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Le diagnostic prénatal

Dissertation : Le diagnostic prénatal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 490 Mots (6 Pages)  •  887 Vues

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NOUR EL-HUSSEINI

Numéro d’étudiante : 8481127

RAISONNEMENT MORAL

PHI1502C

DISSERTATION

Travail présenté à Monsieur Denis Dumas

29 Mars 2017

Université d’Ottawa

Un très grand nombre d’anomalies génétiques ont été identifié ces dernières années grâce aux progrès importants de la biologie moléculaire. La trisomie 21, la mucoviscidose, certaines myopathies, ou encore certaines maladies métaboliques en sont des exemples. Ces maladies sont souvent graves et parfois fatales. La capacité de pouvoir identifier ces anomalies génétiques a précédé la découverte des moyens de pouvoir les guérir. Ces anomalies peuvent donc être diagnostiquées chez le fœtus après avoir effectué, entre autres, une technique médicale que l’on appelle une amniocentèse. Cette technique fait partie des techniques invasives qui fait en sorte qu’on détient un contact direct avec le fœtus et son entourage exposant ainsi la mère et le fœtus à un certain niveau de risque. Celle-ci peut être effectuée lors du deuxième trimestre de la grossesse et consiste à prélever, par ponction, du liquide amniotique contenant des cellules du fœtus en suspension.  On peut également observer certaines malformations chez le fœtus par le biais des nouvelles technologies d’observation médicale voire l’échographie. Celle-ci fait partie des techniques non-invasives. Ces techniques sont réalisées le plus souvent par observation ce qui veut dire qu’il n’y a aucun contact direct avec le fœtus donc, la santé du bébé et de la mère ne sont pas à risque.  La combinaison de ces techniques biomédicales définit ce qu’on appelle le diagnostic prénatal ou anténatal, qui s’est développé dans les années 1970. Le diagnostic prénatal d’une anomalie chez un fœtus a été défini comme une pratique qui offre à de futurs parents le choix de terminer une grossesse ou alors de se préparer à accueillir un enfant malade ou handicapé. Cependant, il est reconnu que dans la grande réalité de fait, le diagnostic prénatal est très souvent associé à la possibilité d’avortement. L’avortement en général, et plus particulièrement celui dit sélectif ou thérapeutique est encore une pratique controversée dans notre société. Si certains voient le diagnostic prénatal comme un instrument au service de futurs parents victime d’une fatalité trop lourde, d’autres perçoivent cette pratique comme une voie directe à une pratique d’euthanasie des fœtus handicapés.  Au sujet du diagnostic prénatal, je suis d’une part pour cette méthode médicale mais à la fois contre pour diverses raisons. Tout d’abord penchons-nous sur le côté pour de cette technique et ensuite sur le côté contre.

Tout d’abord, le diagnostic prénatal se définit comme étant un processus de communication qui permet le spécialiste d’informer les parents sur la situation du fœtus. Cette méthode vient en aide aux parents qui ne seront pas à la hauteur de s’occuper d’un enfant malade. Ils peuvent donc avoir le choix de garder le fœtus ou d’interrompre la grossesse. Le diagnostic prénatal pose donc de vraies questions. Celui-ci, en tant que telle, permet de mettre en évidence une malformation chez un enfant qui pourra bénéficier d’un geste chirurgical sois pendant la grosse ou dès l’accouchement pour mieux l’accueillir. Dans ce cas, le diagnostic prénatal est une méthode désirée. Cependant, nous devons être plus critiques sur les dérives eugéniques qui font peser un poids lourd sur les soignants mais aussi sur les familles qui se sentent contraintes à aller dans cette direction de l’interruption de la grossesse. Nous vivons, aujourd’hui, dans une société ou la normalité et l’idéal de beauté règnent malgré l’ouverture d’esprit et les diverses avancées sociales qui prônent. Notre monde est gouverné par les stéréotypes et les préjugés. Une personne atteinte d’une anomalie quelconque est perçue d’une autre façon par la société et est mal acceptée.  Mal acceptée car elle représente une insulte au culte de beauté que voue notre société et est porteuse de différence. Mal acceptée aussi pour des raisons économiques car la prise en charge des personnes handicapées coûte cher à l’État mais également au niveau de l’aide sociale à apporter à la personne. Des analyses ont montré que les coûts associés aux soins des personnes présentant le syndrome de Down étaient supérieurs aux coûts d’un programme de dépistage (Bassett, Lee et al., 2004, p. 111). De plus, selon la pensée utilitariste, le diagnostic prénatal serait moralement acceptable. En effet, cette morale favorise le bien-être collectif et, puisque les personnes atteintes de maladies, qu'elles soient mentales ou physiques, apportent des enjeux négatifs à la société, il est préférable de les éliminer. Économiquement et socialement parlant, cela demande des sacrifices et des dépenses supplémentaires à la société. C'est ainsi qu'on peut conclure que les utilitaristes essayeront de se débarrasser des embryons déficients. De plus, selon Nozick, le diagnostic prénatal est un service que l'État a l'obligation de donner, car sinon il brimerait la liberté des individus. Il n'y a aucun mal à avoir recours à un diagnostic tant et aussi longtemps que c'est payé par le client et non pas l'État. Je pense que cette théorie est assez juste. Choisir son propre sort et être libre de son corps est la pensée la plus favorable. De plus, il est primordial d’avoir à notre disposition les diagnostics prénataux si nous avions envie d’en bénéficier. Pour cette raison, il est indispensable que les médecins, avant toute procédure, fournissent toute l’information nécessaire aux parents, afin que ces derniers puissent prendre leur décision en connaissant à la fois les avantages et les risques liés aux examens prénataux, mais aussi les cas où il est possible d’intervenir in utero et ceux où rien n’est envisageable pour soigner l’enfant. Ce n’est qu’en étant entièrement renseignés que les parents pourront s’accorder librement, et en toute connaissance de cause choix de garder le fœtus ou d’interrompre la grossesse.  Ce qu’il faut aussi savoir, au sujet de ces tests c’est qu’ils ne sont pas parfaitement fiables. Il est donc possible pour de futurs parents de se faire annoncer qu’ils ont de très fortes chances de donner naissance à un enfant trisomique, mais qu’en réalité, ce ne soit pas du tout le cas

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