui définit l’homme, est-ce sa nature, sa culture, et par conséquent, peut-on concevoir l’homme sans culture ?

Est-il possible de vivre, progresser en dehors d’une quelconque culture ? La culture a-t-elle un rôle universel ?

Afin de pouvoir répondre à ces différentes questions, nous allons dans un premier temps montrer qu’il ne peut y avoir de culture sans homme, puis dans un second temps nous établirons que la culture est inévitablement un besoin fondamental et nécessairement humain.

    La nature se définit comme l’opposé de la culture, laquelle concerne tout ce qui est ôté ou ajouté à la nature par l’homme, c’est-à-dire toutes les transformations qu’il lui fait subir ou qu’il crée ou même qu’il produit de lui-même.

De ce point de vue, la notion de culture semble impliquer celle de l’homme car c’est lui qui en est l’acteur et le créateur.

En effet, par définition la culture consiste en un ensemble de savoirs et savoir-faire. Il s’agit de développer certaines facultés contenues en germe par un travail approprié. La culture se transmet et se développe donc de génération en génération, il s’agit de la culture au sens collectif du terme et qui désigne un ensemble d’institutions, c’est-à-dire un ensemble de manières de faire, de penser et de vivre qui s’incarnent dans des œuvres (religions, productions artistiques, langues, techniques, etc…).

Ainsi, ce qui distingue l’homme de la nature semble être ou en tout cas procéder de choses acquises et non innées. Il semble donc que ce soit au moment où l’esprit de l’homme a atteint un certain développement que le langage, la technique, la religion sont apparus, nous indiquant que la culture ne peut donc pas exister sans l’homme.

En effet, certains philosophes comme Hobbes s’opposent à la tradition selon laquelle l’homme est un animal naturellement social, il l’est non pas par nature mais par accident. Pour Hobbes, l’homme est un être créateur de l’Etat, lequel est destiné à mettre fin à la barbarie naturelle et à garantir la sécurité des individus.

En effet, « l’état de nature » est caractérisé par la guerre de tous contre tous : « L’homme est un loup pour l’homme », et dans lequel vivent les hommes avant de s’engager mutuellement selon un contrat.

Ainsi, Hobbes distingue l’état de nature et l’état politique, le premier, fiction théorique et non pas réalité historique, se caractérise par la violence et la menace permanente, le second étant le résultat d’une réflexion mue par le langage et donc résultante de la culture.

Ceci étant en opposition avec Rousseau pour qui l’homme primitif donc sans culture est perverti par la société. En effet, or de la société l’homme est naturellement bon : c’est le mythe du bon sauvage.

       Sans culture, quelle est l’humanité de l’homme ?

  Nous pouvons donc voir que le concept de culture peut en quelque sorte résumer l’histoire universelle du genre humain.

Le concept de culture suppose donc celui de société.

Hume souligne l’influence favorable de la vie en commun, la société apporte force, capacité et sécurité. Elle supplée aux faiblesses naturelles de l’homme. Pour Michel Leiris, l’homme à l’état de nature n’est qu’une vue de l’esprit car il se distingue de l’animal précisément entant qu’il possède une culture, dont même les espèces que nous considérons comme les plus proches des nôtres sont privées, faute d’une intelligence symbolique qui puissent leur permettre d’accéder au langage.

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