LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Sujet d'invention

Discours : Sujet d'invention. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2019  •  Discours  •  1 097 Mots (5 Pages)  •  526 Vues

Page 1 sur 5

Correction du sujet d’invention :

Vous décrirez, sous la forme d’un monologue intérieur, la réaction de Madame Profitendieu lorsqu’elle découvre la lettre de son fils Bernard.

Je travaille au brouillon

1ère partie :

Thème : rédiger le monologue intérieur d’un personnage, écrire la suite d’un texte.

Le sujet, du point de vue du fond : décrire « la réaction de Madame Profitendieu » : sa surprise à la lecture de la lettre, ses sentiments, ses incompréhensions, ses peurs...

Je souligne les mots clés et j’en déduis les critères imposés par le sujet :

 

– Un « monologue intérieur » : cela sous-entend :

 qu’on est dans la « tête du personnage », dans son inconscient (point de vue interne)

 l’utilisation de la 1ère ou de la 3ème personne du singulier

 de marques d’oralité : interjections, points de suspension…

 de phrases exclamatives et interrogatives (questions rhétoriques) pour retranscrire les tonalités (présence fortement marquée du discours indirect libre)

 tonalité lyrique (hyperbole, métaphore, gradation, périphrase, phrase exclamative…)

2ère partie : Je construis le plan de mon devoir et je fais des choix.

                  Je pense à relire régulièrement le sujet pour vérifier que je ne suis pas hors sujet.  

  • Choisir le contexte : comment Madame Profitendieu va-t-elle découvrir la lettre de son fils ? Lieu ? Moment de la journée ? Est-elle seule au moment de la découverte ?
  • Evoquer la surprise de Madame Profitendieu et ses premières réactions, son incompréhension.
  • Montrer l’évolution de ses pensées, de ses peurs.
  • Montrer ses sentiments de mère.
  • Choisir une fin. Quelles vont-être ses dernières pensées ?

  •  Soignez le style en y intégrant figures de style, phrases exclamatives…

3ère partie : Je rédige

        Il était encore tôt lorsque Madame Profitendieu rentra dans la cuisine. Elle aimait être la première levée, avoir ces quelques instants de début de journées qui n’appartenaient qu’à elle. Elle souriait à l’idée de ces quelques minutes précieuses, de ce calme avant de retrouver l’agitation familiale des lundis matins. Elle faisait réchauffer le café de la veille quand son regard fut interpellé par une petite enveloppe blanche posée contre le buffet, entre un paquet de céréales et une boîte de thé. Il n’y avait rien écrit dessus. Elle s’autorisa alors à soulever doucement le rabat. Elle ignorait si elle lui était destinée et cela la rendait particulièrement nerveuse. Elle jeta un coup d’œil rapide comme pour vérifier qu’elle était bien seule et que personne ne la surprendrait. Quand elle ouvrit le morceau de papier plié en deux, elle reconnut immédiatement l’écriture de son fils. Le premier mot de la lettre l’interpella immédiatement et la fit vaciller. « Monsieur ». Elle sut alors, juste en lisant ces huit lettres que son fils avait tout découvert, que sa vie, leur vie ne serait plus jamais la même. Ses mots étaient durs, froids, tranchants comme des couperets qui venaient de briser l’unité familiale. Comment cela avait-il pu arriver ? Ses mains tremblaient, son regard bientôt noyé par les larmes n’arrivait plus à déchiffrer ces enfilades de lettres, de phrases qui marquaient une rupture irrémédiable et définitive avec son fils. Chaque mot provoquait chez elle une douleur toujours plus forte. « Je préfère partir sans revoir ma mère … adieux définitifs … Je doute que son affection pour moi soit bien vive ». Elle s’arrêta sur ces derniers mots. Elle était au cœur de la lettre. Son petit Bernard qui pensait ça d’elle ! Avait-elle été une si mauvaise mère que ça ? Il était parti si jeune en pension, et tellement loin… Le temps était si vite passé ! Il les avait éloigné l’un de l’autre, il les avait empêché de … Non ! C’était si facile de rejeter ses responsabilités sur le temps, ce Divin Temps qui emporte tout avec lui, même son fils aujourd’hui. Si elle s’était levée plus tôt, elle aurait pu l’empêcher de partir, elle aurait pu lui dire qu’elle l’aimait et qu’il n’est jamais trop tard, elle aurait pu lui expliquer… tout lui dire… Il ne reviendrait peut-être plus jamais. Elle n’aurait sûrement plus l’occasion de lui dire tous ces mots, ces mots que par pudeur elle n’avait pas su lui dire. Ah ce maudit temps, toujours lui ! Son passé ressurgit en même temps que ses larmes. Elle avait bien sûr honte de ce qui s’était passé il y avait bientôt plus de dix sept ans, mais surtout de ce qu’elle avait dû lui cacher. Son mari lui avait dit que ce serait mieux pour Bernard de ne rien savoir, qu’il s’occuperait de lui comme s’il avait été son fils… et elle l’avait écouté. Mais elle avait pu rapidement constaté qu’il n’avait rien fait de tel. Mr Profitendieu avait toujours fait une différence entre son vrai fils et Bernard. Elle fut frappée par la clairvoyance de son fils. « Ma vue lui rappelait sans cesse quelque chose de sa vie qu'elle aurait voulu effacer ». Il ressemblait tant à son père… Bernard avait raison sur ce point… Mais en même temps, il s’en différenciait aussi tellement… Comment serait-elle soulagée de le voir partir ? Elle l’aimait mais n’avait jamais su le lui montrer. Peut-être était-ce de la pudeur ? Ou bien la crainte qu’en laissant paraître ses sentiments, il ne découvre dans son regard la vérité.                                                           Elle le connaissait… Il avait du préparer ce moment depuis bien longtemps. Depuis combien de temps était-il au courant ? Comment avait-il découvert son mensonge, ce poids qu’elle traînait honteusement derrière elle... Où était-il ? Peut-être chez un ami… peut-être juste à quelques pas de là… Elle n’osait l’espérer. L’horloge sonna et la fit sursauter. Six heures venait de sonner. Elle essuya les dernières traces de larmes de son visage et rangea la lettre bien à l’abri dans la poche de son tablier. Son mari ne pouvait pas voir cette lettre, elle était trop brutale, trop froide, trop méchante… Elle avait été écrite sous le coup de la colère… Et si Bernard  changeait d’avis ?  Il serait toujours temps de lui parler de la lettre plus tard. Oui, elle décida d’attendre. Elle resta figée quand elle entendit du bruit provenant de l’escalier.                                                                                                                                        

...

Télécharger au format  txt (6.4 Kb)   pdf (134.8 Kb)   docx (651.2 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com