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Nietszche, extrait de Aurore

Commentaire de texte : Nietszche, extrait de Aurore. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 583 Mots (7 Pages)  •  1 448 Vues

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                Ce texte de Nietzsche, extrait de son livre Aurore et rédigé en 1881.  À cette époque on est en pleine révolution industrielle, et les gens travaillent de plus en plus dans les industries, occupant des tâches épuisantes  mais surtout, asservissantes. 

Nietzsche fait ici non pas une critique du travail en temps que tel, mais de la glorification du travail c’est-à-dire le fait d’en faire une valeur supérieur aux autres, la recherche d’une plus grande productivité dans les usines du XIXème siècle

Avec ce texte, Nietzsche veut donc s'opposer aux prôneurs du travail, les personnes qui glorifient le travail en en faisant une valeur indispensable au développement humain. 

Dans cet extrait, Nietzsche affirme que le travail est source de déshumanisation, au sens où, en travaillant, l'homme ne pense plus et se met donc au service de son travail au préjudice de lui-même et pour le système social. Nietzsche défend cette thèse à trois grands moments : premièrement le travail réduit l'homme à une unique activité, il n'est plus un individu (de L.1 à L.6 « du goût de l'indépendance »); puis l'homme ne pense plus, il a donc des satisfactions et des désirs peu réfléchis, donc la société est en sécurité grâce au travail de dur labeur (L.7 « Car il consume » à L.11 « la divinité suprême »); et pour finir, l'auteur explique qu'on contraint à faire travailler l'Homme car c'est un individu dangereux et qu'en travaillant il gâche sa réflexion (L.11 « - Et puis! » à L.18 « de vous-même? »).

                Pour commencer son texte, Nietzsche explique le but de la glorification du travail, glorifier signifie « complimenter », « faire l'éloge de », pour lui en faisant l'éloge du travail, on oublie qui il y a l'individu derrière le travail. À la première ligne on fait deux fois l'apologie du travail avec « glorification » et « bénédiction » et l’utilisation de ces deux éléments manifestent bien qu’il s’agit d’éloges exagérés, le signe d’une survalorisation du travail.

Aux lignes 2 et 3, l'auteur utilise le terme « arrière pensée », puis « louanges », un éloge, qui est associé avec « actes impersonnels et utiles à tous », on peut donc dire qu'il combine de manière néfaste le travail et les actes impersonnels. On peut donc déjà voir apparaître l'idée que se fait Nietzsche sur le travail : c’est un moyen pour défendre des prétendues valeurs collectives, au préjudice des actions et des pensées personnelles. Car toute société préfère l’uniformité et nie l’individu pour assurer une cohésion de groupe. L’individuel est égoïste et insociable, donc difficile a géré et à contrôler. 

À ligne 3, l'auteur écrit que la société à peur de individualité donc de l'individu. En complimentant le travail, (L.1), on donne un visage noble au travail qui ne ressemble pas à la souffrance et à la pénibilité que ressentent les travailleurs tout les jours mais l’auteur insiste sur le fait que ce travail, ce labeur, est « dur » (L.4), ainsi, Nietzsche semble exclure les métiers de l'art (peinture, structure, écriture, musique, etc.). Et il considère ces métier de l'art comme l'expression de la liberté individuelle.

Ensuite Nietzsche explique que le seul but de cette activité est de restreindre l’individu qui ne fait que l'exécuter : l'Homme est alors abêtit par ce travail et comme il est trop absorbé à travailler, il est impossible pour lui de penser, réfléchir, désirer...(L.6). Ainsi, le travail passe avant l'individu qui ne pense plus. Et donc L’individu est conditionné au travail ainsi qu’à la soumission et au refus de l’indépendance. 

                Dans un deuxième temps, Nietzsche nous développe la cause de la disparition de cette réflexion. À la ligne 5 avec le terme « meilleure des polices », l'auteur nous montre que le travail permet de sécuriser la société face à l'homme, ce travail impose des limites à l'homme. Et donc on peut comprendre grâce au verbe « entraver », ligne 6, que le travail est perçu comme un obstacle à la conscience. En effet, travailler demande un effort physique ainsi qu'un effort moral important (L.7 « une extraordinaire quantité de force nerveuse »), donc en travaillant l'Homme dépense une importante quantité d’énergie et cette énergie plus disponible ne pourra pas être dépensée pour penser ou réfléchir. L'Homme sera donc dans l'incapacité de penser, réfléchir ou tout simplement rêver (L.7-8).

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