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Dieu et la religion

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Par   •  6 Juin 2019  •  Cours  •  888 Mots (4 Pages)  •  843 Vues

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Introduction

La religion, est un souffre-douleur selon les philosophes. La majorité d’entre eux considère le fait religieux comme la manifestation de l’impuissance de l’homme face à ses coercitions existentielles. Toutefois, malgré les critiques acerbes dont elle fait l’objet, la religion est un fait séculaire et universel. Ces réalités antinomiques nous poussent à l’interrogation suivante : quel est l‘impact de la croyance en Dieu et de la pratique religieux sur la liberté de l’homme ?

La religion comme source d'aliénation

La critique religieuse peut se situer à plusieurs niveaux : Au plan théorique, nous voulons savoir si les enseignements religieux sont dignes d’intérêts. Cette question est délicate dans la mesure où il existe une pluralité de religions et d’interprétations religieuses. Or, partout où les normes se divergent, il est évident qu’elles soient toutes à la fois fausses : sans oublier l’irrationalité de certains concepts tels que le paradis au ciel, l’enfer de feu, la vie après la mort.

Au plan pratique, la vie religieuse est faite de privation et de sacrifice. Le pratiquant n’est plus libre dans le choix de ses désirs ni dans celui des moments d’en avoir. Le culte religieux en lui-même constitue une aliénation dans la mesure où le pratiquant est dépouillé de sa liberté, de son temps, de son énergie, de ses convictions. En cela, l’on peut ajouter le dogmatisme et le fanatisme comme des dangers permanents de la vie sociale.

Enfin au plan philosophique, la majorité des esprits critiques considère la religion comme la manifestation de la détresse humaine. Freud par exemple voit en Dieu le substitut d’un père imaginaire dont tous les hommes sont les enfants. Pour lui croire en Dieu et le servir, c’est se berner, se voiler la face, c’est s’aliéner. Le religieux est pour lui celui qui est incapable d’affronter la dureté de la vie. Dans la même optique, Feuerbach fustige la religion de la sorte : « l’homme attribue à Dieu ce qu’il nie en lui-même » cf. Essence du Christianisme. C’est dire que la religion dépouille l’homme de son essence. Croire en un Dieu, c’est se dessaisir de soi-même et fuir ses compétences. Quant à Nietzsche, il interpelle toutes les consciences en proclamant dans Gai savoir ceci : « Dieu est mort » il demande à tout être humain de tuer en lui l’idée de Dieu enfin d’être capable de responsabilité. De ce qui précède, nous pensons que la religion est une illusion et sa pratique détourne l’homme de son essence et de sa liberté.

La religion comme source de libération

La positivité de la religion procède d’abord de son caractère social. La religion est une organisation à caractère séculaire et universel. En effet, depuis l’apparition des hommes sur terre, la religion s’est retrouvée dans les civilisations, les cultures et les sociétés. De façon plus claire, l’homme a toujours été religieux quelle que soit l’époque à laquelle il vit. Et le fait religieux est universel parce qu’il se retrouve partout dans le monde. Cette universalité se retrouve dans les paroles d’Henri Bergson, lorsqu’il affirme dans les deux sources de la morale et de la religion ceci : « on trouve dans le passé, aujourd’hui,

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