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Le Leviathan - Thomas HOBBES (Chapitre XIII-XVIII)

Note de Recherches : Le Leviathan - Thomas HOBBES (Chapitre XIII-XVIII). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2013  •  9 810 Mots (40 Pages)  •  2 144 Vues

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I : Vie et œuvre de Thomas Hobbes :

Hobbes nait le 5 avril 1588 à Westport en Angleterre dans une famille comptant déjà deux enfants et dont le père, vicaire fut forcé de quitter la ville, laissant le soin à leur oncle Francis d’élever ses enfants. Thomas Hobbes reçoit l’éducation de l’église de Westport et rentre au collège de Malmesbury. Il y démontre des capacités intellectuelles manifestes, apprenant le latin et le grec dès l’âge de 6 ans. Hobbes a contracté une sorte d’aversion pour l’université et a suivi un cursus tout personnel : n’appréciant guère les études scolastiques il devient tout de même Bachelord of Arts en 1608.

En devenant le tuteur du fils de William Cavendish, il parcourt la France, l’Italie et l’Allemagne en 1610 (année de l’assassinat d’Henri IV). Une fois de retour en Angleterre, il étudie les lettres et traduit l’œuvre de Thucydide, son historien favori.

Entre 1629 et 1631, il découvre Euclide et se passionne pour la géométrie. Mersenne (qui a établi avec Galilée la loi de la chute des corps dans le vide) lui ouvre alors les portes des savants parisiens.

A partir de l’année 1940, l’Angleterre connaît des tensions de plus en plus fortes entre le roi et le parlement. Hobbes prends parti pour le roi et fuit en France : il restera à Paris pendant 11 ans. Vers 1642 il écrit Éléments de la loi naturelle et politique où il tente de démontrer que « la puissance et le droit sont liés à la Souveraineté par une connexion inséparable ». Le traité n’est pas publié mais des copies circulent et font connaître Hobbes.

A la même période, René Descartes demande à Mersenne de faire circuler ses Méditations sur la philosophie première afin de recueillir les remarques d’autres savants. Hobbes lui répond de manière anonyme avec les Troisièmes Objections. Après d’autres objections de Hobbes concernant la Dioptrique, Descartes refuse de converser davantage avec lui.

Hobbes disait de Descartes (selon les dires de John Aubrey) :

« S'il s'en était tenu à la géométrie, il aurait été le meilleur géomètre au monde... sa tête n'est pas faite pour la philosophie. »

En 1642, il publie De Cive, « Du citoyen » dans lequel il explique que la solution aux guerres civiles qui secouent l’Angleterre et de faire du pouvoir clérical une fonction du gouvernement. En 1650 seront publiés contre son gré et séparément les deux parties des Elements of Law natural and politic : la Nature humaine ou les Éléments fondamentaux de la politique et De corpore politico. L’année suivante il rentre en Angleterre et fait paraître son œuvre majeure : Le Léviathan.

Le Léviathan fait scandale : il est accusé d’athéisme et de déloyauté envers la couronne. Il sera alors critiqué sur tous les fronts, sur le plan politique par les théologiens et universitaires d’Oxford, notamment par l’évêque John Bramhall. Pendant vingt cinq ans, il sera critiqué également sur le plan scientifique par Robert Boyle sur la notion de vide, John Wallis sur l’arithmétique et l’infini, où Hobbes aurait surestimé ses découvertes.

Malgré cela, il ne renonce pas et publie en 1655 De Corpore (quadrature du cercle), et en 1658 De Homine. Il doit se défendre d’accusations selon lesquelles il aurait écrit le Léviathan pour plaire à Oliver Cromwell, connu pour son rôle dans l’établissement du CommonWealth.

Il est rappelé par Charles II, dont il avait été le professeur de mathématiques. Hobbes devient un familier du roi, mais il compte encore de nombreux ennemis. En 1667, peu après le grand incendie de Londres, une loi est votée par la Chambre des Communes : elle permet de prendre des mesures contres les athées et les sacrilèges. Le Léviathan est évoqué. Mais la lenteur des procédures (déjà à l’époque !) sauve Hobbes qui prépare un plaidoyer, publié avec la version latine du Léviathan en 1668. Mais il bénéficie surtout du soutien de Charles II qui lui fera promettre de ne plus publier de textes sur la politique ou la religion.

Il compose Béhémoth en 1670. En août 1679 il prépare une œuvre pour l’impression, mais en octobre il est paralysé et il décède le 4 décembre à Hardwick.

Partie I, De l’Homme

Chapitre 13 : De la condition du genre humain à l’état de nature concernant sa félicité et sa misère.

Dans l’œuvre originale et dans la langue anglaise, il n’est pas fait mention de l’expression « état de nature ». Hobbes parle de natural mankind (espèce humaine/humanité).

1 Les hommes sont égaux dans leurs facultés de l’esprit (sauf en ce qui concerne les sciences dures que Hobbes tient en grand respect sachant qu’il les pratique lui-même).

« Car il n’existe pas d’ordinaire de meilleure signe d’égalité dans la distribution de quelque chose que le fait que chacun soit satisfait de sa part. »

2 L’égalité engendre la défiance entre les hommes qui ont les mêmes aspirations.

« Et donc, si deux humains désirent la même chose dont ils ne peuvent jouir l’un et l’autre, ils deviennent ennemis et pour parvenir à leur fin (qui est principalement leur propre conservation et parfois seulement leur jouissance), ils s’efforcent de s’éliminer ou de s’assujettir l’un l’autre. »

3 La défiance engendre la guerre pour sa propre conservation

« A cause de cette défiance de l’un envers l’autre un homme n’a pas d’autre moyen aussi raisonnable que l’anticipation pour se mettre en sécurité, autrement dit de se rendre maître par la force et les ruses, du plus grand nombre possible de gens, aussi longtemps qu’il ne verra pas d’autres puissances assez grande pour le mettre en danger. »

●Hors des Etats civils, il y a toujours la guerre de chacun contre chacun.

« En effet, la guerre ne consiste pas seulement dans la bataille ou dans l’acte de combattre, mais dans cet espace de temps pendant lequel la volonté d’en découdre par un combat est suffisamment connue ; et donc la notion de temps doit être prise en compte dans la nature de la guerre comme c’est le cas dans la nature du temps qu’il fait. »

●La guerre ne permet ni le développement, ni le progrès.

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