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Pourquoi aller au théâtre aujourd'hui ?

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Par   •  24 Juin 2016  •  Dissertation  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  5 252 Vues

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Pourquoi aller au théâtre aujourd'hui ?

Intro

Le théâtre est un art vivant visant à représenter devant un public une suite d’événements par des humains qui agissent et parlent. Cet art à vu le jour durant l'Antiquité et a traversé les époques jusqu'à nos jours où il connaît encore un grand succès. Pourquoi aller au théâtre aujourd'hui ? D'où provient la réussite du théâtre ? Est-il toujours d'actualité ? Qu'apporte de plus la mise en scène par rapport à la pièce écrite ? Que recherchent les spectateurs en allant au théâtre ? Premièrement le théâtre suscite de nombreuses émotions qui sont amplifiées lors d'une représentation car tous les sens sont mobilisés. Ce spectacle à également une fonction didactique.

Première partie

La première raison d'aller au théâtre aujourd'hui est tout simplement de passer un excellent moment à rire, avoir peur et se faire surprendre. Le théâtre est agréable divertissement.

Un des principaux objectifs du genre théâtral de la comédie est de faire sourire le spectateur. Pour cela de nombreux types de comiques entrent en jeu. Ainsi dans les Fourberies de Scapin de Molière, mises en scène à la Comédie Française, différents procédés se succèdent. La scène « du sac » où Scapin propose à son maître d'échapper à la fureur de prétendus spadassins en se cachant dans un sac puis le roue de coup en se faisant passer pour les poursuivants, est un bon exemple de ce mélange de pratiques. Cet épisode est principalement basé sur une bastonnade et un quiproquo. Le choix d'une interprétation violente augmente la force de la scène et participe au comique de gestes. Les accents employés par le valet et les mots inventés pour se faire passer pour un autre appartiennent au comique de mots. L’ambiguïté de la scène dépend au comique de situation. Aller au théâtre permet donc de rire grâce au comique.

La tragédie a quant à elle un tout autre but : ce genre souhaite inspirer crainte et pitié au public. En assistant à la mise en scène d'Antoine Caubet d’Œdipe Roi écrit par Sophocle le spectateur ressent ces émotions. L'éclairage est extrêmement recherché, comme Œdipe est plongé peu à peu dans l'obscurité, le public l'est de fait aussi et partage donc l’expérience du roi. Ce pénombre étouffant angoisse. Seules des parties de la scène apparaissent comme des pièces isolées d’un puzzle. Dans l'ombre se trouvent des personnages qui vont faire éclater la vérité, tout est déjà déterminé à l'avance. Le tragique destin du héros à la recherche de son identité et sa chute inspire la pitié. Assister à une représentation théâtrale peut alors avoir pour objectif d'avoir peur pour les personnages.

En allant au théâtre on peut aussi être bien surpris. Aussi en assistant à la représentation de La Guerre de Troie n'aura pas lieu écrite par Jean Giraudoux et présentée Nicolas Briançon le spectateur est étonné. L'intrigue de la pièce s'inspire du mythe grec et se déroule avant le début du conflit. Tout d'abord un registre tragique s'accorderait parfaitement au sujet traité mais la pièce ajoute des éléments comiques. Les Dieux, par exemple, sont ridiculisés. L’un demande qu’Hélène soit remise à Ménélas sinon la guerre sera déclenchée et l’autre que la grecque ne soit pas rendue car sinon il y aura la guerre. Que Iris, la messagère des Dieux oublie son écharpe en partant est aussi insensé. Le fait que l'auteur envisage que cette fameuse Guerre de Troie n'est pas lieu est surprenant. Ensuite les personnages emploient un langage courant plutôt décalé par rapport à leur haut rang social. De plus les costumes et le décor ne sont pas antiques mais contemporains. Se rendre au théâtre est donc aussi se laisser étonner.

Assister à un spectacle théâtral suscite de multiples émotions et de se retrouver proche des comédiens, parmi les autres spectateurs, augmente tous ces sentiments.

Deuxième partie

Ensuite le théâtre permet de ressentir pleinement, et plus intensément que lors d'une simple lecture, la pièce grâce aux sens comme la vue et l'ouïe.

Le premier des sens mobilisés est la vue. Par conséquent les metteurs en scène accordent beaucoup d'importance aux aspects visuels comme les décors, les costumes ou l'éclairage. Dans la mise en scène de Dan Jemmett pour la pièce de Molière Les Précieuses ridicules ces éléments sont donc le fruit d'un choix précis. Les robes noires des Précieuses, Cathos et Magdelon plus adaptées à une réception mondaine qu'à une discussion avec un valet renforcent immédiatement l'aspect comique et le ridicule de la situation. Un valet déguisé en noble portant des bagues à chaque doigt et une veste rouge en peau de serpent ne peut que, dès le premier regard, faire rire. Les costumes et coiffures sont issus de différentes époques. Les favoris de certains personnages comme Mascadrille étaient très populaires en France au XVIIème siècle alors le reste des costumes est plutôt contemporains. Ce décalage insiste sur l'intemporalité de l'intrigue. Le visuel, au service du théâtre, amplifie les émotions.

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