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De quoi s'autorise la politique pour gouverner ?

Dissertation : De quoi s'autorise la politique pour gouverner ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2022  •  Dissertation  •  3 302 Mots (14 Pages)  •  434 Vues

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dissertation de philosophie :

  De quoi s’autorise le politique pour gouverner ?

    De nos jours, les hommes sont partout, de quelque façon que ce soit, gouvernés : en démocratie, monarchie… Et dans le même temps, les gouvernements sont toujours plus ou moins critiqués.

 Le mot gouverner peut prendre plusieurs tons, à l’échelle de l’individu : Être maître de sa vie, de ses sentiments, etc., les diriger, les mener à son gré (exemple : apprendre à gouverner son imagination). A l’échelle d’un groupe : Exercer son empire sur quelqu’un, les dominer (gouverner une maison). Et à l’échelle d’un pays : Exercer sur un pays, un peuple, le pouvoir politique, en particulier le pouvoir exécutif, diriger les affaires publiques, la vie politique d’un État (président qui gouverne les Etats-Unis).

 En philosophie, on ne parle pas que de “la” politique qui concerne à la fois le fonctionnement concret des institutions et la direction donnée au gouvernement des citoyens, on parle aussi, “du” politique, défini comme “le fait politique” ou “la chose politique”. Autrement dit, on distingue ce qui relève de l’action (régime, élections, parti, gouvernement, etc) et ce qui relève de l’être politique.

  A cet égard, Aristote, dans son livre « Les politiques », il  évoque ce lien naturel entre les hommes : l’homme est un animal politique. On peut se demander si, par nature, l’humain est un être politique ou pas, lié ou pas à l’autre. l’histoire de la philosophie politique est en partie le témoignage de cette discussion. Pourrions-nous imaginer une vie sans gouvernement ? Si non, cela pose plusieurs problèmes. Qui peut gouverner ? Qui doit gouverner ? Quelle est la meilleure forme de gouvernement ? Car un gouvernement peut prendre diverses formes. Celui-ci représente l’ensemble des organismes et des personnes exerçant le pouvoir politique, la politique étant l’art de diriger un Etat. Celui-ci est l’ensemble des institutions qui organisent une société. Celle-ci est un regroupement d’individus, structuré par des liens de dépendance réciproque et évoluant selon des schémas réglés.

    On peut se poser la question suivante : est-ce légitime que les hommes doivent être dirigés, conduits, régis avec autorité par le politique ?

    Dans un premier temps, nous prouverons que les hommes sont incapables de vivre sans gouvernement, c’est pour cela que l’État au nom de sa légitimité. Puis, nous verrons que, donner le total pouvoir pourrait être néfaste. il est tout de même possible de nuancer le verbe « être gouverné ».

Si le politique nous dicte, cela peut-il dire qu’on est point libre ? Mais peut on se permettre de sacrifier celle qui maintien l’équilibre, pour être prétendument plus libre ?

     L’homme n’est selon Hobbes pas naturellement sociable. La volonté de se rapprocher de ses semblables ne vient que d’un désir artificiel de se réunir pour y trouver un intérêt.

Isolé donc, l’homme n’agit à l’état de nature qu’en fonction de ses propres intérêts. Pour lui, l’état d’une vie individuelle, « l’état de nature », comme il l’appelle, serait perpétuellement « une guerre de tous contre tous » (Léviathan). Chacun serait perpétuellement dans l’angoisse, dans la peur qu’un autre homme lui inflige une mort violente. En effet, l’homme est égoïste ; les intérêts personnels sont multiples et divergents, ce qui conduit rapidement à l’apparition de conflits. Les limites du droit naturel ne sont également pas clairement définies. C’est la loi du plus fort qui prévaut (comme dans la plupart des cas dans le monde animal). Ainsi, cet état de guerre de tous contre doit prendre fin pour assurer la sécurité de tous. Afin que le pouvoir des uns s’arrête là où commence le pouvoir des autres, des règles doivent être établies, le droit naturel n’empêche en effet pas d’entraver les droits des autres. Il faut limiter le droit de conservation qui à l’état de nature est absolu et illimité. Mais il faut également ériger certains hommes en juges et fonder les lois civiles afin d’avoir un tiers impartial susceptible de limiter le droit de chacun et d’assurer la sécurité de tous par le respect des lois.

 Les hommes dans leur ensemble permettent de former une unité politique fondée sur la soumission de tous à un seul. L’ancienne égalité naturelle se substitue ainsi à l’égalité civile. Mais il n’existe pas de relation directe entre le souverain et les individus ; seul le Léviathan, personne artificielle, peut parler en leur nom, sa volonté étant la leur. Le souverain décide ainsi par exemple de la religion du pays, et des orientations civiles à donner à la société.

    Il est nécessaire que les individus se regroupent en sociétés où chacun doit dans le cadre de la vie en collectivité, la vie publique, mettre de côté son amour-propre. En effet, l’homme seul est faible.

L’union avec d’autres hommes permet de mieux s’adapter et de survivre dans son environnement. Les hommes ont compris que l’entraide était plus bénéfique que de tout faire soi-même, car chacun apporte son savoir-faire, sa spécialité. De plus, un monde formé d’individus séparés semble difficilement concevable : « l’homme est un loup pour l’homme », comme disait Thomas Hobbes. Certains hommes rêvent d’une vie dont tout gouvernement serait absent. Ce sont les anarchistes. Pour eux, c’est le concept même de gouvernement, quel qu’il soit, qui est nuisible, car en exerçant un pouvoir, donc une domination sur les individus, il détruit leurs qualités individuelles. Il empêche la libre expression de l’individu en réglementant sa vie sociale. Ainsi, une organisation idéale de la société serait une organisation par elle-même, sans institutions, sans appareils d’Etat. Elle serait fondée sur l’association des producteurs (coopératives…) et l’absence de propriété privée. Mais un obstacle majeur à une vie en société sans Etat est le nombre élevé d’individus dans une société. Comment former une communauté en étant aussi nombreux ? Comment faire fonctionner des coopératives, comment réussir à ce que toute la communauté s’accorde, sans quelque chose qui supervise le tout ? Ainsi, seules des communautés restreintes pourraient se constituer. Mais alors comment être sûr que ces communautés ne se fassent pas la guerre entre elles ? « De là vient que nulle société ne peut subsister sans un pouvoir de commandement et une force, et conséquemment sans des lois qui modèrent et contraignent l’appétit du plaisir et les passions sans frein » (Spinoza).

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