Rue boutiques obscures

COMMENTAIRE DE TEXTE - RUE DES BOUTIQUES OBSCURES

Dans le chapitre XV de rue des boutiques obscures paru en 1978, Patrick Modiano le narrateur-héros de ce roman nous narre son intrigue qui va l’embarquer dans les fins fonds des rues de Paris. Il va peu à peu reconstituer le puzzle de sa vie antérieure, celui d'une histoire incertaine et de ses témoins déracinés.                                                                                                      Cet auteur né en 1945 à Boulogne-Billancourt a étudié à Annecy et Paris, puis par la suite à publié son premier roman, La place de L’étoile en 1968. Quelques années plus tard, en 1978 il reçoit le prix Goncourt pour Rue des boutiques obscures, il sera le premier romancier français à exorciser l’Occupation, période taboue de l’histoire française.                                                                                                                               Dans cet extrait de texte de la ligne 1 à 43, page 107-108, on se situe en plein milieu de l’enquête du héros. On peut alors se demander si ce passage sera décisif pour la suite du roman ? A première vue il parait simple ; on y trouve une description banale de la rue Cambacérès puis une rencontre inattendue avec une jeune femme. Cette scène est-elle vraiment réelle ? Pour résoudre ce problème nous allons étudier les aspects réels de cet extrait puis par la suite nous verrons l’étrangeté de ce passage.

        Dans la littérature le roman est le genre le plus lié à la réalité permettant aux lecteurs de prendre consciences de certains faits.                                                                                                      bvLors de la lecture d’un roman, nous attendons de celui-ci qu’il nous surprenne. Or dans Rue des boutiques obscures, Modiano exprime peu de sentiments, il nous raconte simplement la vie d’un amnésique. Veut-il seulement nous montrer le vécu de celui-ci ?                    Ce qui expliquerai surement la vraisemblance de certains objets dans le roman, en particulier dans l’extrait du chapitre XV. Effectivement lorsque Guy rentre dans l’immeuble de la rue Cambacérès, il a de la peine à tirer la porte à cause (« du blunt », l.14), et lorsqu’ ‘il arrive devant la porte d’Hélène Pilgram, au moment de sonner, il se retrouve face à une sonnerie usée (« sonnerie grêle », l.22). On constate aussi que lors de la rencontre des personnages, le narrateur se trouve face à une femme en (« robe de chambre d’homme », l.36), ce qui était fréquent à l’époque. Tous ces évènements nous orientent vers le réalisme qui est surement l’idée principale que souhaite nous transmettre Modiano.                                                                        bvDe plus lorsque le narrateur utilise le mot(« blunt », l.14), il établit un jeux de mot avec Waldo Blunt un ancien jockey avec qui Guy est parti à Megève.                                                        grLe narrateur-héros dans ce récit permet aux lecteurs de ce centré sur son histoire grâce à l’emploi du « je ». Le lecteur est alors au cœur de l’action, même si la vision subjective du héros ne nous permet pas de tout connaître.                                                                                              DCerte Modiano utilise un style simple, composé de phrases courantes mais c’est aussi ce qui rend son œuvre accessible pour tous. Ainsi il peut communiquer son expérience à tous ses lecteurs. Il est vrai qu’on ne sait pas exactement si son œuvre reflète son vécu mais il nous emmène dans un récit intriguant au cours duquel le peu d’imaginaire devient réel.

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