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SSR/SLD Oncogériatrie Hôpital Joffre Dupuytren

Analyse sectorielle : SSR/SLD Oncogériatrie Hôpital Joffre Dupuytren. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 854 Mots (8 Pages)  •  494 Vues

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IFSI Emile ROUX

 

Analyse de situation n°1

Stage n°1 du semestre 4

Du 28/10/2019 au 01/12/2019

SSR/SLD Oncogériatrie Hôpital Joffre Dupuytren

 La douleur dans le cadre d’une pathologie comme le cancer et dans le cadre de la fin de vie, la notion de représentation individuelle de la douleur et sa prise en charge.

Date de réalisation de l’analyse : 9 novembre 2019

NOM et prénom de l’étudiant : DUBERNET Lucie

Promotion 2018/2021

Nom du formateur de suivi pédagogique : Murielle GOTIN

Etudiante en soins infirmiers, en deuxième année, je réalise mon premier stage de semestre 4 au sein d’un service d’oncogériatrie. Ce service comporte 17 lits dont 16 occupés à ce jour et accueille des personnes de plus de 65 ans touchés par différents cancers et étant en intercure de chimiothérapie, en fin de cure ou présentant une altération de l’état général lié à un cancer.

A ce jour, il m’a été confié trois patients à charge dont Monsieur D. Ce patient est un homme de 77 ans présentant un cancer du côlon ainsi que des métastases osseuses et cérébrales. Il est entré dans ce service il y a 5 mois en juin 2019 pour une chute à son domicile accompagnée d’une stase prolongée dans un contexte de cancer de côlon. Il présente un diabète de type II  

Monsieur D. nécessite une aide totale pour les différentes activités de la vie quotidienne tels que la prise de repas, de médicaments ou la réalisation de la toilette et reste au lit. Monsieur D présente également une asthénie liée à son cancer et ses métastases et une légère aphasie. En effet, une fatigue liée à un cancer est nettement plus importante. Elle n’est pas ou peu soulagée par le sommeil. Cela va au-delà d’un simple sentiment de fatigue permanente. A ce jour, Monsieur D. est un patient en fin de vie, il lui a été prescrit de la scopolamine en intraveineuse pour soulager un encombrement bronchique, de la morphine afin de soulager ses douleurs et une prescription d’hypnotique a été mise en place afin de le sédater en cas d’hémorragie massive.

La situation que j’ai décidé de présenter se déroule dans la chambre de Monsieur D. un matin de la deuxième semaine de mon stage. Je débute le tour des chambres par la prise des paramètres vitaux en commençant par me rendre dans sa chambre afin de prendre sa tension artérielle ainsi que ses différents paramètres vitaux (fréquence cardiaque, saturation en oxygène et température). Je le préviens du soin que je vais réaliser. Monsieur D. est peu réceptif, il me regarde mais ne répond pas. Je prends alors le brassard de tension et commence à soulever le bras de Monsieur D. Il commence à exprimer sa douleur par des “aie” et des gémissements. Je réussi à poser le brassard autour de son bras et débute la mesure à l’aide de l’appareil électronique mais Monsieur D. se raidit et poursuit ses gémissements. Je termine la mesure et retire le brassard rapidement afin de le soulager.  Par la suite j’ai rencontré des situations semblables à celle-ci auprès de Monsieur D. par exemple lors de son pansement d’escarre de talon, lorsqu’on surélève la tête de lit ou simplement lors d’une mobilisation où il exprime sa douleur au dos provenant de ses métastases osseuses.

De plus, j’ai pu remarquer cette même situation chez d’autres patients du service tel que Monsieur B. En effet Monsieur B. est un homme atteint d’un cancer avec lequel s’accompagne des métastases s’étant étendu dans plusieurs parties de son corps. Par exemple, lors de la réalisation de son pansement d’escarre sacré, il est nécessaire de le mobiliser pour le placer sur le flanc. Cependant, lors de cette mobilisation Monsieur B. se met à pleurer et nous fait part de sa douleur ce qui témoigne de l’importance de celle-ci.

J’ai choisi d’analyser la situation de Monsieur D. car j’ai remarqué que bien que la douleur ait une place centrale dans n’importe quelle prise en charge elle m’a paru d’autant plus importante dans le cadre d’une pathologie comme le cancer mais surtout à un stade plus avancé où nous retrouvons la présence de métastases. Je trouve donc intéressant de la comprendre, pour mieux l’appréhender. De plus, ce patient étant en fin de vie, la question de la gestion de la douleur est d’autant plus légitime dans cette situation car elle est un paramètre indispensable permettant un meilleur confort au patient. Cette analyse va permettre de mettre en évidence différents champs disciplinaires de la formation infirmière tels que le champ disciplinaire 1 “Sciences humaines sociales et droit” car dans le cas d’un patient en fin de vie on peut se demander où sont les limites des soins prodigués afin de ne pas tomber dans une obstination déraisonnable, le champ disciplinaire 2 “Sciences biologiques et médicales” car nous sommes dans le contexte d’un cancer du côlon il est donc essentiel de se documenter pour en savoir plus sur le cancer et les douleurs le caractérisant, le champ disciplinaire 4 “Sciences et techniques infirmières, interventions” car dans cette situation nous étions dans le cadre de soins de confort pour un patient en fin de vie. De plus, il était également question des différentes thérapeutiques concernant la prise en charge de Monsieur D. (1)

Au terme de cette situation, plusieurs questions se sont posées tels que : Quelle est la définition réelle d’une douleur ? Comment est-elle perçue par chaque individu (patient, soignant, proches), comment l’apprécier selon chacun et se rapprocher au plus près de celle ressentie par le patient ? Quelles sont les particularités de la douleur dans le cadre d’un cancer métastasé ? D’autres facteurs autres que la pathologie peuvent-ils influer la douleur ? Dans le cadre d’un patient en fin de vie, où se posent les limites des soins de confort ?

Tout d’abord, il est essentiel de définir la douleur avant de la comprendre. Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans ces termes" (2) La douleur reposant donc avant tout sur le ressenti du patient, cela la rend difficile à quantifier et à qualifier. De plus, elle n’est pas systématiquement liée à une lésion, une caractéristique qui complexifie encore son étude.

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