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Thérèse Raquin Commentaire

Commentaire de texte : Thérèse Raquin Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2015  •  Commentaire de texte  •  743 Mots (3 Pages)  •  3 314 Vues

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                                           Commentaire Thérèse Raquin

Emile Zola a écrit ce texte en 1867 et se positionne dès lors comme le précurseur du naturalisme. Thérèse Raquin est une œuvre noire qui a souvent été décriée en son temps par un Paris littéraire et bourgeois. Dans ce chapitre XXXII, Zola dépeint l'acceptation de la mort dans un consensus commun à Thérèse et Laurent, et  les rend presque humains à l’approche de leur suicide. Cette scène finale n’est autre que la moche et banale conclusion  d’une rencontre entre les 2 protagonistes Laurent et Thérèse,  autant dénués de tout scrupule l’un comme l’autre.

  1. Une réconciliation à l’approche de la mort

a). Une gêne à l’approche de passer à l’acte

Dès qu'ils sont seuls,  l’atmosphère est tendue, leur malaise latent laisse présager une décision lourde de conséquences : « impatience sourde » ; « plus sombre, plus inquiet » « ils évitèrent de se regarder » ; « ils remontèrent silencieusement ». Cette impression de tension est confirmée quand ils ne s'en tiennent plus à leurs habitudes : «  ils avaient l'habitude de mettre en ordre la salle en manger... d'aller et venir » Il existe une similitude dans leur logique par des actes et dans la chronologie : Laurent prépare son poison alors que Thérèse s'empare du couteau de cuisine : leur but est commun. Soudain ils réalisent qu'ils vont exécuter la même chose, c'est la compréhension du futur proche : « ils se regardèrent », « ils s'examinèrent », « ils se firent pitié et horreur ».

b). Une compréhension mutuelle

La réconciliation est décrite par la lassitude et le dégoût : « ils se sentirent tellement las et écoeurés d’eux-mêmes ». Il se produit une  crise suprême, mais, pour le lecteur, elle n’engendre aucune sympathie envers  Thérèse et Laurent, grâce au vocabulaire employé par Zola , qui réduit ses personnages en utilisant des pronoms personnels : « ils », « eux », « les », « eux-mêmes ».

c). Une humanisation

Leur état psychologique se dévoile ensuite : « Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots », « une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l’un de l’autre, faibles comme des enfants ». Le lexical  démontre un retour vers la tendresse de l’enfance : « faibles comme des enfants », « doux et attendris ». L’acceptation du sort et la réconciliation dans la mort est décrite subtilement : « un dernier regard, un regard de remerciement », on y retrouve d’ailleurs une certaine complicité présente depuis le début de leur relation.

  1. Le lexical, la sémantique et la rhétorique
  1. Le paradoxe des mots et des temps.

Dans cette fin de chapitre, qui est aussi  l’épilogue de l’œuvre, Zola emploie de nombreux

contrastes, de nombreux contraires, de nombreuses oppositions : « pitié et horreur », « las et écoeurés ». Le changement de temps, de l’imparfait au passé simple, démontre également que  tout s’accélère brutalement, jusqu’au moment décisif : « Ils tombèrent l’un sur l’autre, foudroyés ».

  1. La relation avec la tragédie

Zola manie avec efficacité la rhétorique tirée du tragique : « sentant que le dénouement était proche ». Mais, au-delà de cela, le suicide apparaît comme étant la seule issue possible, ce qui est totalement caractéristique des tragédies : « ils pleurèrent, sans parler, songeant à la vie de boue qu’ils avaient menée et qu’ils mèneraient encore, s’ils étaient assez lâches pour vivre ».

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