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Résumé d'Electre de Jean Giraudoux

Fiche de lecture : Résumé d'Electre de Jean Giraudoux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Juin 2018  •  Fiche de lecture  •  2 168 Mots (9 Pages)  •  1 634 Vues

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Sommaire

- UNE QUETE PERPUETUELLE DE LA VÉRITÉ

- ELECTRE, UNE SOEUR POSSESSIVE

- UN DÉCOR SURRÉALISTE

- LA MODERNISATION D’UNE PIÈCE ANTIQUE

- UN LYRISME THÉATRAL


- UNE QUETE PERPETUELLE DE LA VÉRITÉ

Pour commencer, le mythe d’Électre est bâtit sur une soif de vengeance fraternel. C’est le frère d’Électre, Oreste qui aurait la mission de venger leur père, assassiné huit années plus tôt. Ainsi une quête se met en route, pour Électre, c’est celle de la vérité. Elle considère que le symbole de la vérité tient dans le regard du peuple « Mais il n’y a qu’un phosphore ; la vérité. C’est ce qu’il y a de si beau quand vous pensez aux vrais peuples du monde, ces énormes prunelles de vérité » (acte II, scène 8, p.198). De plus, Électre, toujours dans la scène 8 de l’acte II, utilise toutes les connotations de la lumière, valeur emblématique de la vérité, un champ lexical diversifié et étendu : « belle lueur », « yeux intrépides », « regard étincelant », « phosphore », « beau », « énormes prunelles », « des regards de peuple mort qui pour toujours étincellent. » La lumière exprime la vérité, la pureté, la clarté, l'éclat. À l'opposé, les termes marquant l'absence de lumière tels que : « cave aveugle », « yeux morts » (acte II, scène 8, p.199) créé d’une part un paradoxe face aux termes énoncés précédemment et d’autre part démontre la noirceur de la vérité. Par la suite, il existe un autre élément se raccordant à cetrte quête de vérité ; le peuple d'Argos. Celui-ci ne peut pas être heureux, Giraudoux réussit à nous démontrer  qu’il est fondé sur des bases fragiles, un mensonge, ce qui vient contraster la vérité tant voulue par Électre et donc lui donner encore plus d’éclat, les choses n’existent que par contraste. Nous le voyons avec le champ lexical de la tragédie « l'injustice », « le forfait », « le meurtre », « le mensonge ». (Acte II, scène 8, p.201). Enfin, Électre se présente comme une idéaliste, fanatique, prête à tout sacrifier pour sa quête de salut. Elle n'a aucun état d'âme, ce qui malheureusement pour elle, l’amène à accepter les conséquences d’un drame sans aucune hésitation. Nous le voyons à sa réponse lorsqu'Égisthe lui dit « cela va coûter des milliers d'yeux glacés » et qu’elle  lui répond « C'est le prix courant. Ce n'est pas trop cher ». Sa réponse respire la confiance en elle et la détermination. Cependant, cela mets également en avant sa précipitation dangereuse et des décisions prises trop à la légère par rapport aux conséquences causées. Pour finir, Egisthe demande un sursis : « EGISTHE : je t’en supplie, attend demain -ELECTRE : Non. C’est aujourd’hui son jour ». Électre refuse. Elle est trop passionnée, sa détermination fait rage. Faire éclater la vérité pour Électre, c'est une idée fixe qui la ferme à l'écoute d'autrui et l'enferme dans un désir de justice, dans un désir de vengeance.

 

-UNE SŒUR POSSESSIVE

Tout au long de la pièce, Électre s’affiche comme une meneuse, une femme qui veut se battre et qui est prête à tous les sacrifices pour enfin avoir ce qu’elle souhaite. Cependant, ce trait de caractère fort, propre à son personnage ne déroge pas à la règle quant à l’attitude d’Électre dans sa fratrie. Celle-ci se rend possessive, voire-même dominatrice. Cette domination peut se manifester par un langage essentiellement composé d’injonction et de mise en garde assez déroutantes telles que : « Ne parle pas d’elle » ou encore : « Tu me dis tout par ta présence. Tais-toi. Baisse les yeux. Ta parole et ton regard m’atteignent trop durement. » (Acte I, scn8, p.106) Sa domination et sa possessivité se caractérise également par un déséquilibre de la parole dans certaines scènes telle que la scène 8 de l’acte I. Durant cette scène, Électre ne s’exprime presque que par le biais de monologues argumentatifs dans lesquels elle exprime sa haine profonde en vers sa mère : « C’est justement ce que je ne peux supporter d’elle, qu’elle m’ait mise au monde. C’est là ma honte. Il me semble que par elle je suis entrée dans la vie de façon équivoque et que sa maternité n’est qu’une complicité qui nous lie. » (Acte I, scène 8, p.108)Ces longs monologues adressés par Électre lui décerne le monopole de la parole face aux simples phrases d’une à deux lignes qu’Oreste et les autres personnages lui répondent. Enfin, ce déséquilibre de la parole fait taire Oreste au point où même celui-ci l’exprime : « tu m’étouffes. » Ainsi, le duo rythmant la scène, Oreste et sa sœur Électre, se métamorphose peu à peu en solo, rendant la présence d’Oreste absente, Électre finit même par parler de lui comme s’il n’était pas là.

- UN DÉCOR SURRÉALISTE

Le décor de la pièce est planté dès le début de la scène d'exposition. On remarque des éléments traditionnels et des éléments originaux. Dès la didascalie initiale ; le lieu scénique est énoncé, mais le palais d'Agamemnon n'est pas vraiment présenté comme un lieu où il s'est déroulé des événements tragiques, l'atmosphère est joyeuse, gaie puisque la scène commence par les préparatifs d'un mariage ; « Un étranger (oreste) entre escorté de trois petites filles au moment, où, de l’autre coté, arrivent le Jardinier, en costume de fête, et les invités villageois ». De plus, la classe sociale des personnages reste assez originale pour une tragédie. La plupart du temps, les personnages sont des gens aisés à qui le confort de vie et le règne sont des banalités. Ici la scène d’exposition mets en scène des personnages bien plus modestes tels que le Jardinier, un Étranger et trois petites filles. Les 3 premières répliques des petites filles sont des exclamations joyeuses avec un langage familier et un ton un peu moqueur à l'égard du jardinier : « PREMIÈRE PETITE FILLE : C’est qu’il est beau le jardiner ! DEUXIÈME PETITE FILLE : Tu penses ! c’est le jour de son mariage. TROISIÈME PETITE FILLE :Le voilà, Monsieur, votre palais d’Aggamemnon ! » (acte I, scène 1, p.42) La troisième réplique apprend aux spectateurs que l'étranger est escorté de 3 petites filles et a une préoccupation première, c'est qu'on lui indique le chemin du palais d'Agamemnon. Cela permet au spectateur de deviner que l'étranger est en réalité Oreste. Dans les répliques qui suivent, il y a une description du palais d'Agamemnon, cette description paraît assez surréaliste : « La façade est bien d’aplomb, étranger : n’écoutez pas ces menteuses. Ce qui vous trompe, c’est que le corps de droite est construit en pierres gauloises qui suintent à certaines époques de l’année. Les habitants de la ville disent alors que le palais pleure. Et que le corps de gauche est en marbre d’Argos (…) Ce qui se passe, c’est qu’en ce moment, le palais rit et pleure à la fois. » (acte I, scène 1, p.43) Puis dans la réplique qui suit, la deuxième petite fille fait une remarque qui nous fait entrer dans l'étrangeté : « DEUXIÈME PETITE FILLE : C’est tout à fait un palais de veuve -PREMIÈRE PETITE FILLE : Ou de souvenir d’enfance. »  C’est après cette remarque sur la façade du palais que la petite fille nous fait entrer dans le jeu du visible et de l’invisible. la fin de la scène se conclut sur des propos assez troublants, marquants parfois des anachronisme entre les personnages : « LE JARDINIER : Vous avez déjà visité le palais ? PREMIÈRE PETITE FILLE : Tout enfant - DEUXIÈME PETITE FILLE : Il y a vingt ans ». Les petites filles dans cette scène détiennent la vérité, l’enfant en étant la valeur emblématique. Ainsi un caractère omniscient fort leur est porté allant jusqu’à l’anachronisme ; ici, les petites filles parlent d’un souvenir plus daté que leurs naissances. Enfin, le palais est personnifié lorsque le jardinier explique que le palais « rit ou pleure ». En définitif, ce paradoxe met en scène deux aspects de l’histoire de cette famille. Cela signifie que lorsque le palais pleure, on voit l’assassinat d’Agamemnon et lorsque le palais rit, on voit des festivités ou bien le mariage d’Électre, fille d’Agamemnon

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