Nos choix sont-ils libre ?

Sujet : Nos choix sont-ils libres ?

On considère souvent que la liberté de l’individu dépend essentiellement du cadre politique de son exercice (du fait d’avoir, par exemple, la liberté d’entreprendre, ou la liberté d’expression). Pourtant, du point de vue métaphysique, la liberté réside dans le libre choix de chacun, dans la capacité de choisir et d’agir par soi- même, conformément à ses pensées ou à sa volonté. L’action allant à l’opposé des valeurs, des désirs et finalement du consentement d’un individu est une action contrainte et non libre. Ceci étant, dans certaines circonstances, il est malaisé de savoir si un choix est réalisé librement ou non. La science et les médias qui relaient pour nous ses résultats nous apprennent que nous, les êtres humains, obéissons aussi, tout comme que les autres objets du monde à des lois ou à des régularités observales. De multiples facteurs (par exemple des facteurs biologiques, physiques, mais aussi psychologiques, sociaux, politiques...) sont susceptibles d’interférer dans nos délibérations et dans nos prises de décision. Dans ces conditions, nos choix sont-ils libres ? La liberté de choix n’est-elle pas, au contraire, une illusion ?

THESE 1 Avoir le choix et être en capacité de choisir, n’est-ce pas une bonne définition de la liberté ? L’être humain a un libre arbitre, autrement dit une volonté indépendante à l’ordre des causes (dont font partie les influencent, mais aussi les lois de la nature) qui lui donne le pouvoir de commencer des actions. Repères conceptuels à maîtriser : contingent/nécessaire (avec Descartes)

a) les êtres humains se distinguent des autres êtres vivants par le fait qu’ils possèdent un libre arbitre : ils ont le pouvoir de consentir à certaines actions ou au contraire de les refuser (dire « non »). Concepts : le consentement et le refus. Lire ce qu’écrit Descartes dans Principes de la philosophie, Première partie, art. 39, p. 242 du manuel.

b) les êtres humains adultes ont une reponsabilité morale et juridique : ils doivent être en mesure de répondre de leurs actes car ils en sont au principe (=ils en sont maîtres, ils pourraient agir autrement qu’ils ne le font). De là vient qu’ils sont parfois dignes de louange (lorsqu’ils conduisent bien leurs actions) ou, au contraire, passibles de blâmes. Lire l’article 37 de la même œuvre de Descartes, toujours p. 242 du manuel.

c) les êtres humains peuvent faire des choix raisonnés, c’est-à-dire agir en connaissance en cause ; la liberté est d’ailleurs proportionnelle à nos connaissances. (une idée qui sera reprise et développée dans la troisième partie)

[transition] Dans certaines circonstances très défavorables, l’homme peut se voir privé d’une partie ou de la totalité de son libre choix (ex. un jeune délinquant, élevé dans la pauvreté et le crime, n’est pas entièrement responsable de son vol car il imite ce qu’il a toujours vu et connu) ; dans un même ordre d’idées, certaines émotions fortes ou passions s’accompagnent généralement d’une relative perte de contrôle de soi.

TH 2 Nos prises de décision ne pourraient-elles pas être influencées et notre liberté illusoire ?Thèse défendue : l’homme n’échappe pas au déterminisme, c’est-à-dire à la conjonction du passé et des lois, qui fait que certaines actions vont se produire nécessairement, qu’on le veuille ou non. (avec Spinoza et Laplace)

a) De multiples facteurs internes et externes « influencent » ou déterminent nos actions sans même que nous en ayons conscience. Nous nous croyons libres dans l’exacte mesure ou nous ignorons les causes qui pèsent sur nous ! Ces facteurs ou ces causes sont multiples : psychologiques (ex. le choix du conjoint est déterminé par le complexe d’œdipe selon Freud), sociologique (ex. l’orientation en foin de scolarité, déterminée par le capital culturel des parents et l’habitus de sa classe

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