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Quelles sont les rivalités de puissance sur les mers et les océans ?

Dissertation : Quelles sont les rivalités de puissance sur les mers et les océans ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2021  •  Dissertation  •  1 807 Mots (8 Pages)  •  1 448 Vues

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Première partie

Quelles sont les rivalités de puissance sur les mers et les océans ?

Les espaces maritimes constituent un vivier très important pour les ressources halieutiques, minières, énergétiques, minérales et biochimiques. Les espaces maritimes sont de plus en plus exploités pour leurs ressources énergétiques. Le pétrole et le gaz offshore sont au cœur des enjeux internationaux pour l’approvisionnement des Etas en énergies fossiles. Les mers et les océans offrent également un potentiel important pour le développement d’énergie renouvelable, en particulier celle éolienne. Enfin les espaces maritimes ont des ressources minérales et biochimiques à ce jour largement inexploitées. Les espaces maritimes constituent aussi des espaces de circulation privilégiés et indispensables à la mondialisation des échanges et des flux.

Posséder une mer est pour un Etat une source de puissance. Cela permet de posséder des ressources naturelles, de faire du commerce ou d’imposer sa souveraineté. La mer est devenue un territoire à partir duquel une force armée peut exercer une influence directe, voir débarquer sur la partie continentale d’un pays avec lequel il est en conflit.

La nécessité de contrôler les mers est donc un corollaire de la montée en puissance d’un État. Les espaces maritimes deviennent donc un enjeu important des relations internationales, car les États veulent contrôler davantage les territoires maritimes. Ce sont les États les plus impliqués dans la mondialisation qui s’efforcent de contrôler et de sécuriser les routes maritimes, particulièrement les points nodaux. L’appropriation des espaces maritimes suscite les convoitises nationales et provoque des tensions entre recherche de profit et durabilité. S’y exercent de nombreuses luttes d’influence. Les espaces maritimes deviennent ainsi des lieux d’affrontement entre les puissances. Les zones de conflits ou d’instabilités sont multiples malgré une volonté de régulation des relations diplomatiques concernant les mers et les océans à l’échelle mondiale, sous la responsabilité de la Convention des Nations Unies sur le droit de la Mer (C.N.U.D.M.) créée en 1982 qui organise la répartition des droits des états sur les espaces maritimes, classés en différentes catégories : les eaux territoriales, les Zones Économiques Exclusives et la haute mer. Ces délimitations, qui peuvent être considérée comme une entrave à la liberté de circulation sur les mers et les océans, ne résolvent pour autant pas toutes les tensions et les conflits qui opposent des États.

La France possède la deuxième ZEE du monde, dès lors, elle s’affirme comme une puissance maritime de premier plan. La France possède des bases navales sur tous les océans grâce à ses territoires ultramarins qui lui permettent d’être une puissance diplomatique.

Les Etats-Unis ont des bases militaires sur tous les océans et leur flotte, omniprésente, dépasse de loin celles de leurs rivaux. Derrière eux se trouve la Russie et surtout la Chine dont la flotte s’affirme par le nombre de navires et sa volonté d’élargir son rayon d’action. Malgré des tensions entre les Etats-Unis et la Chine s’associent pour lutter contre la piraterie et pour assurer, aux côtés des autres puissances navales comme la France ou la Grande-Bretagne, la sécurité de la grande route maritime qui relie l’Asie de l’Est, l’Europe et l’Amérique du Nord, notamment au niveau des passages stratégiques.

Premièrement les détroits internationaux, sont des passages stratégiques, car lieux de transit obligés pour le trafic maritime, suscitent des rivalités et sont des lieux de tensions entre états riverains. C’est le cas par exemple pour le passage d’Ormuz, dont la souveraineté est partagée entre Oman et l’Iran. Du fait de l’importance de son contrôle pour l’approvisionnement en hydrocarbure et des tensions géopolitiques diplomatiques avec l’Iran, les Etats-Unis y maintiennent une forte présence et une grande vigilance.

Ces tensions concernent notamment la délimitation des ZEE, notamment lorsque des ressources sont en jeu. Ainsi en Mer de Chine, la Chine dispute au Viêt-Nam et aux Philippines des zones riches en poissons, tandis, que dans le Golfe de Guinée, la Cote d’Ivoire et le Ghana s’opposent au sujet de gisements de pétrole off-shore. En Arctiques, les Etats riverain sont en compétition pour l’exploitation d’importantes ressources et le contrôle d’une route maritime en ouverture.

La militarisation des mers et des océans est pour les États un moyen d’assurer leur puissance dans les conflits géopolitiques. C’est aussi une réponse au besoin de lutter contre les pollueurs ou les navires qui pratiquent la pêche illégale et de sécuriser les routes maritimes face au danger de la piraterie. L’impériosité de la sécurisation des routes maritimes mène à des opérations conjointes, comme l’opération Atalante conduite depuis 2008 par les Etats-Unis et l’Union Européenne au large de la Somalie.

Malgré l’existence d’organisations internationales réglementant le droit de la mer, ce sont souvent les États qui régulent les relations dans les espaces maritimes selon leur puissance et leurs motivations. Bien que des règles communes concernant l’espace maritime aient été mises en place, des tensions peuvent exister. Elles portent sur les limites des tracés des frontières associées au contrôle des routes maritimes mais aussi des ressources disponibles dans les fonds marins. L’appropriation des espaces maritimes par les États est entérinée par la création de ZEE, qui entraîne une limitation de la liberté de circulation. Les limites des ZEE dans le monde ne sont pas toutes fixées, ce qui crée des désaccords sur leur étendue, entre des États qui visent le contrôle des routes maritimes et de l’exploitation des ressources. Les ambitions économiques des États mènent à la militarisation des mers et des océans. Lorsque des côtes ou des eaux territoriales ne sont pas bien contrôlées militairement, la piraterie s’y développe et fait obstacle au commerce maritime ou à l’exploitation

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