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Victor Hugo, « A qui donc sommes-nous ? »,IV,8, Les contemplations, (1856).

Commentaire de texte : Victor Hugo, « A qui donc sommes-nous ? »,IV,8, Les contemplations, (1856).. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  23 165 Vues

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Nom : Smail                              Prénom : Massinissa

Lecture linéaire : Victor Hugo, « A qui donc sommes-nous ? »,IV,8, Les contemplations, (1856).

Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. C’est également une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l'histoire du XIXe siècle. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi engagé contre Napoléon 3 dans Les Châtiments (1853). Sa poésie lumineuse est assombrie par le décès de sa fille en 1843 le livre quand on est même dédiée et le pivot du recueil. Dans cette partie Hugo explore différentes étapes de son deuil, le silence, l'abattement, la révolte, le désespoir et enfin l'acceptation. Le poème soumis à notre étude est « A qui donc sommes-nous ? », IV,8, Les contemplations, (1856). C'est en septembre 1845 que Victor Hugo écrit ce poème lyrique et descriptif composé de quatre sizains, extrait du recueil Les contemplations publié en 1856.

Il sera ainsi question pour nous de voir le lien de ce poème et la relation de l’auteur avec l’au-delà ?

1-A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?

2-Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?

3-Oh ! parlez, cieux vermeils,

4-L'âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ?

5-Chaque rayon d'en haut est-il un fil de l'ombre

6-Liant l'homme aux soleils ?

Le poète commence son poème par une triple interrogation dès le premier vers. Il utilise le pronom personnel nous qui renvoie non pas que lui mais à l'humanité toute entière. En effet, Hugo s'interroge sur lui-même mais également sur la race humaine. La forme interrogative et les nombreuses interjections présentes dès le premier vers soulignent la spontanéité des émotions et l'expression fard des sentiments. De plus, la répétition du pronom relatif « qui » appui ainsi sur les interrogations de l'auteur l'homme. L’on apprend ensuite clairement à partir du vers 2 à qui renvoie ce « nous » qui sera bel et bien la race humaine mais également à qui il pose sa question. L’expression « vautour fatalité » nous explique que l'auteur ne s'interroge pas directement à une personne mais plutôt une chose ou un être immatériel qu'il qualifie de « fatalité ». Dans le vers 3, On apprend que le poète s'adresse aux cieux en utilisant une interjection exclamative « Oh ! » qui exprime l'appel du lointain. Le poète s'interroge ainsi sur le destin humain, le sens de la mort comme nous le montre les expressions du vers 4 à 7 : « L’âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ? », « Chaque rayon d'en haut est-il un fil de l'ombre » et « Liant l'homme aux soleils ? ». Les différentes figures de styles notamment la périphrase présente dans le dernier vers du premier sizain appuie sur la dimension lyrique que veut donner l'auteur.

1-Est-ce qu'en nos esprits, que l'ombre a pour repaires,

2-Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?

3-Destin !

4-O vivants, serions-nous l'objet d'une dispute ?

5-L'un veut-il notre gloire, et l'autre notre chute ?

6-Combien sont-ils là-haut ?

Hugo s'exprime encore à travers nous comme le montre-les expression nos esprits qui évoque ainsi lui mais également le lecteur ; le lyrisme tend alors à l'universel ; à travers l'évocation de ses sentiments, Hugo devient le miroir du lecteur. Dans le deuxième vers du deuxième sizain l'auteur parle encore du destin qu’il qualifie bien avant de « vautour fatalité » et ensuite de « lugubre assaut ». L'auteur s'interroge toujours sur l'humanité et surtout de son avenir comme le prouve la conjugaison de l'expression du vers 4 : « serions-nous » conjuguer au futur proche. L'auteur visualise alors l'avenir de l'humanité mais de façon pessimiste quand il qualifié la vie de « fatalité » et le destin « lugubre assaut ». On remarque une antithèse dans le cinquième vers comme le montre l'expression : « L'un veut-il notre gloire, et l'autre notre chute ? ». Le dernier vers du deuxième sizain est très important car il met en relation le lecteur avec l'au-delà. Ce qui donne un sens mystique au poème il s'agit de l'itinéraire spirituel de Victor Hugo comme il le précise dans la préface se veut de « contempler Dieu ».

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