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« Une charogne », Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857

Commentaire de texte : « Une charogne », Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  506 Mots (3 Pages)  •  527 Vues

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« Une charogne », Charles Baudelaire, « Les Fleurs du Mal », 1857

(Analyse)

  1. Le choc des oppositions
  • Antithèses et rimes antis sémantiques : « beau matin d’été si doux » 🡪 « charogne infâme » + « mon âme » : qui désignent la femme et rime avec « infâme »
  • Oxymores à effet ironique « carcasse superbe »
  • Antithèse qui crée des chocs d’atmosphère et marque la distance ironique « soleil rayonnait sur cette pourriture »
  • Opposition et association de deux champs lexicaux incompatibles, ironie mais aussi une certaine façon de traduire l’indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » ; voir la comparaison « comme une fleur s’épanouir » + ironie de l’utilisation de « cuire » (déplacement vers le culinaire alors que nous n’avons guère faim devant un tel tableau…)

  1. Le tableau de l’horreur
  • Lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves »
  • Gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort , effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + vivants haillons
  • Réorganisation de la vie à partir de la matière morte « noirs bataillons »
  1. Les associations de l’érotisme et de la mort
  • Annotations à connotation sexuelle « jambes en l’air, femme lubrique »
  • « Brûlante » 🡪 deux sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir
  • « Son ventre » 🡪 siège de la sensualité de la femme
  • Cynisme des associations verbales désignant l’amour « manger de baisers ».  
  1. Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique
  • Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, la femme est divinisée : « reines des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux »
  • Mais, il y’a une opposition au langage cru de la comparaison de la charogne : « vous serez semblable à cette pourriture (…)  horrible infection »).
  1. Le peintre
  • Affirmation de la fonction de l’artiste, Baudelaire se compare à un peintre, il recrée une réalité idéale à partir de l’ébauche que laisse le réel : « les formes s’effaçaient »… « l’artiste achève » : son travail est celui de la reconstruction de ce que le réel détruit.
  1. La sublimation par l’écriture
  • Valeur didactique du poème « une charogne : il montre par l’exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décomposition. Il ouvre cette décomposition par des procédés hyperboliques (exagérations des horreurs décrites) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l’écriture et la sublimation
  • Périphrase lyrique : « ô ma beauté »
  • Antithèse entre « beauté » et « vermine »
  • Acte de transformation de la femme, destin inéluctable, nous finirons tous par mourir : « de mes amours décomposés »

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