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Cours philosophie conscience terminale

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Par   •  6 Novembre 2022  •  Cours  •  7 257 Mots (30 Pages)  •  320 Vues

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Chapitre 2 : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Notions : la conscience  l’inconscient, le sujet (la personne)  l’objet (la chose), l’existence

Introduction

Sens étymologique de sujet :

«sujet», du latin «subjectum», c’est «ce qui est jeté sous», cela traduit le grec «hupokeimenon» qui signifie «ce qui est étendu au-dessus».

Dans l’Antiquité et Moyen-Âge (mais on trouve encore cet usage notamment chez Descartes et Hobbes), «sujet» signifie ce qui reçoit des attributs / accidents, et l’accident est ce qui est reçu par le sujet.

Par exemple : une table blanche : On attribut la qualité de la bancheur au sujet table, l’accident de la blancheur est reçu par la table.

En ce sens, on peut rapprocher le sujet d’un autre terme étymologiquement proche, celui de «substance» qui vient du latin «substantia» : «ce qui se tient sous». La substance c’est ce qui demeure permanent / inchangé sous la variété des accidents / attributs qui l’affectent. Plusieurs attributs ou accidents peuvent se succéder dans une même substance.

Ce qui est accidentel désigne ce qui n’est pas essentiel.

Exemple : La conscience est un attribut essentiel du sujet humain, mais sa couleur de peau, sa taille, son métier restent des qualités accidentels

Sens moderne de sujet : 

Le sujet est l’être pensant, considéré comme le fondement des perceptions qu’il reçoit et comme l’origine des actions qui lui sont attribuées.

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[pic 5]

[pic 6]

Il faut entendre ici «pensée» en un sens général, un être pensant c’est un  , un être qui pense et a conscience qu’il pense.

En tant que le sujet est fondement des perceptions, il se rapporte au monde sur le mode de la perception, un être il est en cela spectateur du monde.

En tent que le sujet est l’origine des actions, il se rapporte au monde sur le mode de l’agir en agissant sur lui, il est en cela acteur du monde.

On peut désigner le sujet par d’autres termes comme le moi, le soi, le je ou encore la personne. On emploiera le terme «autrui» pour désigner un sujet (=être doué de conscience) qui n’est pas moi.

Conscience : fait quze tous les phénomènes psychiques s’accompagnent de connaissance

cum         scentia

avec         science / connaissance

La conscience psychologique est le processus de représentation de soi-même et du monde extérieur. (Exemple de l’enfant : on sait que dans les tout premiers temps de l’enfance, le nourrisson ne distingue pas mon corps du corps de la mère et des autres corps qui l’entourent, il ne perçoit pas ses propres membres comme des parties de son corps. Il prend progressivement conscience qu’il est un sujet limité par un contour, distinct des autres)

On distingue, au sein de la conscience psychologique, la conscience immédiate (ou spontanée) qui est la conscience de ce qui nous entoure et la conscience réfléchie (qui fait retour sur elle-même) qui est la conscience de nos propres pensées et perceptions.

Exemple du miroir :

La reconnaissance de son reflet dans le miroir par l’enfant est une expérience fondamentale qui constitue le sujet  aux animaux qui n’y parviennent pas.

Avoir conscience de quelque chose signifie à la fois avoir accès à une représentation / image mentale, un contenu mental, ce qu’on désigne par la conscience d’accès, et ressentir subjectivement cette représentation, ce qu’on appelle la conscience phénoménale. Ainsi lorsque j’ai mal, la douleur est à la fois une information traitée par ma conscience qui permet de réagir de manière appropriée et un ressenti subjectif.

On parle aussi de conscience morale pour désigner cette sorte de «voix intérieure» par laquelle le sujet discerne  le bien et le mal et juge ses propres actions ou intentions.

Nota Benne : La conscience morale suppose la conscience psychologique puisque c’est en tant que je me considère à l’origine de mes actions que je puis me sentir responsable des conséquences qui en découlent.

Conscience psychologique : fait de pouvoir s’identifier soi-même à un sujet[pic 7]

Conscience moral : fait de pouvoir juger le bien et le mal

Est dit «inconscient» ce qui échappe à la conscience, c’est-à-dire les perceptions, désirs, pensées ou actes que nous avons ou accomplissons sans en avoir conscience. C’est Freud qui le premier fera de l’inconscient une partie essentielle de notre appareil physique.

  1. Qui suis-je ?

  1. Qu’est-ce que le mal ?
  1. Je suis une chose qui pense

Le «cogito» = je pense

«je pense donc je suis»

 Descartes ne parle pas de conscience car conscience est un terme moderne. Il définit la conscience comme étant la pensée.

Je suis une chose qui pense = je suis une chose qui a conscience de ce qu’il se passe dans sa tête

Descartes : par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissant (=conscients)

Le problème : Descartes a dit «je pense donc je suis», la seule dont on est certain est notre existence donc qu’est-ce que je suis moi qui suis sûr de mon existence ? Je suis une chose qui pense, rien d’autre qu’un être capable de penser

Le je cartésien est un je impersonnel puisque toutes les déterminations de l’identité personnelle (physique, sociale, psychologique, etc) sont encore soumises au doute.

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