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L'Histoire des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

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Par   •  4 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 662 Mots (7 Pages)  •  416 Vues

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L’HISTOIRE DES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Mémoire : représentation du passé et l’entretien de son souvenir. Elle est liée à un vécu, elle est donc largement subjective. La mémoire est en perpétuelle évolution, elle est plurielle car elle émane de différents groupes.

Histoire : connaissance du passé. C’est une science humaine qui se veut objective, c’est une recherche de la vérité sur le passé, en s’appuyant sur les faits et les documents qui les attestent. Elle est universelle. C’est une remise à distance.

La France occupée par l’Allemagne de 1940-1944 est gouvernée par le régime collaborateur de Vichy dirigé par le Maréchal Pétain. A la libération, le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) dirigé par l Général de Gaulle, chef de la Résistance unifiée s’installe à Paris, me 25 août 1944. Le problème est donc de savoir comment a évolué l’image des années de guerre chez les Français et dans les différents groupes sociaux qui ont vécu celle-ci.

I – Une mémoire patriotique de 1944 aux années 1970

  1. Les épurations : une volonté de laver la blessure pour mieux effacer les heures sombres

Epuration : Mise à l’écart de tous ceux qui ont collaboré avec le Régime de Vichy à l’Allemagne Nazie.

  1. L’épuration sauvage

L’épuration sauvage : celle qui n’est pas légale, celle qui n’est pas encadrée par la justice

Ses formes : exécutions sommaires, humiliations publiques, lynchage

Etat d’esprit : la haine et la vengeance animent une partie des Français

  1. L’épuration légale

Des cours de Justice sont formées sur l’ordre de De Gaulle et qui ont pour mission de juger et condamner les collaborateurs.

Sentences : Fonctionnaires renvoyés de la fonction publique, révocations des amendes, des peines de prison, des condamnations à mort…

La Haute Cour de Justice est formée à Paris pour juger les hauts dignitaires du Régime de Vichy par lesquels : le Maréchal Pétain, chef de l’état français (40-44) et Pierre Laval (chef du gouvernement).  

Pétain a été condamné à mort mais a été gracié par De Gaulle puis a été envoyé sur l’Ile d’Yeu puis enterré. Condamné pour haute trahison. Après la phase d’épuration, se succède une volonté de réconciliation de la communauté nationale avec des lois d’amnisties votées de 1946 à 1953.

Amnistie : oubli des crimes perpétrés pendant la guerre.

  1. Le mythe d’une France entièrement résistante (années 50-60)
  1. La mémoire communiste : le mythe du parti des 75 000 fusillés

Le parti communiste se présente comme héroïque

Ils se présentent comme le parti martyr : celui qui a le plus souffert pendant la 2nd G.M. et ils représentent l’avenir, la renaissance, le renouveau pour la France.

Or, le PCF n’est pas entré en lutte immédiatement contre l’Allemagne nazie car l’URSS avait signé un pacte de non agression. Les historiens ont établie que 30 000 personnes avaient été fusillées en France durant la guerre, or tous n’étaient pas communiste entre 40 et 44.

  1. La mémoire gaulliste : le mythe d’une résistance majoritaire : (le résistancialisme)

Dès la libération, De Gaulle prend l’initiative de gommer les divergences d’attitude des Français pendant la 2nd G.M.

Il présente la France de Vichy comme une poignée de traitres qui administraient une nation française unanimement résistante « La France Eternelle, la vraie France, celle qui se bat… »

OR, De Gaulle réduit la part des alliés dans la libération de la France (et met en valeur le rôle de la Résistance). Beaucoup de français furent maréchalistes.

Maréchaliste : Français vouant une réelle confiance en la personne du maréchal (=/= vichyste)

Vichyste : Maréchaliste qui accepte de collaborer et de dénoncer

Selon De Gaulle, la libération de la France serait le Résultat d’une Résistance d’un peuple unanime. De Gaulle est présenté comme l’Homme providentiel qui, grâce à son appel du 18 juin 1940, a sauvé la France.

Or, peu de Français a entendu l’appel du Général mais ils furent des millions à écouter celui du maréchal de la veille.

La Résistance présente un visage héroïque et uni…

L’Histoire de la Résistance a été progressive et complexe. Le CNR ne fédère tous les mouvements de Résistance qu’en 1943.

Jean Moulin :

  • Bras droit de De Gaulle
  • Fonde le CNR (Conseil National de la Résistance)
  • Trahi par la Résistance, arrêté et torturé en 1943.

Cette mémoire officielle connaît son apogée avec le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964.

André Malraux :

  • Ecrivain, intellectuel engagé
  • Résistant auprès de la France libre
  • Dirige le ministère de la culture entre 1959 et 1969

Résistancialisme : le mythe selon lequel les Français furent majoritairement et naturellement résistants contre l’occupant.

Pourquoi cette lecture de l’Histoire ?

  • Tourner la page
  • Eteindre les dissensions
  • Construire l’avenir

Surtout de 1944 à 1956 (GPRF) et de 1958-1959 (Président de la Ve République)

  1. Des mémoires multiples mises sous silence et des conflits de mémoires
  1. Des résistants qui ne se reconnaissent ni communistes ni gaullistes

Les résistants qui revendiquent la diversité des valeurs politiques et morales qui motivèrent leur combat : socialistes, motivations religieuses, valeurs humanistes et patriotes.

  1. La mémoire discrète des prisonniers de guerre

Les 1.8 millions de prisonniers de guerre ne peuvent prétendre au prestige des anciens poilus de la 1e G.M. Ces anciens combattants restent discrets. Les soldats vaincus de 1940, prisonniers pendant 4 ans ne sont pas glorifiés comme leurs pères de 14-18.

  1. Une autre zone d’ombre : Les STO

STO : Service du Travail Obligatoire

Pendants l’occupation, des travailleurs français ont été réquisitionnés pour participer à l’effort de guerre. Soupçon de lâcheté en France.

  1. Le silence de la déportation raciale

On constate un flou sur le statut des déportés à leur retour. Il y a une volonté d’amalgame niant les différences entre déportés.

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