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L'étude de l'histoire nous conduit-elle à désespérer de l'homme ?

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Par   •  29 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 238 Mots (5 Pages)  •  894 Vues

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l'étude de l'histoire nous conduit-elle à désespérer de l'homme ?

Depuis les débuts de la civilisation, l'homme a cherché à trouver son identité dans son histoire, afin de comprendre d'où il vient et de tirer des leçons du passé. En effet, chaque peuple a son histoire ; et l'étude de l'histoire de l'Humanité en général est complexe, d'autant plus qu'elle est très controversée. Car si par « histoire », on entend la connaissance du passé humain, cette connaissance ne peut jamais être exhaustive ni même parfaitement objective. En effet, l'étude de l'histoire est par définition subjective, puisque c'est à l'historien que revient la charge d'interpréter les documents qu'il trouve, les témoignages et tout ce qui constitue la base de son travail; l'historien doit reconstituer le passé en établissant une cohérence entre les événements. Par conséquent, l'étude de l'histoire est faite de choix de l'historien qui sont inévitables, malgré sa volonté de neutralité et d'objectivité. Cependant, en étudiant l'histoire, on ne peut s'empêcher de constater qu'elle est, de tout temps, parsemée de guerres, de conflits, d'atrocités toutes plus horribles les unes que les autres. L'histoire n'est-elle donc qu'une succession d'horreurs ? L'humanité a-t-elle toujours fait preuve de la même cruauté ? Ainsi, la connaissance de notre histoire peut-elle nous mener à une vision uniquement négative et pessimiste de l'homme ? Car, si l'histoire semble de prime abord montrer un échec permanent de l'humanité, doit-on pour autant perdre foi en l'homme, doit-on abandonner tout espoir de le voir évoluer vers un monde meilleur ? Ou l'étude de l'histoire peut-elle nous permettre, malgré tout, de garder l'espérance d'une amélioration de l'homme à venir ? En d'autres termes, l'étude de l'histoire nous conduit-elle à désespérer de l'Homme ? Dans une première partie, nous verrons si vraiment l'étude de l'histoire nous conduit à désespérer de l'homme. Dans une seconde partie, nous nous demanderons si pourtant l'on peut parler de progrès de l'homme dans l'histoire, et nous verrons si l'étude de l'histoire ne nous permet pas plutôt, et malgré tout, de garder foi en l'homme, d'espérer une évolution positive de l'être humain. Enfin, dans une dernière partie, nous nous demanderons si l'homme tire des leçons de son histoire.

L'étude de l'histoire est donc une discipline complexe et sujette à controverse. Elle se fait entres autres par un travail de recul, de réflexion, d'analyse et de comparaison de «faits» historiques. Elle consiste à établir des « ponts », en quelque sorte, entre les évènements. Cependant, hormis le travail des historiens, il y a plusieurs façons d'étudier l'histoire : on étudie bien sûr l'histoire à l'école, mais aussi en lisant, par les informations, les journaux... , tout en prenant de la distance par rapport à l'actualité que l'on vit (car qu'est-ce que l'actualité, sinon de l'histoire en devenir ?) et ce que l'on sait du passé. Ainsi, l'étude de l'histoire permet de se poser des questions concernant par exemple l'humanité ou la condition de l'homme. Cependant, au vu de nos connaissances de l'histoire, on est en droit de se demander si l'étude de l'histoire ne nous conduit pas à désespérer de l'homme. En effet, de nombreuses raisons peuvent nous amener à penser que l'homme est foncièrement mauvais, que l'espoir dans les qualités humaines supposées (bonté, générosité, intelligence...) n'est plus permis ; enfin, que l'espérance dans une évolution positive de l'humanité est vaine. Car au regard des évènements de l'histoire, l'homme n'a cessé de faire preuve de cruauté, de démagogie, ou encore de méchanceté. Cette cruauté se démontre très tôt dans l'histoire de l'Humanité. Tout d'abord, les guerres politiques, idéologiques, ou les guerres pour la conquête d'un territoire sont un exemple puissant de la tendance qu'à l'homme à la domination des autres peuples, de sa soif de pouvoir mais aussi de sa soif d'argent. Les guerres de religions, dans la seconde moitié du XVIe siècle en France, sont tristement célèbres de par leur longévité. Elles ont été à l'origine de persécutions systématiques et de divers massacres de populations d'une intensité considérable à l'époque; comment l'homme peut-il, au nom d'un Dieu qui ne prône le plus souvent que l'amour, la charité, la fraternité entre les hommes, mettre en oeuvre, en toute bonne conscience, l'extermination d'autres hommes ne partageant pas leur religion ? Cela montre la capacité qu'a l'homme de déformer, de pervertir les plus belles images, les plus sincères messages de paix. Que ne ferait-on pas au nom de Dieu... De même, le conflit Israëlo-Palestinien qui nous est contemporain peut être qualifié, sous certains aspects, de conflit religieux. Mais le fanatisme religieux ne s'arrête pas là : la preuve en est du développement de l'intégrisme dans notre société contemporaine, et de l'expansion du terrorisme (11 septembre 2001), qui incite à un climat de haine et de tension. A ces guerres de religions s'ajoutent les conflits politiques ou encore les guerres d'Indépendance qui sont courantes dans l'histoire de l'humanité. En effet, il semble que l'homme, dont l'intérêt est pourtant l'instauration d'une paix durable, ne soit pas capable de trouver un terrain d'entente, et qu'il soit prêt à sacrifier d'innocentes vies humaines au service de son ambition. Ainsi, la guerre de Cent Ans au XIV°siècle, la guerre de Sécession au XIX°, la première guerre mondiale au début du XX° siècle, sont autant de conflits meurtriers qui rivalisent d'horreurs. Durant la guerre d'Algérie, en 1954, comme durant de nombreux autres conflits, les droits de l'Homme ont été bafoués, à commencer par l'usage de la torture. De l'esclavage aux dictatures, pendant des siècles, des hommes ont exploités d'autres hommes, des peuples entiers ont été soumis à une répression sévère et à des régimes totalitaires. La démagogie de l'homme est-elle sans limite ? L'URSS de Staline est sans conteste un exemple des conséquences désastreuses d'un tel totalitarisme, mais encore l'Argentine de Vidella, le Nicaragua de Somoza, le Chili de Pinochet dans les années 60-70 ; de telles dictatures multiplient les morts, les exécutions publiques, les arrestations arbitraires et les «disparus» ; le recours à la torture est fréquent. On peut citer aussi la révolution culturelle de Mao de 1966, ou encore la dictature de Saddam Hussein en 1979. La liste est infinie...

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