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Acteurs, flux et débats de la mondialisation

Dissertation : Acteurs, flux et débats de la mondialisation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mai 2017  •  Dissertation  •  2 111 Mots (9 Pages)  •  1 606 Vues

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        La mondialisation est un phénomène ancien qui connaît une accélération depuis les années 1980 et notamment depuis la crise financière et économique qui a débuté en 2008. C’est un processus qui se caractérise l’intégration progressive des territoires et des sociétés à l’échelle mondiale. La mondialisation est organisée par un certain nombre d’acteurs étatiques et privés et génère d’importants flux qui ont modifié la hiérarchie économique mondiale. Mais elle déchaîne les passions notamment dans les vieilles nations industrielles d’Europe ou d’Amérique du nord qui se sentent menacées par la croissance économique de nouveaux pays.

Nous pouvons alors nous demander : comment la mondialisation fonctionne-t-elle ? Il s’agira tout d’abord de présenter les différents types d’acteurs qui l’animent, puis les principaux flux qu’elle provoque avant d’évoquer les arguments de ses défenseurs et de ses détracteurs.

        Tout d’abord, on constate dans le monde actuel que les acteurs de la mondialisation sont de plus en plus nombreux.

        Premièrement on retrouve les Etats comme acteurs de la mondialisation puisqu’ils défendent leurs intérêts grâce à la présence de rôle politique, économique, social et juridique à l’intérieur de l’Etat. Ils peuvent en effet ratifier les traités internationaux et favoriser les investissements comme la création de zones franches.

De plus, ils régulent la mondialisation grâce à leur politique monétaire, sociale ainsi que par le contrôle de certains flux (migratoires, commerciaux).

Mais, même s’ils participent à la gestion des relations internationales au sein et des grandes instituions et peuvent instaurer des mesures pour rendre leur territoire plus ou moins attractif, la mondialisation diminue le poids des Etats car des FTN financent de puissants lobbies.

        Les institutions internationales sont des acteurs également présents dans la mondialisation. On trouve par exemple, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a pris le relais du gatt en 1995 dans le but de libéraliser les échanges commerciaux et de veiller au respect des règles commerciales. Mais aussi, le Fond monétaire international (FMI) fondé en 1944 et qui a pour objectif d’assurer la stabilité du système monétaire international et de gérer les crises financières. Il peut accorder des prêts aux Etats en difficulté

        On remarque ensuite, l’importance des organisations régionales telle que l’UE, l’Aléna, le Mercosur et l’Asean puisqu’elles visent à renforcer les liens d’interdépendance entre les états voisins.

        Il existe aussi des acteurs qui fonctionnent en réseau comme les Diasporas, les associations, les syndicats, et surtout les ONG qui sont environ 37 000 dans le monde (Médecin sans frontières, Amnesty Internationale, Greenpeace, Max Havelaar) et qui agissent dans différents domaines. Ces ONG jouent un rôle important pour faire pression sur l’opinion publique mondiale et appartiennent à la société civile.

On trouve également des organisations criminelles qui profitent des espaces laissés pour y faire du trafic illicites (drogue, armes …). On estime que l’économie criminelle représente 15% de l’économie mondiale et 12% des flux de l’investissement direct à l’étranger (IDE).

        Les FTN compté au nombre de 103 000 dans le monde, constituent les acteurs majeurs de la mondialisation. En effet on constate que 82 000 FTN réalisent deux tiers du commerce mondial et 25 % du PIB mondial. Même si elles ont été longtemps dominées par le Nord, les FTN du Sud entrent dans les 10 premières FTN mondiales, dont 3 FTN chinoises et sont aujourd’hui quatre fois plus nombreuses dans les pays émergents. On remarque en effet qu’aujourd’hui, ce clivage est atténué par l’essor des FTN des BRICS puisque le siège pétrolier chinois est à Sinopec à Shanghai et celui du pétrolier brésilien se trouve à Petrobras à Rio.

De plus, pour spécialiser les territoires et les mettre en réseau mais ausso pour profiter des avantages comparatifs des Etats, tels que la fiscalité ou bien le coût de la main-d’œuvre, les FTN pratiquent la division internationale du travail (DIT), c'est-à-dire que les centres de direction et de recherche sont localisés au Nord alors que les unités de production comme par exemple Toyota son localisées au Sud. A cela s’ajoute la volonté de s’inscrire dans la logique de division internationale de processus productique (DIPP) en implantant des FTN dans des PMA stables comme par exemple HM en Ethiopie.

Mais, ces FTN gardent un solide encrage national pour les fonctions les plus stratégiques comme le département de recherche et de développement et les productions à hautes valeurs ajoutées.

Cela explique ainsi la géographie des IDE et des flux commerciaux.

        On constate donc, que les acteurs de la mondialisation sont nombreux et ne cessent de d’augmenter. Mais, nous pouvons également remarqué que cette mondialisation génère de nombreux flux.

        Depuis plusieurs années, les flux mondiaux explosent et sont de toutes natures.

        Entre 1980 et 2010, les valeurs du commerce mondial a quadruplé. C’est notamment le résultat de la libéralisation des échanges et de la révolution des transports maritimes. En effet, le trafic maritime a doublé depuis 30 ans et les tonnages transportés ont augmenté de 10 %.  Comme toujours, ces flux sont polarisés par certaines façades maritimes comme la Northern Range en Europe du Nord mais surtout par la façade asiatique (de Singapour au Japon) qui concentre 40% des flux. De plus, les produits échangés sont d’abord des produits manufacturés (70% des échanges), suivis par les produits énergétiques et miniers (20%) et les produits agricoles (10%).

On observe alors une forte polarisation puisque 15 Etats réalisent 75% du commerce mondial et en Europe et en Asie, le commerce intracontinental joue un rôle primordial (respectivement 70% et 53%).

        On remarque également de puissants réseaux logistiques multimodaux qui combinent ensemble des moyens de transports différents et de stockage afin de relier entre eux les territoires lointains. Mais de telles infrastructures sont chères ce qui amènent à une polarisation des transports (Hubs)

        De plus, on constate des flux immatériel. En effet, les flux de capitaux ont quintuplé entre 1990 et 2010 sous l’effet de la déréglementation financière et de la multinationalisation. Ils se sont polarisés par les grandes places boursières de Londres, New York et Tokyo.

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