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Il faut libérer l'homme du besoin et du risque

Commentaire de texte : Il faut libérer l'homme du besoin et du risque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Septembre 2016  •  Commentaire de texte  •  4 256 Mots (18 Pages)  •  1 852 Vues

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                  Selon William BEVERIDGE, « Il faut libérer l'homme du besoin et du risque. » Par cette phrase, BEVERIDGE fait référence principalement à l’État-Providence qui permet à l'homme à la fois de mieux satisfaire ses besoins mais surtout de faire face à certains risques de perte de niveau de vie. L’État-Providence peut être caractérisé par la protection sociale en France qui  constitue l'ensemble des mécanismes de prévoyance collective, c’est-à-dire  l'ensemble des organismes privés ou publics qui permet aux individus ou aux ménages français de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux, comme la maladie, les accidents du travail ou le chômage, qui interviennent brutalement et qui ne sont pas dus aux individus eux-mêmes.

Les organismes publics regroupent la Sécurité sociale, les régimes de retraite complémentaire, l'aide sociale et l'assurance chômage. Les organismes privés quant à eux, rassemblent les mutuelles et les compagnies d'assurances. Cette couverture sociale découle directement d'un « État-providence » caractérisé par l’intervention de l’État dans le domaine social. Ce qui permet d'assurer le bien-être de la population. Cependant, la protection social française, est aujourd'hui confrontée à de nouveau défis, le financement des retraites d'une population de plus en plus vieille et  l'augmentation des dépenses dans le domaine de la santé.

Le sujet nous amène à traiter la question suivante: Quel est l’impact des variables économiques et démographiques sur le financement de la protection sociale en France ?

Nous nous intéresserons dans un premier à la naissance de la protection sociale, avant de passer aux difficultés de financement du système et de terminer avec les enjeux des reformes du système de protection sociale.

                « La nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. » En effet, la Protection sociale est une valeur fondamentale de la République, mais cette dernière est présente depuis bien longtemps avant la mise en place de la constitution. Cependant on ne parlait pas de protection sociale mais plutôt de solidarité. La solidarité a toujours été présente dans notre société jusqu'à la création de la protection sociale. On distingue ainsi, plusieurs type de protection sociale.

La protection sociale a toujours été présente dans la société. En effet, au Moyen -Age, par exemple, jusqu'à la monarchie absolue, la solidarité est organisée autour des collectivités, telles que la famille, les amis ou encore le village..., et de plus en plus autour du travail. A cette époque, la protection sociale était sous forme de solidarité. La solidarité était de nature strictement privée et communautaire, les gens s'entraident volontairement.

Par ailleurs, durant le passage de la féodalité à la monarchie absolue, on assiste à un transfert de la solidarité des collectivités autonomes vers les pouvoirs centralisés (Église, État). Mais également, un transfère, au sein des pouvoirs centralisés, de la gestion de la solidarité de l’Église vers l’État.

On va chercher, par ailleurs, après la révolution industrielle, à distinguer les « bons » des « mauvais » pauvres. En effet, la révolution industrielle ainsi que la révolution agricole provoque un fort exode rural entraînant un certain nombre de conséquences, cela va notamment créée une pauvreté de masse, qui va se développer. On observe par ailleurs, un entassement de la population dans les villes ainsi qu'une rupture des réseaux spontanés de solidarité. De plus en plus de monde travail mais gagne une misère. En effet, la surexploitation dont la classe ouvrière fait l'objet (travail des enfants, salaires dérisoires, journée de 14h à 16h de travail...) détermine l'accumulation de misère dans les villes. Il n'y a plus de système de solidarité. Les personnes se préoccupes plus de leurs propres intérêts. C'est ainsi, que va être mis en place, dans les années 1890, un système d'assurances sociales, par exemple la loi du 9 avril 1898 qui reconnaît la responsabilité sans faute de l'employeur qui peut s'assurer pour y faire face ou encore celle du 5 avril 1910, qui institue un régime d'assurance obligatoire pour les salariés du commerce et de l'industrie. En plus de toutes ces lois qui assure une assurance sociale, on assiste, par ailleurs, en 1945, à la mise en place d'une sécurité sociale. En 1945 les bâtisseurs du système français de sécurité sociale poursuivent un triple objectif : unité de la sécurité sociale, généralisation quant aux personnes, extension des risques couverts sous la double influence du rapport BEVERIDGE de 1942 et du système BISMARCKIEN. C'est ainsi que l’ordonnance du 4 octobre 1945 prévoit un réseau coordonné de caisses se substituant à de multiples organismes, l’unité administrative ne sera cependant pas réalisée et ne l’est toujours pas. La sécurité sociale est une organisation nationale d'entraide obligatoire qui couvre trois risques, notamment le risque santé, le risque vieillesse ou encore famille. Elle est obligatoire à tous, notamment les salariés, qu'ils soient dans les secteurs privés ou les secteurs publics. Cette dernière va aussi permettre au salariés et employeurs de cotiser, notamment pour leur retraites.

Ainsi, les pauvres aussi doivent avoir des droits, c'est dans cette perspective que l'on assiste à la création de l’État Providence. En effet, l’État Providence est une forme d’État qui se dote de larges compétences réglementaires, économiques et sociales en vue d'assurer une panoplie plus ou moins étendue de fonctions sociales au bénéfice de ses citoyens. Cette nouvelle forme d'État s'affranchit de la conception libérale d'un État limité à des fonctions d'ordre et de sécurité. Ainsi, depuis cette période, la création d'autres types d'assurances sociale ont été multiples. Par exemple, en 1958, avec la création de l'assurance chômage. Le régime d'assurance chômage est créé le 31 décembre 1958 pour les salariés de l'industrie et du commerce, sous l'impulsion du Général De Gaulle, par les partenaires sociaux avec la signature par le patronat (CNPF) et les syndicats (FO, CFTC et CGC) de la Convention nationale interprofessionnelle. Le système d'indemnisation est établi en dehors du cadre de la Sécurité sociale. En outre, en 1988, le RMI (Revenu Minimum d'Insertion) fut crée, transformé en 2009 en RSA (Revenu de Solidarité Active). Le revenu de solidarité active (RSA) assure aux personnes sans ressources ou disposant de faibles ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer. Le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes âgées d’au moins 25 ans et aux personnes âgées de 18 à 24 ans si elles sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle. Nous pouvons tout de même ajouter, la création, en 2000, d'un autre type de protection sociale qu'est la CMU (Couverture Maladie Universelle). En effet, la couverture maladie universelle (CMU) s'adresse aux personnes qui ne sont pas déjà couvertes à quelque titre que ce soit par un régime obligatoire d'assurance maladie. Sous réserve de remplir certaines conditions, la CMU leur permet de bénéficier de la sécurité sociale pour leurs dépenses de santé.  

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