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Le vivant la matière d'esprit

Cours : Le vivant la matière d'esprit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2019  •  Cours  •  3 400 Mots (14 Pages)  •  418 Vues

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Le vivant, la matière et l'esprit

Introduction

Définitions

Définition du vivant : le vivant en général désigne l'ensemble des êtres vivants. Un être vivant est un organisme cellulaire dont la principale caractéristique est d'établir une interaction avec son milieu de telle sorte qu'il assimile certains éléments de ce milieu afin de les transformer en énergie. On appelle cette opération chimique de transformation propre aux êtres vivants le métabolisme. Cette opération de formation d'énergie est nécessaire au vivant afin de se maintenir en vie, et donc afin de ne pas mourir. On peut définir la mort d'un être vivant comme une désorganisation de ses parties constituantes, une désolidarisation interne qui aboutit à une désintégration de l'être dans l'espace. Les biologistes appellent ce processus de désorganisation le principe d'entropie. Ainsi, l'énergie acquise par métabolisation permet à l'être vivant de maintenir son organisation cellulaire, de conserver son unité menacée par l'entropie qui l'affecte naturellement, en un mot, cette énergie lui permet de rester en vie. En définitive, tout être vivant est marqué par une dégénérescence naturelle : l'énergie produite est, au fil du temps, de moins en moins importante, et donc la désorganisation s'accélère. C'est ce qu'on appelle la vieillesse.

Définition de la matière : c'est tout ce qui possède une étendue quelconque dans l'espace et qui a dès lors une masse. La matière est à un niveau élémentaire constituée d'atomes. Ceux-ci sont des particules constituées d'un noyau atomique (associant généralement des protons et des neutrons) autour duquel gravite un nuage électronique. En se groupant les atomes forment des molécules, dont la diversité explique les différents types de matière.

Définition de l'esprit : l'esprit en général désigne tous les phénomènes de pensée qui existent. Un esprit en particulier désigne toutes les pensées développées par un individu. Il y a deux formes de pensée. Tout d'abord, la pensée intuitive ou imagination, qui consiste à avoir des images à l'esprit que celles-ci soient des souvenirs de perceptions passées ou bien des images créées de toute pièce. Deuxièmement, il existe également la pensée discursive qu'on appelle également raison ou intelligence, et qui consiste en une pensée conceptuelle, faite d'une combinaison logique, cohérente de signes linguistiques, que ceux-ci soit des mots ou des chiffres.

Problématique

Nous répondrons à deux questions par le biais de ce cours.

Peut-on assimiler le vivant à une machine ? Pendant très longtemps, on a attribué l'esprit uniquement aux êtres humains à l'exclusion des autres êtres vivants, animaux, végétaux ou bien sûr bactéries, qui étaient décrits comme des machines. Mais les recherches scientifiques contemporaines battent en brêche cette assimilation du vivant à la machine. Se pose alors le problème suivant : l'être humain est-il le seul être vivant capable de penser, ce qui l'amène paradoxalement à s'éloigner de son caractère de vivant ou bien au contraire faut-il plutôt considérer qu'il existe des formes au moins minimales d'activité spirituelle chez tous les êtres vivants ?

Faut-il opposer l'esprit à la matière ? On oppose généralement l'esprit et la matière, comme dans l'expression "un esprit sain dans un corps sain". Faut-il penser une opposition entre un esprit qui serait immatériel et un corps qui serait matériel ou bien au contraire s'agit-il plutôt d'envisager une identité ? Mais quelle serait dès lors dans ce dernier cas la spécificité du "mental" par rapport au "physique" ?

I l'être vivant, une simple "machine" organique sans pensée ?

On a considéré durant longtemps que les êtres vivants, à l'exclusion de l'homme, pouvaient être assimilés à des machines sans esprit, des êtres dénués de toute forme de pensée. Voici les trois arguments principaux de cette théorie.

A l'absence de langage intelligent

Exposé : Descartes (texte 2) soutient que les animaux sont sans esprit, similaires à des automates car ils ne possèdent pas de langage intelligent.

Dvpt : à la manière d'Aristote (voir cours sur la Société I), Descartes distingue le langage des animaux et celui des hommes. Un langage en général désigne un système de signes permettant la communication. Ainsi, Descartes ne refuse pas le langage aux animaux. Mais selon lui le langage animal n'est qu'un ensemble de réactions communicationnelles automatisées, purement physiques. Les animaux vont parfois faire des actes de communications mais il s'agit selon Descartes de réactions automatiques et fixées une fois pour toutes par leur instinct spécifique. Ces réactions automatiques sont liées à une certaine action subie par leur corps ou bien à un manque physiologique. Par exemple, le chat va miauler pour qu'on le caresse de nouveau, ou bien il va miauler pour qu'on lui donne à manger au cas où il a le ventre vide, etc. A contrario, le langage humain n'est pas un réflexe sensori-moteur purement physique. En effet, le langage humain est "recomposable". Les hommes ne parlent pas de façon automatique mais ils adaptent continuellement leur parole au contexte de locution qui est le leur. Par exemple, un élève qui a faim ne va pas, contrairement au chat, exprimer sa faim de la même façon selon le contexte : il s'abstiendra de le signaler en cours (notamment en devoir), et il le signalera peut-être d'une façon différente selon qu'il est avec ses amis ou avec ses parents. Cette capacité d'adaptation propre au langage humain est selon Descartes le signe que seuls les êtres humains disposent d'une pensée intelligente qui prend en compte la complexité des situations.

B l'absence de comportement plastique

Exposé : Descartes (texte 2) complète son premier argument par un second. Selon lui, le comportement des animaux est un indice de leur absence de pensée intelligente, de "raison".

Dvpt : l'auteur distingue le comportement (= façon d'agir) des bêtes et celui des hommes. Il soutient que les animaux ont un comportement limité en quantité

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