Le moi de Pascal

Analyse de texte :

Dans ce texte, Pascal aborde le problème de l’amour propre et de son rôle dans la connaissance de soi « le moi ». Pour analyser ce texte nous allons aborder le problème suivant : Pourquoi selon Pascal l’amour propre ne permet-elle pas la connaissance du « moi » ?

Dans sa thèse, Pascal remet en question l’objectivité du « moi » et va montrer que celui-ci est influencé par l’amour propre ce qui fausse la connaissance de soi car nous nous mentons à nous-même et par conséquent aux autres aussi.

Afin d’analyser ce texte nous allons le découper en 3 parties. Dans la première partie nous allons nous concentrer sur la définition que l’auteur nous donne de l’amour propre et de la façon dont il se questionne à ce sujet. Ensuite dans la seconde partie nous verrons que malgré notre amour propre nous sommes forcés de constater nos imperfections qui ressemblent à des désir subis. Et nous faisons notre possible pour nier la Vérité. Et enfin dans une troisième partie, nous allons parler de la haine de la vérité que l’auteur dénonce et de la solution qu’il apporte au problème .

Pour commencer sa thèse, Pascal nous donne une définition de l’amour propre. Pour lui la nature de l’amour propre et du « moi » se résume à s’aimer plus que tout « n’aimer que soi et de ne considérer que soi » (l.1) Suite à cette définition Pascal s’interroge sur la question de l’objectivité du « moi humain ». Et effet Pascal s’interroge sur le « moi » et, si le « moi » est une vérité, sur la connaissance de soi «  Qu’est ce que le moi ?» disait-il dans Les Promesses .

Avec sa définition Pascal nous montre que nous ne sommes pas les mieux placés pour nous connaitre. En effet il présente l’amour propre par une opposition. D’une part, il explique que l’amour propre nous permet de viser la perfection à nos yeux et aux yeux des autres, en revanche l’amour propre ne nous permet pas de voir nos imperfections tels quelles sont réellement et que par conséquent il fausse la connaissance de nous-même par son manque de objectivité.

Et c’est suite à cette définition que Pascal se questionne sur la légitimité de l’amour propre « Mais que fera-t-il ? » (l.2). Cette question rhétorique permet à l’auteur d’annoncer directement au lecteur sa problématique et d’annoncer le commencement de son argumentation.

Pascal nous explique que malgré leur amour propre, les hommes se trouvent inlassablement imparfaits et ne se trouvent jamais à la hauteur de leurs attentes. L’amour propre est une recherche constante d’un idéal fantasmé.D’ailleurs nous remarquons que Pascal utilise le terme « objet » (l.2) ce qui nous fais penser que pour l’auteur l’amour propre se limite à un désir subi, qui est impossible à combler. Nous le voyons avec la suite du texte, qui est une suite d’exemples. Cette suite d’exemple montre en effet que personne ne se trouve parfait et ne peut atteindre ses propres exigences ; « il veut être heureux, et il se voit misérable ; il veut être parfait, et il se voit plein d’imperfections ; il veut être objet de l’amour et de l’estime des hommes, et il voit que ses défauts ne méritent que leur aversion et leur mépris. » (l. 3-5).

En tant que désir subi et impossible à combler, l’amour propre mène alors à une résignation du sujet « produit en lui la plus injuste et la plus criminelle passion » (passion = désir subi, impossible à satisfaire). De plus l’auteur explique que le sujet ressent une « haine mortelle »

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