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La conscience et l'inconscience

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Par   •  11 Décembre 2018  •  Cours  •  1 959 Mots (8 Pages)  •  562 Vues

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CONSCIENCE, INCONSCIENT

VOCABULAIRE

Sujet :

Le terme “sujet” renvoie à l’étymologie latine subjectum : qui reste identique sous le changement.
Il reçoit des sens variés selon les époques et les domaines de réflexion (politique, grammaire, métaphysique). Nous retiendrons le sens moral, juridique et philosophique.

Dans son sens juridique et moral : Le sujet est un être conscient et libre, tenu responsable de ses actes parce qu’il se sait être l’auteur de ses pensées et actions. Il est capable d’assumer si ce qu’il fait est bien ou mal. On lui attribue des droits et devoirs. Le sujet de droit est à distinguer des choses ou objets dont on use.

Dans son sens philosophique : Le sujet caractérise l’être humain dans ce qu’il a de spécifique par rapport aux choses inertes et aux autres espèces vivantes : c’est un être conscient qui rapporte ses perceptions, pensés et actions à un centre unique et permanent désigné par le terme “moi” ou “je”.

Objectif / Subjectif :

Dans son sens courant : Est objectif la connaissance des choses qui résulte d’un effacement du sujet et sur laquelle les esprits peuvent s’accorder. Est subjectif la connaissance des choses qui n’est pas conforme à la réalité de l’objet mais relative à un point de vue singulier et imprégné d’éléments personnels.

Dans un sens technique : Est objectif ce qui se rapporte à l’objet, indépendamment de la connaissance du sujet. Est subjectif ce qui se rapporte au sujet de la connaissance sans considérations de vérité ou fausseté

Dans son sens philosophique :

La subjectivité caractérise :

  • L’expérience de la conscience par laquelle l’homme se saisit comme un sujet réfléchi capable de dire “je” et de rapporter à lui ses actes et pensées. La subjectivité est au fondement d’une connaissance subjective, elle peut avoir une relation privilégiée à la vérité. Ex : Le cogito cartésien porte sa propre certitude, il est le point fixe à partir duquel il est possible de reconstruire les savoirs sur des bases indubitables.
  • Le fait pour tout être conscient de saisir son existence comme objet de réflexion et d’inquiétude. L’expérience de la subjectivité, au fondement de toute existence humaine, instaure une relation problématique du sujet à lui- meme et au monde.

Immédiat / Médiat :

Est immédiat ce qui est connu sans intermediare et sans médiation, cad , tout ce qui manifeste directement à la conscience sans réflexion. Ex : L’émotion esthétique qui s’empare du spectateur au contact d’une belle oeuvre d’art / Sentiment d’appartenance à une communauté religieuse

Le terme “médiat” vient du latin medium : moyen, caractère de ce qui est indirect. Est médiat / médiatisé ce qui ne peut être atteint que par l’intermédiaire d’autre chose. La médiation apparait dès que le concret est modifié. La connaissance que l’homme peut acquérir de lui-meme requiert la médiation de l’esprit et du langage.

Théorie / Pratique :

Dans son sens philosophique : La théorie designe une activité réfléchie de l’esprit qui élabore les concepts, jugements et raisonnements, capables de rendre compte du fonctionnement du réel. Elle serait le produit d’une connaissance spéculative. La pratique se rapporte à la mise en oeuvre de l’action. Pour Kant (1724-1804), elle designe le domaine de l’action humaine en tant qu’elle poursuit des fins morales.

Bien que le langage ordinaire oppose la théorie à la pratique, elles entretiennent des liens. La capacité qu’a l’homme d’agir sur la réalité et de bien se conduire quotidiennement dépend de son aptitude à se penser et se contempler. Le but d’une théorie est d’être valable en pratique, cad de n’être pas infirmée par les faits.

En puissance / En acte :

Il s’agit d’une distinction classique héritée de la philosophie d’Aristote.
Est en puissance toute disposition inscrite dans la nature humaine et qui reste à l’état de gestation.

Est en acte toute réalité dont les virtualités sont actualisées au cours du temps.
Ex: un nouveau-né possède en puissance la faculté de parler. En grandissant, il possèdera la parole en acte.

 

Contingent / Nécessaire :

Est contingent ce qui peut être ou ne pas être ou être autrement, ce qui arrive par hasard, sans raison.

Ex : l’apparition de l’espèce humaine sur terre, dans le sens ou cela aurait pu ne pas se produire

Est nécessaire ce qui ne peut ne pas être ou ce qui ne peut pas ne pas se produire (contraire de contingent)

Ex : il est nécessaire à l’homme de se nourrir s’il veut vivre.

INTRODUCTION

La conscience est l’expérience la plus ordinaire et immédiate qu’un homme puisse faire de son existence. Il s’agit de la capacité simple qui est en nous qui fait que nous savons ce qui se passe en nous ou à l’extérieur.

Le fait d’être conscient d’exister est certainement la plus fondamentale des expériences humaines et cela pour plusieurs raisons philosophiques :

En l’absence de toute conscience, aucune connaissance de soi, du monde et des autres ne serait possible. Lorsque la conscience de soi est absente on sombre dans une vie biologique inconsciente ou dans le néant.

La conscience détermine une maniere d’être à soi et au monde. L’homme ne se contente pas d’être au monde comme n’importe quelle chose, il sait qu’il existe et que cette existence ne va pas de soi. Il prend conscience du caractère contingent de son existence, c’est pourquoi il s’interroge sur le sens de sa présence au monde.

Tout ce qui est donné d’expérimenter dans la vie passe par le prisme de la conscience. Ce que je perçois de la réalité est structuré par la médiation de la conscience qui est en relation avec le fonctionnement du corps.

- Mes pensées, sentiments et actions sont rapportés à un centre unique et permanent désigné par le terme “moi” ou “je”. La conscience fait de l’expérience subjective le fondement de l’existence humaine. La conscience de soi me constitue comme sujet, cad, elle donne le pouvoir de représenter les pensées et actions dont je suis auteur et celles qui résultent de forces extérieures à ma volonté

Les implications juridiques de la conscience de soi

Conférer un statut de sujet à l’homme est fondamental si nous voulons le considérer comme un être libre et responsable de ses actes. Le statut de sujet a des implications juridiques puisqu’il attribue à tout être conscient des droits et devoirs à respecter.

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