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Le rôle de la lumière naturelle en architecture

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Par   •  10 Février 2021  •  Fiche  •  1 986 Mots (8 Pages)  •  1 543 Vues

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LE RÔLE DE LA LUMIÈRE NATURELLE EN ARCHITECTURE

Le Corbusier était l’un des architectes qui défendait ce concept de lumière comme matière, notamment dans son ouvrage « vers une architecture » où il écrit : « l’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » et « les éléments architecturaux sont la lumière et l’ombre, le mur et l’espace ».

La lumière naturelle est un élément clé mais surtout librement disponible, dans la conception architecturale. Il sera particulièrement pris en compte dans l’architecture contemporaine. Les relations entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment sont modulés par les ouvertures, qui vont permettre à la lumière de pénétrer le bâtiment. Cette pénétration de la lumière naturelle a longtemps été liée à divers critères, comme les fonctions attribuées à l’ouverture et les formes qui en découlent mais également l’évolution des techniques de construction. Tous ces critères sont en fait liés à différents contextes, historiques, économiques, symboliques ou encore religieux. Aujourd’hui, la lumière naturelle permet en architecture de mettre en valeur ou en évidence certains aspects ou qualités d’un bâtiment à l’extérieur tout comme à l’intérieur. À l’intérieur la lumière est souvent perçu comme de l’énergie, elle peut aider à mettre en place certaines ambiances voulues par l’architecte pour symboliser quelque chose ou pour mettre à l’aise le futur habitant dans un certain confort visuel, pour crée son intimité.

À travers l’étude de la Villa Savoye de Le Corbusier, la Row House de Tadao Ando ainsi que le musée Solomon R. Guggenheim de Frank Lloyd Wright, nous répondrons à la problématique suivante :

Par quels moyens la lumière naturelle peut être considérée comme un matériau conceptuel ?

Dans un premier temps nous analyserons la manière dont la lumière souligne les jeux de volume architecturaux, à l'extérieur comme à l’intérieur des bâtiments, mais également la manière dont elle manipule les reliefs et les jeux d’ombres sur une façade.

Dans un second temps nous aborderons la façon dont la lumière naturelle crée le lien entre l’intérieur et l’extérieur mais également son rôle dans le dialogue du bâtiments avec leur environnement.

En dernier temps, nous développeront la notion de lumière comme matériau à part entière.

La visite d’une construction architecturale commence dès le premier regard que l’on va porter sur celle-ci. Son apparence extérieure fait partie intégrante de la visite. L’utilisation de la lumière naturelle constitue une expérience physique immersive. Le Corbusier redéfinit tous les critères architecturaux des espaces de vie selon leur fonction, leur rapport de formes, la lumière et le paysage. Il veut offrir à ses commanditaires une architecture pure, nette, propre et saine. Avec la Villa Savoye, il réalise une maison faite pour l’homme. La première impression que l’on a en voyant ce bâtiment est une impression de légèreté. La lumière naturelle ajoutée à cette disposition sur pilotis reflète un effet d’apesanteur, mais permet aussi d’isoler le logement de la rue et favoriser la circulation et la vue du piéton sur le jardin. De plus, le côté plus sombre observé en sous bassement fait flotter dans les airs ce parallélépipède en béton. On retrouve ce même travail de lumière dans le bâtiment du Bauhaus avec cette superposition de volumes en forme de parallélépipède, présentés avec un sous bassement privé de lumière. Le fait d’avoir utilisé un matériau très lourd, le béton, de forme géométrique simple n’a pas pu empêcher cet effet de légèreté, d’apesanteur présent dans cette villa. Dans le cas de la Red House, on retrouve également des jeux de volume soulignés par des jeux d’ombre et de lumière. Son enveloppe qui découle de l’intérieur fait ressortir la façade avec ses volumes aléatoires. On le remarque aussi dans le musée Guggenheim de New York, réalisé par de Frank Lloyd Wright. En effet, l’assemblage de volumes géométriques permet des créer des zones d’ombre et ainsi procurer un sentiment de légèreté à cette structure réalisée en béton. La lumière naturelle entre comme une véritable cascade par la coupole centrale, et par les lucarnes disposées en bandeau réglées par des persiennes semi-transparentes qui suivent le mouvement des parois courbes. Un systèmes d’éclairage artificiel à incandescence corrige la connexion entre les différentes sources de lumière. Cette rencontre entre la lumière naturelle et la lumière artificielle, liée et intégrée aux œuvres présentées, permet à cette structure, où le contenant et le contenu se confondent, de rester unique.

En second lieu, le rôle de la lumière a également son importance dans le dialogue entre l’architecture et son environnement. On parle plus précisément du dialogue entre l’intérieur et l’extérieur. Un architecte doit prendre en compte le moindre détail quand il s’agit de travailler avec la lumière naturelle, que ce soit l’orientation du bâtiment ou encore les conditions météorologiques. La lumière ne peut pas traverser l’édifice de n’importe quelle manière. Pour Tadao Ando, le vide est aussi important que le plein dans la composition des espaces. Le vide évoque chez lui un espace. Les géométries se révèlent grâce à la lumière naturelle qu’il laisse pénétrer. Les formes fluctuent selon la lumière et selon notre mouvement. Murs, volumes, lumières, escaliers, le ciel et la vue qu’il ordonne pour créer son univers. La Row House, dépourvue d’ouverture au côté rue, s’ouvre uniquement sur la cour intérieure que Tadao Ando a construite pour faire entrer la lumière et le vent, créant un dialogue réciproque entre l’environnement et l’architecture. Pour T. Ando, qui travaille beaucoup avec des espaces sombres, l’obscurité ne représente pas seulement un espace qui est sombre optiquement, mais un espace qui possède une vraie présence physique. Il propose avec cette maison, un espace clos, sombre où la lumière zénithale pénètre en créant une profondeur de l’espace et suggérant son épaisseur. Comme la Villa Savoye, elle est composée d’une cour centrale, qui vient relier cet espace géométrique avec son environnement extérieur.

Le travail de Van Eyck sur l’orphelinat d’Amsterdam présente des caractéristiques similaires. Il comprend des percements translucides dans le poutres de rives, sous les coupoles, ce qui permet à la lumière naturelle de pénétrer dans l’espace et de se diffuser dans son ensemble. Lorsqu’on

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