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Les dynamiques des espaces productifs dans la mondialisation.

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Par   •  28 Mai 2016  •  Cours  •  2 196 Mots (9 Pages)  •  1 228 Vues

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Les dynamiques des espaces productifs dans la mondialisation

  • Les espaces productifs dans la logique de la mondialisation
  1. La France, un des cinq plus grands espaces productifs au monde

La France est la cinquième économie mondiale, la deuxième en Europe derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni. Ce rang mondial reste à peu près inchangé depuis 1900.  Certes, il est à terme menacé avec la montée des puissances émergentes.

La France a des très grandes firmes transnationales (FTN). Certaines sont leader mondial dans leur secteur d’activité : Axa, Vinci, Alstom, L’Oréal, LVMH… Dans plusieurs domaines (énergies renouvelables, aéronautique, travaux publics, grande distribution, luxe, transports…), les entreprises françaises tiennent des positions fortes.

Ce palmarès doit être nuancé. Le capital de ces firmes peut être majoritairement détenu par des intérêts étrangers ; certains secteurs sont dépourvus de firmes de rang mondial (électronique grand-public, machine-outil, logiciels..) ; enfin, une bonne partie de l’activité de certaines de ces firmes françaises se déroule à l’extérieur des frontières nationales. Le pays manque, par ailleurs, d’entreprises de taille moyenne ayant des capacités à innover et à explorer.

Mais la puissance économique de la France repose aussi sur l’agriculture (1er producteur de l’UE) et sur les services.

  1. Un territoire très attractif

Le territoire français est attractif, à en juger par l’ampleur des investissements directs étrangers (IDE). Sa position centrale dans la partie la plus riche de l’Union européenne, ses réseaux de communication performants, dont les aménagements récents le connectent à l’Europe et au monde (LGV, ports…), sont de très importants atouts pour la France.

Paris, avec son agglomération, se range parmi les plus grandes villes de la planète. Elle est, après Tokyo, la deuxième métropole par le nombre de sièges sociaux d’entreprises classées parmi les 500 premières au monde.

Les grandes agglomérations, d’une manière générale, sont les espaces victorieux du redéploiement géographique du  système productif dans la mondialisation. Métropoles et entreprises sont dans le jeu «  gagnant-gagnant » : elles s’enrichissent mutuellement.

Ces grandes villes concentrent en effet les activités de direction, de conception et de recherche, soit les fonctions péri productives les plus stratégiques et les plus porteuses de valeur. Aujourd’hui, les villes sont les centres d’impulsion du dynamisme économique aux échelles nationale et régionale.

  1. La mondialisation, une transformation de la carte des espaces productifs

L’insertion de la France dans l’économie mondiale a entraîné de profonds bouleversements de la distribution des activités sur le territoire national. Les dynamiques récentes se traduisent par une mosaïque de situations régionales. Désindustrialisation de certains bassins d’emplois (Nord, Lorraine…) ;  reconversions industrielles (Valenciennes, Nancy…) ; délocalisations ; concentration des activités agricoles dans quelques régions (Bretagne, Bassin parisien…), déprise agricole ailleurs ; essor des activités récréatives…

Ces mutations de l’espace productif, modifient lentement la carte de la géographie des activités :

-L’opposition entre une France agricole, située à l’Ouest d’une ligne Le Havre-Marseille, et d’une France industrielle, à l’Est de cette ligne, tend à s’effacer ;

-Les activités se concentrent dans les villes bien reliées aux communications rapides (LGV, aéroports, autoroutes, télécommunications….)

  • L’industrie, entre reconversion et nouvelles dynamiques
  1. A l’échelle mondiale, une activité encore importante

L’industrie a fortement reculé depuis le milieu des années 1970 en termes d’emplois et de part dans le PIB. Mais on doit relativiser cette désindustrialisation. Dans l’absolu, la production industrielle continue de croître et bon nombre d’emplois et d’activités, jadis recensés dans l’industrie, ont été déplacés vers des sociétés de services (emplois péri productifs).

La question des délocalisations est souvent posée. Les économistes tendent à minimiser leur portée sur l’emploi, tandis que le monde du travail les perçoit comme les principales responsables des destructions d’emplois industriels en France.

Cependant, la mondialisation, du fait des IDE et des exportations, est créatrice d’emplois industriels sur le sol français. De grands groupes français de la pharmacie, de l’aéronautique, de l’automobile, de l’énergie et de l’agroalimentaire s’insèrent plutôt bien dans la mondialisation. La mondialisation n’est donc pas que négative pour l’industrie française.

Face à la compétition industrielle mondiale, on invoque cependant la faiblesse des investissements surtout en recherche et développement (R & D) et le mauvais positionnement sectoriel et géographique de l’industrie française.

  1. Des espaces productifs en mutation

Les politiques d’aménagement du territoire et de décentralisation industrielle ont eu pour effet d’atténuer la coupure traditionnelle entre la France et l’Est industrielle et urbaine et la France de l’Ouest agricole et rurale. L’industrie a ainsi gagné l’Ouest du territoire : vallée de la Seine, Pays de la Loire, Centre, Bretagne…

Confronté à la mondialisation, l’espace industriel français se transforme :

-Les régions d’industries anciennes du Nord et du Nord-est oscillent entre déclin et renaissance de leurs industries. Le Nord et la Lorraine sont moins désavantagés que des régions d’industries en crise et plus isolées. Bien situées au cœur de l’Europe, elles participent à des coopérations transfrontalières, et accueillent des investissements étrangers (Toyota à Valenciennes, Smart en Lorraine) ;

-Les espaces productifs littoraux ont bénéficié de la maritimisation et du redéploiement des activités (sidérurgie, pétrochimie) lié à la mondialisation des approvisionnements en énergie et matières premières. Mais ces activités ont perdu du dynamisme. Aujourd’hui, avec la mondialisation des échanges, les grandes zones industrialo-portuaires sont reliées au monde par les transports par porte-conteneurs.

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