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Athènes est-elle une réelle démocratie directe ? Quelles sont ses forces et ses limites alors ?

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Par   •  8 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 825 Mots (8 Pages)  •  427 Vues

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COMPO HGGSP :

Périclès a dit : « Notre constitution ne copie pas les lois des États voisins ; nous sommes plutôt un modèle pour les autres que des imitateurs nous-mêmes ». Cette citation de Périclès montre bien le caractère exceptionnel du régime politique d’Athènes, une force indiscutable pour Périclès qui voit sa cité comme un modèle. Car Athènes est justement la première démocratie directe de l’histoire, c’est-à-dire une forme de gouvernement dans laquelle le peuple détient le pouvoir et l’exprime en se regroupant pour procéder à des votes, une forme de gouvernement totalement original pour l’époque antique. En effet Athènes est la seule cité-état du monde grec à donner autant de pouvoir au peuple, une cité-état est une ville autonome avec sa propre religion, son propre gouvernement etc. Néanmoins Athènes ne se différencie pas que par sa politique, mais aussi car elle la plus puissante et la plus vaste des cités grecques du Ve au IV siècle AV. JC.

        Athènes est-elle une réelle démocratie directe ? Quelles sont ses forces et ses limites alors ?

Premièrement nous aborderons le fonctionnement démocratique de la cité et ses principes, ensuite nous verrons la naissance historique de ce régime politique et enfin nous appréhenderons les limites de la démocratie athénienne.

Nous expliquerons ici le fonctionnement démocratique de la cité grecque et ses principes.

Les institutions dans une démocratie directe sont indispensables au peuple pour qu’il exerce sa souveraineté en participant aux décisions politiques de la cité. A Athènes notamment, il existe trois principales institutions où le peuple peut exercer sa souveraineté : l’Ecclésia, la Boulé et l’Héliée. Tout d’abord l’Ecclésia, dite l’assemblée, regroupe sur la colline du Pnyx les 40 000 citoyens de la cité 40 fois par an, il s’y vote les décisions autour de la guerre, les lois ou l’ostracisme, qui est l’exil d’une personne qui serait dangereuse pour la démocratie durant 10 ans. L’Ecclésia représente dans la société athénienne le pouvoir législatif. Ensuite vient la Boulée, c’est un conseil de 500 citoyens nommés au sort pour un an que l’on nomme les « Bouleutes », cette institution consiste à préparer les projets de loi votés à l’Ecclésia. D’ailleurs 50 des Bouleutes siégeant à la Boulée constituent le Prytanée chargé de fixer l’ordre du jour de l’Ecclésia et son bon déroulement. Enfin la dernière institution est l’Héliée, le tribunal populaire de la cité composé de 6 000 jurés, appelés « Héliastes », il représente le pouvoir judiciaire. Le pouvoir exécutif est représenté par des magistrats et 10 stratèges qui gèrent le commandent de la guerre, tous élus par le peuple.

L’égalité est le fondement d’une démocratie directe, en effet pour permettre à tous les citoyens de voter et défendre leurs opinions de manière égalitaire. Pour reprendre l’exemple d’Athènes, l’égalité est assurée par différents moyens. Tels que le principe « d’isegoria », qui se définit comme étant l’égalité de la parole et dans la confrontation des points de vue, elle est par exemple vérifiée à l’aide d’innovation comme le « Clepsydre » qui mesurait le temps de parole, ou de même le principe « d’isonomie », l’égalité des citoyens devant la loi. Aussi le tirage au sort, pilier du fonctionnement démocratique d’Athènes, est une source d’égalité car il permet à n’importe qui de s’occuper des charges de la cité et ainsi ne favorise aucune classe sociale. Enfin il existait une forme d’égalité dans la répartition des impôts athéniens, les plus riches des citoyens devaient payer le financement d’œuvres publics, comme la construction d’un théâtre ou de navires de guerre, et de cette manière les plus démunis étaient aidés, on appelait cet impôt : les liturgies.

Maintenant que nous connaissons le fonctionnement démocratique de la cité et ses principes, nous aborderons ici la naissance historique de ce régime politique.

La toute première démocratie de l’histoire est apparue à Athènes, après avoir été dirigé par les rois et les grandes familles. Effectivement c’est un aristocrate du nom de Clisthène qui renverse l’aristocratie et amène l’isonomie, grâce aux réformes de Clisthène en -507 AV. JC. Il propose une série de lois révolutionnaires qui donneront petit à petit naissance au système démocratique, car Clisthène propose de confier des fonctions de commandement et de décision à l’intégralité des athéniens, qu’ils soient riches ou pauvres. Clisthène réforme de la même manière la région autour d’Athènes, l’Attique, permettant ainsi aux citoyens les plus démunis d’accéder au droit de vote grâce au système de tribus. Une révolution politique donc, puisque jusqu’ici au Vie siècle AV. JC c’est l’aristocratie qui avait la possibilité de gérer la cité. La politique de Clisthène est opposée à celle du monde grec dont les cités-états vivent principalement sous forme tyrannique, c’est-à-dire un régime politique dominé par un seul homme qui a pris le pouvoir par la force.                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

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