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La liberté

Dissertation : La liberté. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2021  •  Dissertation  •  464 Mots (2 Pages)  •  279 Vues

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Il y a une absence de philosophie chez Descartes, au point qu’un certain nombre de gens considèrent que la philosophie politique est une sorte de perte de temps divertissante, une manière de ne pas faire de philosophie. Certaines personnes n’ont pas une remarque de philosophie politique.

Il y a une absence de fondement dans l'État, les sociétés… et donc interroger ces fondements serait les fragiliser. Il faut laisser ces phénomènes dans une certaine obscurité, ne pas introduire la lumière analytique qui pourrait briser ces phénomènes. C’est ce que dit Pascal qui met en avant cette fragilité de sorte qu’il signale la nécessité de se taire, de laisser le peuple dans l’ignorance au risque d’un soulèvement, d’une révolution.

Ce serait aussi une prétention que de vouloir améliorer l’ordre social ; il faudrait des lumières que nous ne pouvons pas avoir. Il y a une certaine obscurité du bien qui nous interdit de souhaiter une réforme. La présomption serait un vice inhérent à la philosophie politique.

Il y a une priorité à la réforme de soi, cad que l’on peut se réformer nous mêmes ; cette réforme est suffisante et un préalable à toute réforme sociale.

Le silence de Descartes s’explique par son christianisme. Au fond, il met ses pas dans les pas des premiers chrétiens, en chrétien qu’il est. Ces chrétiens, qui se font persécuter, obéissent à Saint Paul qui leur préconise d’obéir aux instances politiques et aux condamnations. Il considère que le pouvoir politique est nécessaire, que nous en avons besoin, même s’il est injuste. Ceci est dans la lignée de Socrate qui accepte la condamnation injuste de la cité. Selon ce dernier, il vaut mieux subir une injustice que de commettre une injustice. Ceci explique l’incroyable essor et prospérité de l’occident grâce au soutien de l’Église à l’autorité. Cela a formé une stabilité politique. Ils ne cherchent pas à établir un état chrétien, à prendre le pouvoir par le haut. Le christianisme s’est divisé par la société civile, par le bas. Le peuple a rallié la cause chrétienne qui s’est imposée du bas jusqu’en haut, pour des raisons profondes liées au fondateur même du christianisme, le christ, qui a refusé de prendre ce qu’on lui demandait. On attendait de lui qu’il prenne le pouvoir et qu’il renverse la colonisation, la conquête romaine mais il s’y est toujours refusé : « bon royaume n’est pas de ce monde ».

L’attitude de Descartes a beaucoup à voir avec cette manière chrétienne d’être en distance eu égard à la cité. Hannah Arendt, disciple de Heidegger, lui reproche, à lui et aux chrétiens, de délaisser l’activité politique. Selon elle, la primauté de la vie contemplative sur la vie active serait une grande déperdition ; nous avons perdu le sens de « l’action ».

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