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Commentaire philosophie - critique de la raison pratique

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Par   •  23 Septembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  481 Vues

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Philosophie : commentaire de texte

Que dois-je faire ? On pense généralement que le but de tout être humain est d’atteindre le bonheur, quel qu’en soit le prix c’est à dire mettre tous les moyens en oeuvre possibles pour y parvenir.

Cependant, Kant, philosophe allemand janséniste du XVIII ème siècle, développe une autre thèse dans cet extrait de la Critique de la raison pratique. En observant que tout homme tend naturellement à vouloir être heureux, il constate la différence entre nos désirs et la réalité qui rend le bonheur difficilement envisageable. Il propose alors comme devoir la moralité, laquelle va bien souvent à l’encontre de nos désirs, mais que l’on peut néanmoins librement choisir de suivre. Enfin, Kant fait le constat que l’homme ne considère pas les moyens de ses fins. Il propose alors un « autre critère de jugement » pour l’obliger à suivre la loi morale.

L’auteur examine tour à tour la légitimité du bonheur comme fin, puis la légitimité de suivre la loi morale et enfin la nécessité d’un autre « critère de jugement » que le bonheur à la fin.

Dans un premier temps, Kant affirme qu’on ne peut donner l’ordre à l’homme d’être heureux. En effet, c’est déjà ce qu’il veut, il faut donc proposer des moyens pour tendre vers le bonheur.

Ainsi, après avoir affirmer qu’on ne peut imposer la loi d’être heureux, Kant explique les raisons de cette « sottise ». L’explication apparaît comme une évidence : ordonner et donc vouloir contraindre quelqu’un à faire quelque chose est inutile puisque la personne le veux déjà. Kant présuppose ici que tout homme souhaite être heureux, que le bonheur est son but naturel et inné. Dans la mesure ou il « veut » se bonheur, il doit mettre tout en oeuvre pour parvenir à ses fins et rechercher de manière méthodique et appliquée les moyens les plus efficaces à mettre en oeuvre. Le souverain bien semble, pour l’instant du moins, être le bonheur.

Il faudrait donc ordonner des manière, « lignes de conduites », afin de se « rendre heureux ». Celles-ci sont alors considérée comme des biens relatifs.

Cependant, Kant se reprend. Plutôt que le terme « ordonner », il choisit le terme « proposer ». Il souligne encore une fois l’incohérence de donner l’ordre d’une conduite à suivre désirée, puis met en évidence la différence entre la réalité et le désir. On ne peut donc pas obliger quelqu’un à faire ce qu’il n’est pas physiquement capable de faire. Le bonheur peut paraître alors irréalisable. Cependant il ne mentionne pas directement ces « lignes de conduites » et la volonté de l’homme , « ce qu’il veut », n’est pas explicitée. De plus, il emploie le conditionnel, comme si la réponse proposée, peut-être correcte, n’était pas pleinement satisfaisante pour l’auteur.

Ce dernier poursuit donc sa démonstration en proposant dans le deuxième mouvement une autre possibilité : suivre la loi morale.

Kant débute le deuxième mouvement au présent de vérité générale. Il explique que donner un ordre moral en disant que c’est un devoir relève de la raison et est nécessaire.

Au sens de Kant le devoir est donc une obligation morale : surmonter ses intérêts et ses passions, être maître de ses actes. Mais il y a aussi un intérêt à ses obligations morales, les moyens que j’ai à mettre en oeuvre pour arriver à mon but, ma fin. On peut supposer que Kant met en avant la morale du devoir, laquelle implique d’agir conformément à la loi morale et non de manière égoïste. Ainsi, pour justifier son idée Kant met en avant les aspects égoïstes de l’Homme lorsque la morale est différente de ses désirs; situation qui est la plus fréquente. D’ou la solution de faire passer la morale comme devoir impératif pour parvenir à ses fins. Ainsi, même si ce n’est pas ce qu’il désir directement, l’homme a intérêt à suivre la loi morale pour parvenir à son but. Par là, il transcende sa nature et pose des choix raisonnés.

Ensuite, les moyens et les

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