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Justice et droit

Fiche : Justice et droit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2018  •  Fiche  •  1 316 Mots (6 Pages)  •  562 Vues

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La justice et le droit

Définitions :

  • Justice : lat. jus = droit (permission) ; désigne soit principe idéal (norme morale pour réduire inégalités  équité), soit vertu (qualité de personne)(Platon, Aristote, vertu à côté de sagesse, tempérance, courage), soit institution judiciaire.
  • Droit : lat. directus = sans courbure, direct ; ensemble règles et lois donc application vise à accomplir justice. Loi est expression du droit.
  • Injustice : négation/violation de justice ; ce qui n’est pas conforme au droit/morale. Distinguer injustice naturelle (catastrophes) / injustice humaine (commise par coupable ou subie par victime).
  • Positif : lat. ponere = poser ; posé par les sociétés, par les hommes.

Justice, principe idéal ; droit lui donne (avec règles et lois) cadre formel d’application. Droit doit réaliser justice et pas s’y confondre. Droit garanti par l’État, peut être changé, voté (contrat social ≠ droit coutumier).

Depuis Montesquieu, séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire)=condition de démocratie, « État de droit » (nul ne peut être au-dessus de loi). Critique marxiste oppose droits formels (de se déplacer librement) et droits réels (moyens de réaliser ces droits).

Justice et sagesse humaine :

Roi Salomon a fait sage jugement pour retrouver la vraie mère d’un enfant pour qui deux femmes se battaient. Il (connaissance de bien et mal +nature humaine) est sage, on ne peut douter que sa justice soit impartiale et juste.

« Allégorie de la Caverne », La République, Platon, prisonnier libéré (futur philoph) ayant accédé à monde véritable (intelligible) peut contempler soleil (Idée du bien), idée du vrai, juste, beau … Il est seul à pouvoir guider hommes (« philosophe roi »), compétence pour gouverner la Polis dans l’intérêt général ≠ hommes politiques (intérêt personnel).

Justice et tradition ancestrale :

Mateo Falcone (père tue son fils Fortunato qui a déshonoré famille en rompant pacte d’hospitalité avec bandit), se réclame d’une justice archaïque et primitive, la Vendetta (vengeance de meurtre/offense qui s’étend à toute une famille). Quelle valeur reconnaître à une justice exigeant le sang de son enfant. Droit coutumier (repose sur coutume, transmis par tradition orale).

Modèle de justice identique à « œil pour œil, dent pour dent » => recommande équivalence de peine à offense commise. « Rendre justice » = volonté de rétablir équilibre rompu.

Justice et transcendance divine :

Tragédie de Sophocle, Antigone, illustre conflit : justice humaine (lois humaines, droit positif)  - justice divine (absolues et sacrées). Antigone reproche à Créon de violer lois divines au nom de édit royal, sacrilège (cadavre de Polynice pas droit au rite funéraire pour raisons politiques (cf. Raison d’État)). Lois divines ont portée universelle ≠ lois de la cité (positives) susceptibles d’être révisées.

Justice et Nature (règne de la force) :

Selon penseurs de Antiquité (Anciens), justice doit se fonder sur nature, justice et ordre (cosmos hiérarchisé en fonction de nature des corps qui le composent), justice naturelle dont il faut s’inspirer. Version extrême, justice naturelle = exaltation de force ; règne de la force. Celui dont nature = commander, commande ; celui dont nature = obéir, obéit. Conséquence contestable, justifier l’esclavage (repose sur présupposé : forts doivent commander faibles). Justice de Antiquité justifie donc inégalité des hommes.

Pour Calliclès (Gorgias, Platon), sophiste immoral/cynique, force=fondement légitime de justice, pour contrer cela, faibles auraient inventé les lois (« nomoï »). Rem : aucune justice peut faire économie de force, décision de juge, nulle sans force pour la faire appliquer.

Justice et droit naturel :

Droit naturel, référence à idéal du droit, ensemble des droits de chaque individu possède en raison de son appartenance à humanité (auj. = Droits de l’homme), prétend à universalité.

Salon Leo Strauss, est déduit de raison humaine qui lui permet d’édicter lois respectueuses de dignité de personne humaine, indépendamment des droits en vigueur.

Justice et droit positif :

Hans Kelsen fondateur du positivisme juridique, affirme : seul droit positif a valeur juridique, seule norme à respecter. Hommes doivent se promulguer lois pour vivre en société. Droit positif dépend de lieu et époque, et état par lequel il est édicté. Rem : édit royal de Créon relève de droit positif ; si droit positif rejette droit divin, il rejette autan droit naturel (même laïc).

Justice et Révolte contre l’injustice :

Histoire des hommes jalonnée d’erreurs judiciaires, crimes perpétrés par institutions judiciaires (Socrate, Jésus, Giordano Bruno (condamné par Inquisition, pour écrits « blasphématoires », athéisme et hérésie), Jean Calas, Dreyfus, Sacco et Vanzetti => engagement public d’écrivains : Voltaire, Zola, John dos Passos.

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