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Le désir permet-il d'accéder au bonheur?

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Par   •  19 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 367 Mots (6 Pages)  •  1 137 Vues

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Le désir est le souhait d’une possession, la jouissance, la réalisation de quelque chose. C’est le propre de l’homme. Il n’est pas un besoin ou une volonté. Il est une « tendance » qui nous pousse à l’action. Chaque homme est confronté au désir, dès l’enfance. Nous aspirons toujours à ce que nous n’avons pas, et ainsi nous nous projetons dans l’avenir. Que faut-il faire du désir ? Faut-il le condamner, essayer de le surmonter, ou au contraire s’y abandonner, le cultiver pour tenter d’accéder au bonheur ? Plus explicitement, comment le désir permet-il d’accéder au bonheur ? Nous nous intéresserons tout d’abord à l’accession et à la libération du désir, puis à la condamnation du désir, si cela permet d’atteindre le bonheur. Et pour finir, nous nous demanderons si un désir équilibré (un équilibre entre le manque et la force) ne permet pas l’accès au bonheur.

En premier lieu, précisons quelques notions à propos du bonheur. Tout homme est confronté au désir, puisque le désir est avant tout émotif. Il est présent dès la naissance dans la relation entre l’enfant et le monde qui l’entoure. Ce monde étant d’abord constitué de la sphère parentale, et avant tout de la sphère maternelle. Le désir est donc universel. De plus, le désir n’est pas un besoin. Le besoin est naturel et se répète toujours à l’identique. La faim est le meilleur exemple du besoin : notre corps manifeste la nécessité de se nourrir pour le bon fonctionnement du corps. Il y aussi le désir de manger, qui est différent car il n’est pas nécessaire à notre « survie ». Si nous mangeons, nous suscitons du plaisir. Le désir n’est pas non plus une volonté, puisqu’il peut être inconscient, et même s’il est conscient, le désir ne répond pas à la logique ou à la rationalité, mais comme nous l’avons dit auparavant, à l’émotion, à la subjectivité. Donc le désir est essence de l’homme, il est naturel, il le fonde et constitue sa propre condition d’homme car il est peut-être capable de le distinguer du besoin, de la volonté, il peut en prendre conscience et choisir de le satisfaire ou pas.

Le désir, qui nous fonde, nous entraîne, nous projette vers le futur, est primordial. Il nous pousse à la recherche du bonheur. Autrement dit, il nous pousse dans un état de pleine et entière satisfaction. Donc le bonheur sera la somme de l’accomplissement de tous nos désirs. Dans ce cas, il faut vivre du désir, pour le désir, et son accomplissement pour le libérer. Mais le désir libéré de devient-il pas passion ? C’est-à-dire l’attachement d’un individu vers le désir de toutes ses forces, jusqu’à l’aveuglement où la souffrance physique ? En effet, le mot passion vient du latin « passio » qui désigne l’action de supporter, la souffrance. Mais entre l’état de la libération du désir et de la passion qui est souffrance, le désir exerce son fort pouvoir de déplacement, et même d’accroissement. Spinoza a mis en avant cet aspect positif du désir ; le désir est un dynamisme véritable à préserver dans son être, c’est-à-dire à s’efforcer d’agir. Cependant, la passion, et même le désir, peuvent adésirevoir des effets négatifs.

Le désir, lorsqu’il devient passion enclenche le mécanisme de la souffrance. Mais pourquoi le désir fait-il souffrir alors qu’il procure du plaisir, nous pousse à agir ? Peut-être parce que le désir est manque, et comme nous trouvons joli telle ou telle chose car nous la désirons, l’absence de quelque chose nous amène à désirer. Et le manque, s’il n’est pas comblé, peut faire souffrir. De plus, le désir procure plaisir uniquement lorsqu’il est satisfait, donc le bonheur est la satisfaction de nos désirs. Mais s’il était si simple d’accomplir ses désirs, tout le monde serait heureux. Or, ce n’est pas le cas car lorsque l’on s’interroge sur quoi portent nos désirs, on s’aperçoit que ceux-ci sont bien souvent inaccessibles. Nous désirons l’argent, le pouvoir ou même l’immortalité. Tous ces désirs ne peuvent pas forcément être satisfaits, d’où le désir devient source de peine, de malheur. Et même quand un désir est satisfait, un autre surgit, et l’on se retrouve de nouveau au point de départ. Il

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