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Léviathan Hobbes

Commentaire de texte : Léviathan Hobbes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  539 Vues

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Commentaire de texte de philosophie, Léviathan de Hobbes

        La liberté est un des concepts les plus abstraits en philosophie, pourtant, c’est aussi l’un des concepts le plus questionné. Elle est vitale chez les Hommes et comme le dit Hobbes, tous les Hommes la « réclament ». Ainsi, dans ce texte, issu de Léviathan, Hobbes s’interroge sur la liberté politique au sein de la société. Plus précisément, il cherche à comprendre quelles sont les libertés dont nous disposons lorsque nos actions sont encadrées par des lois. A cette fin, il formule une thèse disant que les lois en société n’englobent pas toutes les actions des Hommes et qu’ainsi la liberté de chacun réside dans les domaines où la société n’a pas formulé de lois et d’interdictions. Afin d’expliciter cette thèse, nous séparerons ce texte en deux parties. Premièrement, nous commencerons par différencier les deux sortes de liberté qu’énonce Hobbes dans le texte. Deuxièmement, on étudiera la généralité de la loi, et les domaines dans lesquelles elle n’intervient pas.

        

Dans cette première partie, nous nous intéressons au deux libertés énoncées par Hobbes. En effet, Hobbes annonce le premier sens de la liberté qui est la liberté corporelle, il la définit comme l’idée de « n’être ni enchaîné ni emprisonné ». Cette liberté n’est pas « réclamée » par les Hommes, ce serait « absurde » affirme Hobbes car cette liberté est celle dont tous les Hommes jouissent déjà en société à quelques exceptions près. On pourrait citer ici, les personnes en milieu carcérale par exemple. Cet exemple est intéressant car ces mêmes personnes sont privées de leur liberté corporelle à cause d’une de leurs actions transgressant une ou des lois de la société. Ces lois garantissent la liberté de chacun et de tous. Mais, de quelle liberté parle-t-on alors ?

C’est le deuxième sens de la liberté dont parle Hobbes, il parle donc de la liberté politique, « le fait d’être soustrait aux lois ». Cette liberté telle qu’il la définit est absurde, car la société est un système général et universel. Ainsi, si un Homme peut être soustrait aux lois, tous les Hommes peuvent l’être. Si tous les Hommes sont soustraits aux lois, il n’y a plus d’état civil mais un Etat de nature où c’est la loi du plus fort qui en est la seule doctrine. L’Etat de nature ne garantit ni la liberté politique d’un individu, ni sa liberté corporelle. Cependant, Hobbes affirme que les Hommes « réclament » cette liberté, ce qu’il qualifie de non « moins absurde » que de réclamer la liberté corporelle. Il conçoit une raison à cette réclamation malgré tout, les Hommes ne connaissent pas les conséquences de cette liberté et ne comprennent pas que la seule protection de leur liberté ne vient pas exactement des différentes lois, mais surtout des exécuteurs de ces lois. En effet, la seule formulation d’une loi n’empêcherait aucun Homme de la transgresser c’est la peine qui fait régner une peur et qui empêche les Hommes de « faire ce que leur propre raison leur indique comme étant profitable ». Rappelons-le, l’Homme est égocentré et tendanciellement égoïste. Les « peines » sont donc le seul moyen pour faire respecter les lois, ces peines sont souvent portées sur la soustraction de la liberté corporelle (milieu carcérale). Les lois ont donc besoin d’une forme de « violence » pour être respectées, pourtant elles sont légitimes.

En effet, les lois sont les représentations de « la loi du plus fort » de l’Etat de nature en société, une sorte de paradoxe. En effet, les lois sont accompagnées de « force », et d’exécuteurs (juges, magistrats, police) de cette force afin de faire respecter cette loi. La plus grande différence entre l’Etat de nature et l’Etat civil est LE plus « fort » dans un Etat de nature, ce n’est pas défini et cela peut être n’importe qui (dans la mesure du possible), tandis que, dans un Etat civil, le plus « fort » est l’Etat. L’Etat a le monopole de la violence légitime, car accepté par tous. Sa légitimité provient du fait que c’est le peuple qui se soumet à ses propres décisions, la souveraineté du peuple. En effet, le peuple est à l’origine du gouvernement en place (suffrage) et ainsi des lois auxquelles il se soumet. Les lois sont donc légitimes, car l’Etat l’est.

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