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La République des Lacédémoniens de Xénophon.

Commentaire de texte : La République des Lacédémoniens de Xénophon.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  3 930 Mots (16 Pages)  •  3 139 Vues

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Chapitre 2, La République des Lacédémoniens de Xénophon

Ce texte est un extrait de l’œuvre de Xénophon La République des Lacédémoniens, chapitre 2 (qui aurait été écrit avant 371, date à laquelle la bataille de Leuctres aurait mis fin à son hégémonie).  Le terme Lacédémoniens désigne, l'ensemble des habitants de sparte et des 100 cités périèques (qui signifie : "qui habite autour"). Dans ce passage, Xénophon expose les fondements de l’éducation Spartiate comparés à ceux des autres cités Grecque.  Xénophon est né en 426 durant les premières années de la Guerre du Péloponnèse et mort en 355. Xénophon est un célèbre économiste et historien né en Attique et disciple de Socrate. Après la guerre il s’oppose à la restauration de la république à Athènes, il part alors pour Sparte ou il sera au service du Roi Agésilas II. Il sera plus tard banni de la cité Athénienne pour trahison envers la cité car il soutient la politique spartiate et l’approuve. Ayant vécu à sparte, nous comprenons qu'il est capable de décrire et expliquer ses institutions dans le détail. Ce passage apparait comme un éloge du système spartiate ou il démontre que la cité détient sa puissance de ses institutions. Xénophon écrira aussi Agésilas, une biographie apologiste du roi de sparte. Nous tenterons dans ce passage d'analyser les pratiques des spartiates, leurs visées, leurs buts et aussi le rôle joué par Xénophon, pourquoi est-il tant enthousiaste pour les institutions spartiates et si peu pour celles des autres cités grecques ?

Plan du texte :

Ligne 1 à 6: Mode d’éducation des «autres grecs»

Ligne 7 à 11 : Explication du système Spartiate

Ligne 12 à 17 : Comparaison des deux systèmes

Ligne 17 à 26 : Éducation et nourriture

Ligne 26 à 30 : Une éducation faite pour la guerre

Thèmes du texte :

  • L’éducation
  • La citoyenneté
  • La guerre

Analyse linéaire :

Dans un premier temps de la ligne 1 à 6 Xénophon s’attèle à décrire l’éducation pratiquée dans les cités Grecques en général, autres que Sparte. Commençons par expliquer la première phrase du texte « Après avoir traité des naissances » ligne 1. La naissance à Sparte est un moment particulier ou les nouveau-nés sont exposés, ils sont présentés au conseil des anciens et à la tribu. Le conseil a le pouvoir de vie ou de mort sur l’enfant. A Athènes, le cinquième jour après la naissance est caractérisé par une fête qui s’appelle l’Amphidromie une cérémonie durant laquelle le père décide ou non de reconnaitre son enfant.                 On relève ensuite l’expression : «Les autres Grecs» ligne 2, qui désigne donc, l’ensemble des cités de la Grèce, toutes sauf une, Sparte, aucune cité n’est visée particulièrement. N’a-t-il pas voulu montrer qu’il existait deux entités distinctes : Sparte et les autres ? Il s'attèle dès les premières lignes à différencier Sparte des autres cités. Xénophon étant Athénien il connait bien les pratiques de sa cité d’origine il veut alors montrer que les institutions Athéniennes ne sont pas les meilleures. Mais Xénophon est de parti pris car il s’est fait bannir de sa cité il peut alors avoir des rancœurs envers elle.                                                         Ensuite, Xénophon utilise l’expression «Ceux qui prétendent» ligne 2. Expression qui a une connotation péjorative grâce à laquelle il effectue un jugement sur les autres cités (même s’il n’en cite aucune particulièrement). Elle signifie que les autres cités pensent savoir comment s’y prendre mais se trompent. Nous pouvons aussi imaginer qu’il dénonce une forme de vantardise de la part de ces autres cités grecques en particulier Athènes.                                                                        Puis il évoque le «paidagogos» ligne 4, mot qui signifie pédagogue. Le paidagogos est un serviteur qui dirige un jeune garçon, il est à la fois son tuteur, son gardien et son guide. Ce sont des esclaves dignes de confiance qui ont pour mission de surveiller la vie et la moralité des jeunes hommes des classes supérieures. Leur méthode d’éducation est ensuite exposée par Xénophon. Une méthode qui consiste à envoyer les enfants à l’école assez jeunes : "[...] et les envoient tout de suite à l'école" Ligne 4. Une méthode qui apparait alors dépassée, inintéressante de par la manière dont il la présente et les termes qu'il utilise pour l'expliquer.                         Enfin, le programme d’éducation des autres cités Grecques est aussi abordé,  il y énonce les matières enseignées à l’école à ces jeunes garçons à savoir : « Les lettres, l’écriture, la gymnastique » ligne 4, un programme pourtant varié qui allie le développement du corps avec la gymnastique, et celui de l’esprit avec les lettres et l’écriture qui ne semble pourtant pas lui convenir. De la ligne 4 à 6 Xénophon achève sa critique du système répandu dans les cités Grecques : « Ils amollissent les pieds de leurs enfants en leur donnant des chaussures [...]»  ligne 5. Cette méthode, selon Xénophon affaiblie et ramollie les enfants. Pourtant à première vue une éducation alliant le développement du corps et de l'esprit semble être l’idéal de Xénophon comme il l’a exprimé dans Le Banquet, ou il parle de «bonté et de beauté».

Puis, de la ligne 7 à 11, après avoir décrit la méthode éducative des cités grecques Xénophon se consacre à Sparte. Il commence par évoquer Lycurgue (ligne 7), Lycurgue est législateur/ Réformateur de Sparte descendant de la dynastie des Eurypontides. Il a mis en place la gérousie (= le conseil des anciens) mais aussi le système éducatif : l'agôgè, obligatoire, collectif et géré par la cité. Mais Lycurgue serait dépourvu de réalité historique à qui on attribue toutes les institutions de la cité spartiate qu'il aurait reçues directement d'Apollon.                                         Lycurgue serait une divinité rétrogradée au stade de héros. Xénophon nous expose de la ligne 7 à  11 les institutions qui constituent le système spartiate. Nous apprenons que l'éducation des jeunes hommes dépend bien d'esclaves mais contrairement aux autres cités grecques, ils ne sont pas gérés par les pères de famille, mais par des hauts magistrats. Il nomme ce haut magistrat, le pédonome, dont la fonction expliquée dans le passage est de s'occuper des jeunes hommes et de leur formation en gérant les esclaves mais aussi en disposant de tous les pouvoirs pour mener à bien leur éducation et d'en faire des bons citoyens.                                 Le haut magistrat obtient "l'aide" de portes fouets (= Mastigophoroi) afin de faire régner l'ordre. Ils font usage du fouet comme expliqué à la ligne 10. Ce système éducatif représente bien la société spartiate en général qui est largement arbitraire et dans laquelle les citoyens sont commandés "à la dure", une cité aux ordres, ou l'importance de l'obéissance est inculquée dès le plus jeune âge.                 Cette éducation permet alors à Sparte d'avoir des citoyens disciplinés. Le but final de sparte est clairement de créer des citoyens soldats capables de faire la guerre et de nourrir les rangs des hoplites. Ce système d'éducation amène sparte à faire preuve d'eugénisme, à effectuer un tri et à choisir les enfants les mieux formés et les plus vigoureux, les autres étant inutiles dans ce système.

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