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Droit et justice chez Beaumarchais

Note de Recherches : Droit et justice chez Beaumarchais. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2013  •  1 488 Mots (6 Pages)  •  1 540 Vues

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Marivaux considère que c'est à l'homme de théâtre de montrer les failles du système et il s'efforce dans Le mariage à montrer les vices et les abus → dans le but de les corriger et de les dénoncer.

Dans Le Mariage de Figaro, la satire de la justice est articulée à celle de l’aristocratie. Les officiers de justice incompétents et injustes sont dénoncés à la faveur de la situation qui forme la structure dramatique même de la pièce : un mariage empêché, celui de Figaro, ce qui permet à ce dernier de défendre la valeur du mérite contre les avantages de l’aristocratie en place.

La critique de la justice dans le roman :

Marivaux dans ce roman développe considérablement une critique de la justice, en effet, il met en scène des institutions fautives comme la magistrature par exemple ou encore l'armée ou l'organisation sociale...

Cependant, c'est l'institution judiciaire qui reçoit le plus de critique de la part de l'auteur, et c’est d'autant plus important car attaquer la justice revient à attaquer et critiquer l'ordre social dans sa totalité.

Le ridicule s'étend également au conte « grand corrégidor d'andalousie » qui est chargé de rendre la justice et qui juge sous le portrait du roi. C'est un homme imbue de lui même …

La situation socio-politique de l'époque :

Pour comprendre cette critique qu'a fait Beaumarchais de la justice, il faut connaître l'histoire. Le règne de Louis XVI avait remis le pouvoir à une minorité restreinte de privilégier. L’aristocratie nobiliaire et judiciaire avait récupéré les places, l'influence et l'autorité qu'elle avait eu à l'époque de Louis XV, les nobles réclamaient leur indépendance face au roi, et se sentaient sur-puissants.

Le fait que les règnes de ces 2 rois soit aussi différent, c'est que à l'époque de Louis XVI la montée des classes bourgeoise est assurée et rapide ; la réaction nobiliaire se trouve gênée par une classe sociale commercialement plus forte, exercée à l'éloquence, une classe qui lit les œuvres des philosophes et qui demande enfin une monarchie égalitaire et contrôlée, et le droit de reprendre part à l'organisation socio-politique. Cette classe se reconnaît dans le personnage de Figaro et l'autre classe imbue de privilèges et réactionnaire est symbolisé par le personnage d'almavia.

Acte III → Apogée de la critique de la justice :

La satire de la justice est traduite dans un des personnages principalement celui de Brid'oison, qui est mis en ridicule dans tout l'acte 3 exemple dans scène 6 : ou le mot « Prud'homme » → est en contradiction avec les autres termes précédents car un prud'homme n'a pas la qualité ni le pouvoir de juger, le mot ici indique seulement de la prud'homie c'est à dire de l'honnêteté qualité dont est dépourvu Brid'oison. Ce personnage ets mis en ridicule non seulement par ses fonctions mais également dans son physique → il bégaie, et Beaumarchais dit mm au début de son œuvre dans la partie Caratères et Habillements des personnes « l'acteur se tromperait lourdement et jouerait à contre sens s'il y cherchait le plaisant de son rôle » → personnage négatif qui représente la justice.

C'est une petit homme aux capacités mentales limitées que Beaumarchais présente comme un incapable car il ne sait résoudre les cas qu'il doit juger.

Pour anecdote, le nom entier de Brid'oison est Don Gusman Brid'oison et ce nom rappelle étrangement celui de Goezman, nom du juge auquel Beaumarchais a eut affaire. Rappel de cette affaire :

Tout commence le 17 juillet 1770, à la mort du financier Joseph Paris Duverney dont les dispositions testamentaires sont prises en faveur de Beaumarchais, son associé. Ces dispositions sont contestées férocement par le comte de La Blache, légataire universel du financier. Aucun arrangement n'ayant pu être trouvé entre les deux parties, s'ouvre alors un procès. En 1772, Beaumarchais en gagne la première instance.

Mais en 1773, Louis Valentin Goëzman de Thurn, célèbre criminaliste qui s'était illustré dans l'affaire de Bretagne (ou affaire La Chalotais) est nommé rapporteur. Afin d'obtenir des audiences positives de son mari, Beaumarchais, inquiet, offre à Mme Goëzman un présent de cent quinze louis, dont quinze étaient destinés au secrétaire de Louis Valentin, ainsi qu'une montre enrichie de diamants. Gabrielle Julie Goëzman accepte le présent et promet de tout restituer, dans le cas où Beaumarchais devait perdre le procès. Le 6 avril, Goëzman rend un avis défavorable et accuse Beaumarchais de faux en écriture, alors que celui-ci est déjà emprisonné pour l'affaire du duc de Chaulnes, . Beaumarchais se retrouve alors au bord de la ruine, isolé et sans secours. Certes, il se vit restituer ses "épices ", ses pots-de-vin,

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