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Le language

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Par   •  16 Mars 2021  •  Cours  •  836 Mots (4 Pages)  •  301 Vues

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QUI PARLE ?

L’homme pour Descartes représente l’union de l’âme et du corps .Le corps est ma visibilité , ce par quoi j’apparais .Cependant ,ce corps n’est qu’un automate qui possède le principe de son mouvement .Or ne suis-je que cela ? Qu’est ce qui peut assurer à autrui que je ne suis pas qu’une machine ? Ce moyen est la Parole :je suis un homme ( âme et corps ) pour l’autre parce que je parle .Certes je n’avais pas besoin de parler pour découvrir en moi cette humanité (expérience du cogito :je pense donc je suis ). Or cette expérience n’est communicable qu’à partir du moment où nous l’exprimons .Parler c’est produire des pensées quelque soit le média de l’expression. Les signes ne sont du langage qu’à partir du moment où ils prennent du sens dans un contexte précis. Parler ce n’est pas seulement proférer des sons avec de la voix, c’est aussi exprimer du sens dans un contexte signifiant. Voilà pourquoi parler c’est toujours être « à propos ».

La passion au sens cartésien du terme, c’est-à-dire la soumission du corps n’atteste pas selon Descartes de la présence du cogito et bon nombre de nos gestes et même de nos paroles ne sont que des réactions mécaniques, bref somatiques (soma : le corps). Parler au sens de posséder le langage, c’est donc se désengager selon Descartes de la logique du corps pour s’imposer à soi-même et au monde une autre logique qui est celle de la pensée. Dans la lettre au marquis de Newcastle, Descartes met en place à la fois un système d’exclusion qui concerne les animaux et un système d’inclusion qui concerne le fou. Le fou, qui malgré son délire n’en est pas moins un être de parole. Descartes montre que le problème du fou n’est pas celui de la raison puisqu’il raisonne mais son problème est celui de l’adhésion de la rationalité au réel. En fait, le fou pour Descartes d’une certaine façon continue de construire des schémas. Il produit encore de la pensée même si celle-ci n’a aucune prise avec le réel. Rappelons que Descartes était mieux placé que quiconque pour tirer cette conclusion puisqu’au moment du doute hyperbolique il fait l’expérience d’une rupture entre le réel et les représentations mentales que nous en tirons. Il s’agit de l’expérience du solipsisme (conscience qui ne reconnait qu’elle-même et qui voit dans les autres que des « manteaux et des chapeaux » donc des marionnettes). Cette expérience est donc peut-être celle de la folie puisqu’elle a pour conséquence une impossibilité de communiquer avec les autres. Malgré tout, les fous ne sont ni des animaux ni des machines et entre l’animal le plus intelligent et le plus fou des fous il y aura toujours une différence de nature et non de degré. En effet le langage pour Descartes crée cette rupture puisqu’il crée en même temps la possibilité de donner du sens. Le langage est intimement lié à la pensée. Il n’est jamais la réponse mécanique à une question, à une situation donnée. Cela dit, il y a peut-être chez l’enfant comme chez l’animal une acquisition du langage. Tout comme la pie, l’enfant apprend lui aussi à dire bonjour mais leur but n’est pas le même. La pie vise une friandise, l’enfant répond à une autre logique : ne pas être grondé. On peut se demander si l’acquisition du langage chez l’enfant ne correspond pas aussi

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