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La culture rend-elle plus humain ?

Dissertation : La culture rend-elle plus humain ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2016  •  Dissertation  •  1 653 Mots (7 Pages)  •  5 138 Vues

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PEYRES Océane                                                                                                             TES1

Philo : Rédaction du développement sur « La culture rend-elle plus humain ? »

        Tout d'abord, la culture semble représenter un élément essentiel dans l'élévation de l'Homme, puisqu'elle lui permet de développer sa raison ; autrement dit sa capacité à mettre à distance ses sentiments et ses émotions primaires grâce un travail intellectuel dans le but de s'élever vers quelque chose d'autre.

        En premier lieu, l'Homme peut être défini par sa stricte réalité biologique, c'est-à-dire toutes les caractéristiques qui lui ont été attribuées par la nature telles que son corps et ses fonctions vitales et dont il ne peut se défaire. Seulement penser l'Homme à partir de sa nature est particulièrement réducteur car cela le rapproche d'un simple animal, incapable d'évoluer. Ainsi, en développant sa culture, l'Homme s'éloigne peu à peu du déterminisme à l’œuvre chez cet animal. Nous pouvons prendre comme exemple le langage : bien que les animaux possèdent un certain code qui leur permet de communiquer, cette forme d'expression est en connexion directe avec leurs émotions et elle ne leur sert qu'à réagir à un danger ou à assurer leurs fonctions vitales. Ce n'est pas le cas chez l'Homme : ce dernier est capable de distancer ses paroles de ses actes et de ses sentiments. Il est donc le seul à disposer véritablement d'un langage qui lui permet d'exprimer ce qu'il veut. Nous pouvons alors dire que l'Homme prend le dessus sur ses instincts et ce, à l'aide d'un travail intellectuel. Ce travail est de l'ordre de l'intelligible, qui s'oppose au domaine du sensible, et grâce à ce processus de réflexion, sa raison lui permet de distancier ses sentiments et ses agissements. L'Homme est alors libéré des automatismes que la nature tendait à lui imposer. La culture a ainsi permis son élévation vers quelque chose d'autre que sa réalité biologique.

        Ensuite, le développement de la raison de l'Homme grâce à la culture lui permet de prendre conscience de ses travers. La raison élève ainsi l'Homme à la morale. Il va donc chercher à discipliner ses penchants, notamment en domptant son aptitude naturelle à la violence. La raison va consentir à mettre en place la notion de respect, qui permet aux Hommes de se considérer d'égal à égal, comme deux sujets. C'est ce qui a permis aux Hommes de vivre ensemble et de mettre en place des communautés, des sociétés. Cette vie à plusieurs semble avoir eu un impact positif sur l'Humanité : elle a permis le partage, la transmission de savoirs, de pratiques et de techniques et a appris à l'Homme à se décentrer de lui-même. Elle aurait donc fait de lui un meilleur humain. Cependant, certains philosophes dont le plus connu était Rousseau opposaient la thèse inverse, qui disait que la vie en société avait perverti l'Homme. Il s'agit de deux visions acceptables et tout aussi discutables l'une que l'autre. Malgré tout, il est important de noter que la thèse de Rousseau était basée sur un état de nature où l'Homme serait à un « degré zéro » de culture et que cet état n'a jamais réellement existé. Il est purement fictif, ce qui remet en question la fiabilité du raisonnement. En résumé, la culture a permis à l'Homme de s'insérer au sein d'une vie communautaire et ceci à contribué à l'amélioration de son humanité.

        Enfin, la culture permet à l'Homme de devenir toujours meilleur. En effet, étant donné que l'Homme est doté d'un langage et qu'il peut communiquer avec ses semblables, il est capable de transmettre son savoir, ses expériences, ses découvertes... Il s'inscrit donc dans un concept de perfectibilité ; c'est-à-dire qu'il possède la capacité de s'améliorer, de passer d'un état moindre à un état meilleur. De plus, ce concept est relié à une autre notion, qui est celle de l'historicité. Car si les animaux sont capables d'améliorer plus ou moins leur condition au cours de leur vie, ces découvertes se perdent lors de leur mort car ils n'ont pas les moyens de transmettre un héritage culturel. Ce n'est pas le cas de l'Homme : ce dernier transmet toujours un patrimoine qui se conserve, qui peut être amélioré dans le but de se perfectionner et qui s'inscrit dans le temps et l'histoire. Les livres ou encore les monuments historiques (tels que l'Arc de Triomphe, le Machu Picchu...) sont des traces du passage des civilisations précédentes et de l'empreinte qu'elles ont laissée sur le monde. Dans le cas des monuments aux morts, érigés dans le but de rappeler les horreurs commises lors des différents guerres, ils nous montrent qu'il faut apprendre des erreurs passées afin de ne pas les reproduire. L'Homme tire donc des leçons de ses expériences, ce qui lui permet de s'élever encore dans l'Humanité grâce à sa capacité à se perfectionner.

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