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Victor Hugo /Léopoldine

Fiche : Victor Hugo /Léopoldine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Juin 2022  •  Fiche  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  251 Vues

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Elle avait pris ce pli

I – Le souvenir de Léopoldine

 

Le poème « Elle avait pris ce pli » commence par l’évocation de souvenirs de l’enfance de Léopoldine.

 Le plus-que-parfait du premier vers (« avait pris ») donne immédiatement au souvenir un caractère lointain. 

 Néanmoins, le poète retrouve la douceur de l’harmonie familiale à travers l’habitude comme le suggère le terme de « pli » ainsi que les imparfaits d’habitudes (« Je l’attendais », « elle entrait », « disait »).

 La comparaison entre Léopoldine et un rayon de soleil au vers 3 (« ainsi qu’un rayon qu’on espère ») donne une image angélique et solaire de Léopoldine.

 Victor Hugo conjure le deuil et fait revivre Léopoldine grâce au discours direct : « Bonjour, mon petit père » (v.4), avec le terme affectueux « petit » qui exprime l’harmonie entre le père et la fille.

L’énumération des verbes d’actions souligne l’énergie infantile de Léopoldine : « Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait» « Sur mon lit, dérangeait mes papiers , et riait ».

Le rejet « Sur mon lit » (v.6) mime également le mouvement incessant de l’enfant.

Ce portrait en action fait renaître Léopoldine dont Victor Hugo suit les moindres de ses gestes comme le suggèrent les adverbes temporels « Puis soudain » au vers 7.

 La comparaison « comme un oiseau qui passe » joue avec la polysémie du verbe « passer » qui signifie le mouvement mais aussi le passage inévitable du temps qui conduit vers la mort.

La remontée du souvenir fait en effet remonter la douleur du deuil.

B – Un souvenir littéraire (v.8 à 13)

 Léopoldine est évoquée comme une muse qui inspirait son père.

 Des vers 8 à 13, le champ lexical de la littérature (« ma plume », « mes livres », « mes papiers », « Mon œuvre », « mes manuscrits ») crée un effet de miroir entre Léopoldine et l’œuvre littéraire de Victor Hugo.

 Les déterminants possessifs à la première personne (« Mon œuvre », « mes manuscrits ») expriment un lien de filiation avec l’œuvre littéraire qui reflète le lien de filiation avec Léopoldine.

Les « Quelques arabesques folles » font écho au mouvement de l’écriture de Victor Hugo.

 La présence de l’enfant inspire les « plus doux vers » du poète Léopoldine devient une muse qui prend même la place de l’écrivain puisqu’elle froisse elle-même les pages blanches, comme un poète au travail « Et mainte page blanche entre ses mains froissée » (v.12).

II – Le portrait moral de Léopoldine (v.14 à 22)

A – Léopoldine, un être spirituel (v.14 à 17)

Le poème « Elle avait pris ce pli » commençait par un portrait en action de Léopoldine. A partir du vers 14, il se poursuit par un portrait moral de l’enfant qui évoque ses goûts (« elle aimait/ ») : « Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts».

L’énumération du vers 14 fait alterner des éléments célestes (« Dieu », « les astres ») et des éléments terrestres (« les fleurs, les prés verts »), suggérant que Léopoldine fait le lien entre le terrestre et le spirituel : « Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts».

 On retrouve cette antithèse entre le spirituel et le terrestre au vers 15 : « Et c’était un esprit avant d’être une femme ».

Ce champ lexical de la spiritualité donne l’impression de faire parler l’âme de Léopoldine : « Dieu », « astres », « esprit », « regard », « clarté », « âme ». L’hyperbole « Elle me consultait sur tout à tous moments » montre une communication intuitive entre Hugo et sa fille qui s’apparente à du spiritisme poétique (Victor Hugo était adepte du spiritisme).

B – Le portrait d’une famille heureuse (v.18 à 22)

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