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Eléments d'approche historique de la tradition philosophique

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Par   •  20 Octobre 2017  •  Cours  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  738 Vues

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Eléments d'histoire 1

Eléments d’approche historique de la tradition philosophique :

 

I   L’antiquité gréco-latine.

 

a) l’apparition de la philosophie : Socrate comme figure symbolique.

 

La situation d’Athènes au V° S < J.C. :

 

Athènes ville prospère et riche domine la culture de la Méditerranée sur un plan militaire, économique et culturel. Cette situation attire des étrangers et en particulier des sophistes : maître de rhétorique (art du discours persuasif) qui participeront indirectement à la déstabilisation de la démocratie athénienne (gouvernement pour le peuple fait par des aristocrates qui débattent des problèmes sur la place publique, l’Agora).

D’autres part le fait que les Grecs sont impliqués dans les guerres médiques entraîne d’abord une hégémonie d’Athènes sur le monde grec classique puis viendra avec la déstabilisation d’Athènes une crise de culture qui fait douter des valeurs et des dieux.

 

Le personnage de Socrate :

 

Socrate, fils d’une sage-femme, se dit héritier de sa mère comme accoucheur des esprits (maïeutique). C’est un orateur qui discute dans la rue avec qui veut discuter. Il ne se fait pas payer et n’ouvre pas d’école. Par le dialogue, il apporte la contradiction aux sophistes qui  disent posséder le savoir et la connaissance du Bien. Cette situation de « concurrence déloyale » lui vaudra des inimitiés qui le conduiront à un procès au terme duquel il sera condamné à mort et exécuté en 399< J.C..

 

Socrate (470-399 av. JC) : figure de la philosophie :

 

Le terme de philosophie qui, dans son étymologie, signifie amour de la sagesse désigne l’attitude de celui qui désire aller vers le savoir ou le fait de rechercher le savoir. En ce sens il se distingue de celui qui se dit être en possession du savoir. Pour Socrate une chose essentielle est de prendre conscience de son ignorance car sans cela la croyance en la possession de la connaissance devient le plus grand obstacle pour rechercher la connaissance vraie.

Ce qui caractérise Socrate de ce point de vue c’est bien qu’il désire posséder une connaissance vraie et qu’il ne peut se contenter d’un simple discours persuasif aux apparences de vérité. Il lui faut donc définir une méthode : le dialogue qui confronte les opinions ; et un critère : l’accord des participants au dialogue pour faire progresser la discussion.

C’est par ce désir de vérité et cette exigence de méthode et de critère qu’il peut être considérer comme une figure emblématique de la philosophie.

 

b) Les grandes écoles athéniennes.

 

Platon (427-347 av. JC) et l’Académie.

 

Platon qui fut élève de Socrate vers l’âge de vingt ans, retient de celui-ci essentiellement la dimension politique de cet enseignement mais également il garde la dimension dialoguée c’est-à-dire qu’il procède dia-logos ou en d’autres termes au travers du discours et de la raison. Nous sont parvenus les vingt-sept dialogues qu’il écrira dans lesquels l’un des personnages de ce « théâtre philosophique » est  Socrate. Chaque dialogue examine une question et recherche par le dialogue à progresser vers une réponse vraie. Platon essaye de rendre la vie de la pensée dans cette forme dialoguée écrite car l’écrit fixe une parole et une pensée qui, elle, doit être essentiellement vivante. C’est pourquoi, aujourd’hui, on a tendance à distinguer ce qui est l’enseignement écrit de Platon de ce qui est son enseignement oral tel qu’il nous est parvenu au travers des différents témoignages contemporains de son époque.

Platon va fonder la première grande école de philosophie : l’Académie, qui fonctionnera à Athènes du IV° S < J .C. jusqu’au III, IV° S > J.C.. Platon y enseigne la doctrine des Idées c’est-à-dire ce vers quoi l’esprit doit tendre pour comprendre la réalité qui est toujours un mixte de matière et de forme ou en d’autres termes toute réalité se caractérise par un degré plus ou moins grand de participation avec une idée.

 

Platon aura un élève particulièrement brillant qui est Aristote.

 

Aristote ( 384-322 av. JC) et le Lycée.

 

Si Aristote est sans doute le plus célèbre et le plus brillant élève de Platon, il se démarquera cependant nettement de celui-ci aussi bien sur le plan du fond que de la forme. Aristote que son époque a surnommé le Lecteur, va produire une œuvre qui synthétise tout le savoir de son temps. Il produira un ensemble de traités qui passe de la poétique à la physique ou de la connaissance des parties des animaux à la métaphysique. Aristote sera surtout un penseur du vivant et toute son œuvre est traversée par cette pensée.

Il est entre autre l’inventeur de la logique c’est-à-dire de la science du raisonnement exacte : le syllogisme. Toute proposition vraie doit pouvoir se mettre dans une forme logique qui établit la relation de nécessité qui lie les différents termes. En ce sens les traités d’Aristote seront le modèle de la science moderne. Sa démarche est plus matérialiste en ce qu’elle part du réel pour expliquer le réel par le réel et non par des idées transcendantes comme chez Platon.

A la mort de Platon se posera le problème de sa succession à la tête de l’Académie. Dans la mesure où le neveu de Platon dirigera l’Académie, Aristote deviendra le précepteur du futur Alexandre le Grand puis ensuite reviendra à Athènes et y fondera une nouvelle école dans la plaine du Lycée à Athènes : l’école du Lycée ou le Lycée.

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