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Princesse de Clèves : La canne des Indes et les rubans

Commentaire d'oeuvre : Princesse de Clèves : La canne des Indes et les rubans. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 475 Mots (6 Pages)  •  343 Vues

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LL3                        Princesse de Clèves : La canne des Indes et les rubans

Introduction : Au 17e, siècle du classicisme, les passions sont au centre de la réflexion morale et la littérature avec des auteurs comme Racine, Blaise Pascal, se fait l’écho des débats philosophiques et religieux en plaignant les excès auquel les passions conduisent les hommes. Dans la Princesse de Clèves, paru en 1678, Mme de Lafayette met en scène le conflit entre la vertu et la passion amoureuse par le biais de son héroïne, tombée amoureuse de Nemours peu de temps après son mariage avec M de Clèves pour qui elle n’a que de l’estime. Tourmentée par ses sentiments, la Princesse a avoué à son mari en aimer un autre mais sans lui dévoiler son identité. Clèves soupçonne qu’il s’agit de Nemours. Alors que la cour part à Reims pour le sacre du nouveau roi, Mme de Clèves se retire à Coulommiers, mais Nemours, suivi à son insu par un espion de Clèves, s’introduit en pleine nuit dans la propriété afin de voir la femme qui l’aime. L’extrait se situe dans la 4e partie, le duc surprend l’héroïne en pleine rêverie, celle-ci est donc observée dans son intimité par un homme lui-même épié par un espion du mari. Nous verrons comment cette scène donne à voir l’intensité de la passion des personnages.

1er mouvement : Lignes 1 à 8 🡪 Un amant audacieux

2e mouvement : lignes 8 à 21 🡪 l’aveu muet de la princesse/l’intimité de la princesse

3e mouvement : lignes 22 à fin 🡪 commentaire de la narratrice sur la réaction du duc

1er mouvement : il met en place le cadre et il insiste sur la difficulté à entrer dans le lieu où se trouve la princesse.

Phrase 1 (Lignes 1-2) : Champ lexical de la difficulté « palissades », l’adjectif « hautes » renforcé par le terme « fort ». La conjonction « et » introduit une idée d’ajout, l’adverbe « encore » et la subordonnée de but « pour empêcher… » : tout a été pensé pour faire de cet endroit un lieu inaccessible, le lieu à l’image de la femme. On aussi l’image d’un lieu replié sur lui-même qui peut représenter métaphoriquement l’enfermement de l’héroïne dans ses sentiments.

Phrase 2 (Lignes 2-3) : La première proposition résume les efforts du duc et l’adverbe « néanmoins » souligne la victoire sur l’obstacle matériel. La fin de la phrase souligne la rapidité et la facilité avec lesquelles le duc trouve la princesse grâce à la conjonction « si tôt que » et la forme négative « n’eut pas de peine à ». Le duc vu comme un amant courtois bravant les dangers.

Phrase 3 (Lignes 4 à 6) : Le verbe « se glisser » montre la prudence du duc ; la phrase évoque un décor propice au sentiment amoureux 🡪 jardin, scène éclairé contrastant avec l’obscurité de la nuit, fenêtre ouverte comme une métaphore. La fin de la phrase montre les manifestations physiques de la passion avec les CC de manière « avec un trouble et une émotion » : avant même de la voir, le duc est transporté d’amour. La relative finale = commentaire de la narratrice qui prend le lecteur à témoin de cette scène.

Phrase 4 (Lignes 6-7) : La phrase complète les actions du duc : il est comme un espion, le verbe « voir » fait écho au verbe « voir » de la ligne 4 et fait écho également au verbe qui ouvrira le 2e mouvement : Nemours voit sans être vu, il est lui aussi observé, on a une mise en abîme. Le CC de lieu « derrière l’une des fenêtres » montre qu’il y a deux espaces séparés par l’intermédiaire de la fenêtre : Cela peut symboliser l’impossibilité de l’amour. La fenêtre est à la fois ouverture et barrière, elle symbolise la morale et la vertu de la princesse.

Nemours, amant courtois est aussi un personnage intrusif qui « viole » l’intimité de la femme aimée : il fait preuve d’un voyeurisme coupable, comme le lecteur.

2e mouvement : il est centré sur le personnage de la Princesse, on adopte le point de vue interne de Nemours puisque cela commence par « il vit » ligne 7.

Phrase 1 (Lignes 7-8) : Le polyptote accentue l’importance du regarde masculin. Dans la première proposition « Il vit qu’elle était seul », le verbe « voir » a son sens premier, il constate qu’elle est seule. Le point-virgule marque une pause et la conjonction d’opposition souligne le bouleversement physique du duc avec le mot « transport » et l’expression « à peine » qui marquent son désir, c’est une litote. Le verbe « voir » introduit la notion de contemplation amoureuse.

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