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Les échanges nous rendent-ils moraux ?

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Par   •  17 Février 2018  •  Dissertation  •  1 132 Mots (5 Pages)  •  544 Vues

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                Les échanges nous rendent-ils moraux ?

Les échanges sont constitutifs de la vie en société mais ils se présentent sous une variété de formes qu’il faut interroger. D’ailleurs, toute société humaine est fondée sur un partage du travail entre ses différents membres et sur l’échange des produits obtenus par le travail de chacun. Ainsi, être moral c’est un moyen pour la société de nous éduquer et d’aller dans son sens. On se pose la question sur les échanges, nous rendent-ils moraux ? Si on parle de nous rendre moraux, cela ne voudrait-il pas dire que nous ne l’étions pas au départ ? Dans ce cas, qu’est-ce qui nous amène à être moraux ? Serait-ce du à notre nature ? A nos liens ? A une influence ? De plus, ses échanges sont-ils intéressés ou désintéressés ?

Tout d’abord, il parait normal que des échanges nous rendent moraux. Pourquoi ? L’homme par sa nature est social. Il est dans le besoin de créer des liens, et, lorsque l’on échange quelque chose avec quelqu’un d’autre, cet échange nous lie. Or, l’homme est par nature égoïste. Il va d’abord penser à son bien être avant de penser à celui des autres. Il y a alors tout intérêt à obtenir le plus possible et à donner le moins possible. Dès lors, l’intérêt n’est pas celui de l’autre de sorte que l’échange semble plutôt opposer les partenaires. Pourtant les échanges nous unissent.

Prenons comme référence les échanges par rapport à la mondialisation. Les échanges commerciaux unissent les états ; parce que si un Etat est un groupement d’hommes indépendants de tous les autres, on constate que les Etats ont tendance à se faire la guerre. Or le commerce international permet à chaque Etat de satisfaire ses besoins en étant dépendants des autres. Montesquieu dans « de l’esprit des lois », soutien à juste titre que le commerce permet la paix et donc l’Union entre les Etats. Il en va de même pour les individus à l’intérieur d’une même société.  En réalité, lorsqu’il y a échange commercial, chacun réalise son intérêt et ne se soucie pas de l’intérêt des autres. On fait appel comme Adam Smith l’a soutenu dans ses recherches sur « la nature et les causes de le richesse des nations » à l’égoïsme de l’autre. Donc oui, à la différence du brigandage, on ne se fait pas de mal ; mais la loi de l’offre et de la demande permet à celui qui est dans une position dominante d’écraser l’autre. Donc on peut parler de pouvoir. Plus on donne, plus les autres se sentent redevable et plus on montre nos gains.

Lorsqu’on échange, le but n’est pas nécessairement le bien qu’on reçoit. C’est ce qui se passe dans l’échange de cadeaux. Le but étant d’établir le lien social. Ce type d’échange se retrouve dans certaine société primitive ou le commerce est inconnu. Ainsi chez les guayakis décris par Pierre Clastre dans « la Société contre l’Etat », les femmes doivent donner aux hommes le produit de la cueillette et les hommes doivent donner aux autres le produit de leur chasse. Le don obligatoire réalise l’échange. Cet échange social a pour but l’union avec les autres ? Non seulement il renforce l’union avec les autres mais il la crée lorsqu’elle n’a pas lieu.

Les échanges entre les hommes visent à se procurer les biens nécessaires à la survie. Un homme seul ne pouvant se procurer tout ce qui est nécessaire à sa survie, il échangera donc ce qu’il a en trop contre les objets qui lui manque. Du coup, l’échange est l’un des piliers de la vie en société. Pourtant, l’échange ne se limite pas aux objets. Un service peut être considéré comme tel. Si nous remontons un peu le temps, nous verrons apparaitre le troc d’objets. Les premières économies étaient des économies de trocs comme celle de l’Egypte  comme celle de l’Egypte des pharaons ou l’économie des peuples amérindiens. Une économie de troc c’est un système dans lequel les marchandises s’échangent contre d’autres marchandises et non contre de la monnaie. (L’exemple des billes ou des cartes Pokémon dans la cours de récré) Puisqu’il n’y a pas d’intermédiaire entre les biens échangés, il faut trouver une façon d’évaluer  et de comparer des objets différents. Il y a une question de prix. Dans la société utilisant le troc, le faible nombre de productions permettait aux agents économiques de connaitre par cœur les rapports d’échanges entre eux, qui étaient généralement fixes. Le troc entraine  par ailleurs de nombreuses contraintes : une proximité géographique est nécessaire, il faut qu’il y ait un intérêt mutuel dans les possessions de l’autre, il faut régler le problème délicat du transport, les denrées sont parfois périssables et perdent donc de leur valeur.

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