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Ruy Blas commentaire acte 1 scène 3

Commentaire de texte : Ruy Blas commentaire acte 1 scène 3. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  1 236 Vues

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Le XIXème siècle a été le cadre d’un véritable révolution théâtrale avec le développement du drame romantique. Ce nouveau genre remet en question la définition stricte de la représentation issue du classicisme. Le drame romantique se caractérise par un affranchissement des règles d’unité de temps et de lieu du XVIIIème siècle, une volonté de mélanger les genres er les registres, afin de créer un véritable miroir de la vie humaine, mais aussi d’ancrer la scène dans la temporalité historique et la mise en scène de héros passionnés et persévérants en dépit de la fatalité. Victor Hugo est considéré comme une incarnation de cette esthétique en poésie et au théâtre comme dans ses romans historiques. Dans sa pièce en X actes Ruy Blas, publiée en XXXX, il relate la tentative de vengeance de Don Saluste de Bazan sur la reine d’Espagne qui l’a disgracié.  Dans l’acte 1, Don Saluste tente de convaincre son cousin Don César de l’aider à ridiculiser la souveraine, sans succès. Cette scène permet au lecteur de découvrir que le valet de Don Saluste n’est autre qu’un ancien compagnon de Don César. En quoi ce texte fait-il le portrait intérieur du personnage de Ruy Blas en prolongeant l’énonciation ?

Mouvements de l’extrait : 

Vers 1 à 6 : répliques principalement courtes, le spectateur comprend qu’il va y avoir une révélation, il est en attente, le ton est mystérieux

Vers 7 à 18 : introduction de la révélation, mise en place du rôle de Zafari avec une courte présentation de sa personnalité, bien que le spectateur la connaisse déjà. Ton ému, mais sans plus

Vers 18 à fin : cœur de l’extrait, description de son passé qui l’a conduit à devenir valet puis autocritique directe, le ton est très pathétique.

« avec amertume » usage des didascalies, le personnage doit jouer un sentiment

Réplique courte de Ruy Blas, comme s’il ne désirait pas parler, il a honte, d’où la notion de déguisement, il n’est pas lui-même

Question courte de Don César qui fluidifie le texte. Courte car homme simple

« Donne-moi » impératif qui traduit un sentiment profond, une demande. Ajoute du contact à la scène qui rapproche les acteurs et les personnages

Retour dans le temps avec une prolepse entrée dans le monde du souvenir

« de joie et de misère » : « joie et misère » semblent être des notions opposées, transforment cette phrase en antithèse qui accroche l’attention du lecteur.

« où » répétition de la même structure de phrase, effet rythmique, lyrique

Verbe « connaissais » au passé : sous-entend qu’il ne le connaît plus, parce qu’il n’est plus lui-même « homme encore » adverbe encore associée au nom homme souligne cette impression

« hélas ! c’était l’aurore » utilisation des tirets qui marquent un changement de ton (passe de descriptif à lyrique et pathétique) et attire l’attention du lecteur : souligne que les informations données sont importantes

l. 8 allitération en « on » et en « où » aspect lyrique

l. 9 propositions juxtaposées séparées par un point-virgule, effet d’équilibre poétique

« l’aube naît » personnification de l’aube en associant le nom au verbe naître. Ruy Blas dit se piquer de poésie, et on le voit dans cet extrait

« aube », « soir », passage du temps ; le temps du récit étant le passé simple de narration et de description

« oui, nous partagions tout » première phrase de la réplique, s’arrêtant avant la fin de la ligne. Phrase courte : effet de rupture : séparation des deux personnages

Présentation d’un personnage par l’utilisation du registre pathétique  

« puis enfin » utilisation de deux mots de liaison, connecteurs logiques, comme pour indiquer l’inéluctable, la fatalité de la séparation

Ponctuation très présente l. 14 qui impose un rythme saccadé

l. 15 double comparaison de Zafari avec un enfant et un bohème : connotation joyeuse des expressions. La répétition indique une certaine jalousie de Ruy Blas.

« riche en sa pauvreté » oxymore qui révèle que la vraie richesse n’est pas dans l’argent. Rappel du « joyeux » et « libre » qui sont dans l’extrait considérées comme la vraie richesse.

l.17 : « qui n’a rien eu jamais et n’a rien souhaité » : équilibre de la phrase avec la répétition de la négation « n’a rien »

continuité des verbes « souhaité » et « eu », d’habitude utilisée dans l’autre sens, l’un entraînant l’autre ; cette inversion renverse le prisme et invite à la réflexion

l.19 : nouvelle rupture en milieu de vers, marquée par une exclamative, prépare l’autocritique de la suite du récit. Utilisation du nom « frère », qui montre le lien très fort entre les personnages et explique la position de confident prise par Don César, le personnage a cependant une vraie réflexion, cette tirade est aussi très intériorisée.

Le mot « orphelin » est seul, séparé du reste de la phrase par une virgule, ce qui accentue la solitude et la tristesse qu’il renferme et rend le passage pathétique

Association de « science » et « d’orgueil » comme si c’était presque la même chose, ce qui rend le propos presque philosophique.

Oxymore « triste faveur » (parce que cela associe le nom faveur, une chose positive par essence, à l’adjectif triste, fondamentalement négatif).

Opposition entre le nom « ouvrier » et l’adjectif « rêveur » : défavorable au rêveur, Ruy Blas aurait donc préféré être un ouvrier.

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